La Bible en ses Traditions

Exode 24,10–11

M G V
S Sam

10 et ils virent Gle lieu où se tenait le Dieu d’Israël :

M Get Gce qui était sous ses pieds,

Gétait comme un Vouvrage de brique

Gpavement

Vpierre de saphir et

Vsaphirine

comme le ciel lui-même dans sa pureté.

Gl'aspect du firmament du ciel par la pureté.

Vle ciel quand il est serein.

10 ...

M V
G
S Sam

11 Et sur l'élite

Veux qui s'étaient mis bien à l'écart des fils

Venfants d'Israël, il n'étendit pas la main :

et ils virent Dieu et mangèrent et burent.

11 Et parmi l'élite d'Israël, il n'en manqua pas un

et ils parurent sur le lieu de Dieu et mangèrent et burent.

11 ...

Réception

Musique

1,11 ; 3,18 ; 4,1–33 ; 5,1–23 ; 7,1–25 ; 8,1–32 ; 9,1–17 ; 10,1–29,13 Let my people go

20e s.

Louis Armstrong (1901-1971), Go Down Moses, 1958

 © Licence YouTube standard→, Ex 3,18.4,1-33.5,1-23.8,1-32.7,1-25.9,1,13.17.1,11.10,1-29.13,15.17,1-16.11,1-10

Composition

Go Down Moses est un negro-spiritual, inspiré par l'Ancien Testament de la Bible, (Exode 5:1 et 8:1). Israël représente les esclaves africains d'Amérique alors que l'Égypte et le Pharaon représentent les maîtres esclavagistes. Cette chanson a été popularisée par Paul Robeson. Le 7 février 1958, elle est enregistrée à New York par Louis Armstrong avec Sy Oliver's Orchestra.

Paroles

Go down, Moses, way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Now when Israel was in Egypt land (Let my people go) oppressed so hard they could not stand (Let my people go), so the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. So Moses went to Egypt land (Let my people go), he made old Pharaoh understand (Let my people go), yes the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Thus spoke the Lord, bold Moses said, (Let my people go), if not I'll smite your firstborn dead (Let my people go), 'cause the Lord said : go down Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go, tell old Pharaoh to let my people go.

Contexte

Repères historiques et géographiques

19,1–34,35 Emplacement du mont Sinaï

Le mont Sinaï, (numérique, 2022)

M.R. Fournier © BEST AISBL, Lv 1-27 ; Nb 9 ; Ex 3 ; Ex 19-34 

Le mont Sinaï sur cette carte est associé au djebel Musa au sud de la péninsule du Sinaï, où se trouve le monastère Sainte-Catherine. D'autres localisations ont été proposées au nord de la pénisule ou encore au Negeb par ceux qui adoptent un autre itinéraire pour les Hébreux. Toponymie Sinaï, Horeb.

Mohammed Moussa, Vue du sommet du Mont Sinaï (Jabal Musa , جَبَل مُوسَىٰ), (photographie, 2013)

© CC-BY-SA-3.0→,

Réception

Arts visuels

10 le ciel quand il est serein La couleur bleue ou le Dieu saphir Les vitraillistes nous aident à comprendre une telle place de la couleur du ciel, dans l'une des théophanie les plus énigmatiques et bouleversantes de l'Ancien Testament

Vitrail du 20e s.

Naves Claudio (âge : non renseigné), vitraux contemporains, 1980

 Eglise Dom Bosco, Brasilia

Photo Blog de Yann→ © D.R.

Composition
  • « C’est en 1980 que la superbe église bleue a été inaugurée à Brasilia en hommage à son saint patron, l’italien Dom Bosco, qui fit le rêve prophétique d’une ville élevée en plein désert —et qui inspira, par la suite, la création réelle de Brasilia. Cette construction rectangulaire, qui s'élève à seize mètres de hauteur, exhibe de merveilleux vitraux réalisés par Claudio Naves. Fruit d'une profonde méditation sur la couleur céleste, leur couleur bleu saphir évoque la présence divine qui se répand dans l'âme humaine. » (V. L., 2019).

Vitrail contemporain

Asse Geneviève (1923- ), Vitrail, 1989 - 1992, Collégiale Notre-Dame, Lamballe

Photo : Blog de Cecilia Avila→ © D.R.

  • « Si, pour le grand théologien Hans Urs von Balthazar, 'seul ce qui comporte une figure peut transporter et plonger dans le ravissement' (La Gloire et la Croix, 1965, 28), pour nombres d’artistes contemporains il en va autrement. Dans le cas de Geneviève Asse, c’est davantage le travail sur la couleur pure — un bleu de sa fabrication, dilué jusqu’à l’obtention d’une transparence captivante — qui obtient les faveurs ; se faisant véhicule des émotions religieuses par l’intermédiaire du support de verre. Parce qu’il s’agit ici de transfiguration, c’est-à-dire du dépassement de la figure au profit d’un immatériel façonné par la seule lumière — qui convertit le vide en solennité et le silence en une voix manifestée dans l’intériorité. Le 'bleu Asse' permet bien ce transport de l’âme évoqué par le théologien suisse : la bande blanche qui le traverse dans cette réalisation le diffracte sur les murs de l’édifice, provoquant la métamorphose de son espace — il devient tout entier expérience esthétique et, mieux encore, métaphysique. Au cœur de la collégiale Notre-Dame qui était autrefois la chapelle du château des Penthièvres, le Roi est bien vivant » (V. L., 2019).

1–18 En quête de Lumière sur la montagne CONTEMPLATION Du Sinaï à la Sainte-Victoire

19e s.

Paul Cézanne (1839-1906), Plaine provençale, (Huile sur toile, 1883), 58,5 x 81 cm

Stiftung, Winterthur.

Un paysage paisible de Provence qui semble absorber Cézanne, lui qui est tellement amoureux de sa terre gorgée de lumière. La lumière ne vibre plus comme chez les impressionnistes mais devient respiration de couleurs chaudes ; elle s’étale de manière égale sur les différentes surfaces selon une géométrisation de l’espace comme pour construire des volumes, des formes. Le peintre découvre la puissance implacable du soleil. Il donne à voir comment la couleur, sous l’effet du soleil, se libère et s’impose par elle-même. La lumière est matière, feu incandescent. Ce marcheur peint en extérieur, mais est en quête d’une harmonie intérieure : il veut regarder, comprendre avant de peindre. S’il peint d’après nature, ce n’est pas pour la reproduire, mais pour traduire ses sensations, ses coups de cœur. Car il se laisse transpercer par la nature pour aller, au-delà des apparences, chercher les formes, les couleurs, les lumières de la Création originelle.

La nature le conduit à l’art. La Sainte Victoire fut le lieu de sa propre révélation, montagne sacrée, Sinaï de sa vocation d’artiste : il devint ainsi le « nouveau Moïse » de la peinture Moderne, « notre maître à tous » reconnaissait Pablo Picasso. Autre grand admirateur, le poète Henri de Régnier écrit dans La Prière de Paul Cézanne : «  Seigneur de la clarté de l’air et du nuage Toi vers qui si souvent mon appel s’est tourné… Considère ces yeux qui fixèrent les choses Avec un tel désir de voir leur vérité… ». (J.-M. N.).