Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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9 Je regardais jusqu’à ce que des trônes furent
Veurent été placés
et que l'ancien des jours s’assit :
son vêtement était blanc comme neige
et la chevelure
Vles cheveux de sa tête était pure
Vétaient comme une toison ;
Vune laine pure ;
son trône était des flammes de feu,
ses roues, un feu ardent ;
9 ...
10 un fleuve de feu
Venflammé coulait et
Vet impétueux sortait de devant lui
Vsa face
mille milliers le servaient
et une myriade
Vdix mille de myriades
Vcentaines de milliers se tenaient devant
Vse tenaient près de lui...
Le tribunal siégeait et des livres furent ouverts.
10 ...
11 Je regardais alors, à cause du bruit des grandes choses
Vdu timbre des paroles grandioses que la
Vcette corne vociférait
je regardais, jusqu’à ce que
Vet je vis que la bête fût
Vavait été tuée, et Vque son corps détruit
Vpérissait et livré
Vqu'il était livré à l'embrasement du feu.
Vpour être consumé par le feu ;
11 ...
12 Et le reste des bêtes, on faisait passer leur domination
Vdes autres bêtes aussi, la puissance avait été ôtée
et la durée
Vdes temps de vie leur était
Vfurent donnée jusqu'à
Vassignés pour un temps et une saison
Vun temps.
12 ...
13 Je regardais Vdonc dans les visions
Vla vision de la nuit
et voici : avec les nuées des cieux
Vdu ciel, comme un fils d’homme arrivait
il parvint jusqu’à l'ancien des jours
et on le fit approcher devant lui ;
Von l'offrit à son regard ;
13 ...
9 blanc c'est blanc Comment ne pas penser, devant tant de blancheur, si éblouissante même pour les traducteurs anciens (Comparaison des versions Dn 7,9), à un célèbre tableau ?
Premier monochrome de la peinture contemporaine, le tableau de Malévitch est aussi l'un des plus célèbres. Malevitch a utilisé deux pigments blancs différents, le carré en blanc froid se détache sur le fond en blanc chaud.
Le « suprématisme » artistique affirme la suprématie du sentiment pur dans l’équivalent visuel de la forme pure, dégagée de toute signification rationnelle ou irrationnelle. L’idéal recherché est un tableau ne renvoyant à aucune autre réalité que la sienne propre. L’artiste limite son lexique à des formes épousant la bidimensionnalité du médium. Le carré (forme préférée de Malevitch en tant que « scientifique » et non naturelle, basique, universelle), le cercle et la croix sont récurrents. Malevitch affirme vouloir capter une dimension qui fusionne et transcende le temps et l'espace, un univers infini en blanc, dans laquelle les formes évoluent librement : au spectateur de visualiser les formes, leurs positions multiples dans toutes les dimensions de l’œuvre.
L’étymologie et le sens de l’adjectif latin sublimis demeurent énigmatiques. On peut le dériver de sub + limis/us ou limen.
En faisant faire à l’Occidental l’expérience de la différence entre blanc et blanc, Malévich invite à un moment sublime : tout en restant dans le blanc, on dépasse le blanc.