La Bible en ses Traditions

Exode 1,11

M G V
S Sam

11 Et ils lui imposèrent 

GEt il leur imposa

VIl établit donc sur eux des chefs de corvée pour l’

G Vles humilier par des travaux forcés 

Gmaltraiter par des travaux.

 et il bâtit

GEt ils bâtirent 

Vet ils bâtirent des villes , entrepôts au

Gfortes au

Vde résidence pour le Pharaon, Gcelle de Pithôm

VPhiton, celle de

M V et Ramsès

VRamsès [Ramesses]G et celle d'Ôn, qui est la ville du Soleil.

11 ...

Réception

Musique

8.11.13 ; 2,23 Israel en Égypte

18e s.

Georg Friedrich Händel (1685-1759), Israel in Egypt HWV 54 - Sinfonia 1. Now there arose 2. And the children of Israel, 1738

Matthias Beckert (dir.), Monteverdichor Würzburg

© License YouTube Standard→, Ex 1,8.11.13.2,23

11 ; 3,18 ; 4,1–33 ; 5,1–23 ; 7,1–25 ; 8,1–32 ; 9,1–17 ; 10,1–29,13 Let my people go

20e s.

Louis Armstrong (1901-1971), Go Down Moses, 1958

 © Licence YouTube standard→, Ex 3,18.4,1-33.5,1-23.8,1-32.7,1-25.9,1,13.17.1,11.10,1-29.13,15.17,1-16.11,1-10

Composition

Go Down Moses est un negro-spiritual, inspiré par l'Ancien Testament de la Bible, (Exode 5:1 et 8:1). Israël représente les esclaves africains d'Amérique alors que l'Égypte et le Pharaon représentent les maîtres esclavagistes. Cette chanson a été popularisée par Paul Robeson. Le 7 février 1958, elle est enregistrée à New York par Louis Armstrong avec Sy Oliver's Orchestra.

Paroles

Go down, Moses, way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Now when Israel was in Egypt land (Let my people go) oppressed so hard they could not stand (Let my people go), so the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. So Moses went to Egypt land (Let my people go), he made old Pharaoh understand (Let my people go), yes the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Thus spoke the Lord, bold Moses said, (Let my people go), if not I'll smite your firstborn dead (Let my people go), 'cause the Lord said : go down Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go, tell old Pharaoh to let my people go.

Contexte

Repères historiques et géographiques

11 Pithom et Ramsès Localisation et archéologie Localités situées à l'extrémité orientale du delta du Nil→. zone stratégique reliant l'Égypte continentale, la Route d'Horus→ (le « chemin du pays des Philistins » d'Ex 13,17). Les villes Pitom et Ramses étant considérées comme cités d'approvisionnement, on peut les associer à l'accès à la route d'Horus, à la nécessité de trouver des provisions, ainsi qu'à la voie naturel que constitue le wadi Tumilat.

Pithom (Pi-Atum: maison d'Atum)

Dans le sud du wadi Tumilat, près de l'actuel lac Timsah, on a retrouvé les vestiges archéologiques de  Tell Maskhutah→  et de Tell el-Retabeh→ (autour 15 km et 30 km. respectivement a l'est du lac Timsah), présentant de nombreux éléments de l'époque de Ramsès. Pithom pourrait être associée à l'un de ces tells, mais sans qu'on puisse le prouver définitivement.

  •  Les fouilles et la documentation littéraire identifient Tell el Maskhuta avec Pithom à partir du période Saïte avec les noms Patoumos, Heropolis, Heroonpolis, Hero, Ero, Ero Castra.
  • Mais Tell el Retaba présente des traces de la période ramesside et des Hyksôs qui permettent d'associer l'endroit avec une première localisation de Pithom.

Ramsès (Pi-Ramsès: maison de Ramsès)

Des fouilles archéologiques dans l'actuel Qantir (cf. Manfred Bietak→) identifient la Ramsès→ biblique avec l'antique Avaris→(Tell el Daba'a), capitale des Hyksos (15e-16dynasties)→ au bord du bras Tanitique du Nil et au nord du wadi Tumilat, vallée de 12 km (est-ouest) x 2 (nord-sud) qui file vers le désert. Ce fut la capitale de l'Égypte des 19e et 20e dynasties. La Ramsès biblique s'identifie avec la nouvelle capitale edifiée par Ramsès II au début de son règne.

Anonyme, Statue colossale de Ramsès II (fragment), (sculpture sur granit, règne de Ramsès II, 1279-1213 av. J.-C.), h. de la statue complète, ca 10 m, Pi-Ramsès, Basse Égypte, © Wikicommons

En raison de l'exploitation agricole intensive du delta permise par le grand barrage d'Assouan, le site archéologique est devenu indéchiffrable. Au milieu des champs sont éparpillés des socles de colonnes et des restes de statues en granit abandonnés là depuis des millénaires. Le soubassement d'un colosse dont il ne reste que les pieds et qui devait dépasser dix mètres de haut confirme les descriptions grandioses de la cité qui marqua les imaginations de l'époque.

Tanis ?

La version grecque donne encore une autre possibilité d'identification : Comparaison des versions Ex 1,11.

Réception

Comparaison des versions

11 Pithom et Ramsès : M | G : Pithom, Ramsès et On qui est la ville du Soleil

G : « On, qui est la ville du Soleil »

La version grecque ajoute Heliopolis comme troisième lieu : « celle de Pithôm, celle de Ramessê et celle d'On, qui est la ville du Soleil (Hêliou polis) ». Le but est d'aider le lecteur pour la localisation.

Targums palestiniens : « Tanis et Pelusium»

Les targums palestiniens ( Tg. Ps.-J. et Tg. Neof.) actualisent les anciens noms de « Pithom et Ramsès » par les noms « Tanis et Pelusium ». De nouvelles images se présentent alors à l'imagination, évoquant la puissance du Pharaon (cependant ternie, sur cette photographie, par d'indiscrets oiseaux) :

Statue colossale de Pharaon, (sculpture sur grès), Tanis (San el Hagar), Égypte

D.R. photograhie Riccardo Lufrani, 2013 © BEST AISBL

D'autres images du même site évoquent la vanité de ses grands travaux dont ne subsistent que quelques restes : 

Vestiges du pilon de Sheshonk III (837–798 av. J.-C.), (sculpture et architecture en grès), Tanis (San el Hagar), Égypte,

D.R. photographie Riccardo Lufrani, 2013 © BEST AISBL