Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Reviens, reviens, Sulamite !
Reviens, reviens, afin que nous te regardions.
Pourquoi regardez-vous la Sulamite, comme une danse de Machanaïm.
1 …
1 — Reviens, reviens, Sulamite !
reviens, reviens, que nous te regardions !
— Que verras-tu en la Sulamite, sinon des chœurs de campements ?
2 — Que tes pieds sont beaux dans tes sandales, fille de prince !
La courbure de tes reins est comme un collier, œuvre d’un artiste.
2 …
2 — Comme ils sont beaux les pas que tu fais en souliers, fille de prince !
La jointure de tes cuisses, comme des colliers faits de mains d'orfèvre
3 ton ombilic est une coupe arrondie
Vun cratère fait au tour où le vin aromatisé ne manque pas
Vjamais vide de boisson
ton ventre est
V comme un monceau de froment, entouré
V palissé de lis.
3 …
4 tes deux seins comme deux faons jumeaux d'une gazelle
Vchevrette
4 …
5 ton cou Mest comme une tour d’ivoire
tes yeux Msont comme les piscines d’Ésebon,
V qui sont près de la porte de cette ville populeuse
Vde la Fille-de-la-multitude
ton nez Mest comme la tour du Liban qui surveille le côté de
V, face à Damas
5 …
6 ta tête est posée sur toi comme
Vtelle le Carmel et la chevelure
Vles cheveux de ta tête comme la
Vune pourpre rouge ; un roi est enchaîné à ses boucles
Vde roi retenue par ses éclisses :
6 …
7 que tu es belle et que tu es charmante
Vélégante, mon amour
Vma si chérie, au milieu des délices,
7 …
5 la porte de cette ville populeuse Hébraïsme La tournure hébraïque qui recourt au substantif ben-/bat-, fils de, fille de, pour exprimer diverses relations de détermination (appartenance, qualité) est calquée en latin : « filles du grand nombre ».
3 Éloge du sanhédrin
La justice : pratique nécessaire des mitsvoth
3 Justice du sanhédrin
3 Éloge du corps
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
4–12 Que tu es belle
John
(1390-1453), Quam pulchra esTrio Triumvirum
Quam pulchra es et quam decora carissima in deliciis (Ct 7,6) / Statura tua assimilata est palmæ, et ubera tua botris (Ct 7,7) / Caput tuum ut carmelus… (Ct 7,5) / Collum tuum sicut turris eburnea… (Ct7,4) / Veni dilecte mi; egrediamur in agrum… (Ct 7,11) …et videamus… si flores fructus parturiunt, si floruerunt mala punica. Ibi dabo tibi ubera mea. (Ct 7,12)
John
(né vers 1390, mort le 24 décembre 1453 à Londres) est un compositeur (principalement de musique vocale sacrée), mathématicien et astronome anglais, dont les innovations harmoniques ont exercé une influence profonde sur certains compositeurs du début de la Renaissance. Parmi les compositions de qui nous sont parvenues, on trouve des exemples de tous les principaux types et styles de polyphonies qui existaient de son temps : des motets isorythmiques, des sections de l’ordinaire de la messe, des chants profanes et divers textes liturgiques mis en musique à trois voix.1–16 Le Cantique des cantiques
(1826-1898), Le Cantique des cantiques (huile sur toile, 1853), 300 x 319 cm
conservé au Musée des beaux-arts de Dijon (France) © Domaine public→
1 Reviens, reviens Sulamite ! (= V : 6,12) Interprétation typologique : La Vierge Marie comme Sulamite
est un peintre allemand, membre du mouvement nazaréen. Malgré sa courte vie artistique, il a peint quelques tableaux et une centaine de dessins et il est un des plus importants peintres du romantisme allemand. Il peint Sulamith et Marie un an avant son décès.
(1788-1812), Sulamite et Marie (huile sur panneau, 1811), 34,5 × 32 cm
Musée Georg Schäfer, Schweinfurt (Allemagne), Inv. MGS 1183 © Domaine public→
4–12 O quam pulchra
Claudio
(1567-1643), O Quam Pulchra SV 317, 1625Jordi Savall, Montserrat Figueras