Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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2 les yeux fixés sur l’auteur et le consommateur de la foi, Jésus
qui, au lieu de la joie qui lui était proposée, a enduré la croix
au mépris de la honte
et s'est assis
Byz Nesest assis
Vsiège à la droite du trône
Vsiège de Dieu !
2 ...
3 Songez, en effet, à celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre lui
Neslui-même
Vlui : eux-mêmes !
afin de ne pas vous laisser accabler par le découragement :
3 ...
4 vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché
4 ...
5 et vous avez oublié l’exhortation
Vla consolation
qui vous est adressée comme à des fils :
« — Mon fils, ne méprise
Vnéglige pas la correction du Seigneur
et ne te décourage pas quand il te reprend :
5 ...
6 car celui qu'aime le Seigneur, il le corrige
et il fouette tout fils qu’il accueille. »
6 ...
7 C’est pour votre discipline que vous souffrez ;
TRSi c’est cette discipline que vous souffrez
V Dans la discipline, persévérez :
c'est en fils que Dieu vous traite ;
quel est, en effet, le fils que son père ne discipline
Vcorrige pas ?
7 ...
8 Si vous êtes exempts de discipline à laquelle tous ont part
c'est que vous êtes des bâtards et non des fils !
8 ...
9 Et puis, nous avions bien nos pères selon la chair pour nous discipliner
Véduquer et nous les respections :
à plus forte raison n'allons-nous pas nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?
9 ...
10 Ceux-là, en effet, pour peu de jours nous corrigeaient comme bon leur semblait ;
Và leur gré ;
lui, c'est pour notre profit, pour que nous participions à sa sainteté !
Vce qui est utile à notre réception de la sanctification qui vient de lui !
10 ...
11 Toute correction, sur le moment, ne semble pas sujet de joie, mais de tristesse ;
plus tard, cependant, elle rapporte à ceux qu'elle a exercés le fruit pacifique
Vsi pacifique de la justice !
11 ...
12 C'est pourquoi redressez mains défaillantes et genoux chancelants !
12 ...
13 et ayez fait
V Nesfaites des pistes droites pour vos pieds
afin que celui qui claudique ne s'estropie pas
Vn'aille pas errer
mais plutôt guérisse !
13 ...
1–29 nuée de témoins L'eschatologie : jugement et triomphe Sur la fresque suivante, l'Église triomphante et l'Église militante figurent mêlées, cette dernière devenant triomphante.
À gauche, au pied de la cathédrale Sainte-Marie de Florence, figure un groupe de fidèles, prélats, notables ou gens humbles. On peut y reconnaître les traits de différents personnages, comme ceux des poètes Dante, Boccace et Pétrarque, figures emblématiques de la Renaissance italienne. On peut également identifier le pape Innocent VI, ou encore Simone Saltarelli, commanditaire des fresques et prieur de l'illustre couvent dominicain de Santa Maria Novella, admonestant Guillaume d'Ockham et Michel de Césène, adversaires du thomisme. Le bestiaire médiéval qui se trouve à leurs pieds est à lire de manière allégorique : les brebis représentent le troupeau du peuple de Dieu, défendu de l'attaque des loups par les chiens à la robe noire et blanche, rappelant l'habit dominicain. À droite sont représentés deux aspects de la mission de saint Dominique : réfutant les arguments des hérétiques d'un côté, enseignant la Bible à des fidèles de l'autre.
Plus haut, une scène le représente confessant des pénitents tandis que derrière le confessional sont représentés les péchés confessés : vanité, gourmandise et luxure. Au centre de la composition, saint Dominique semble faire le lien entre la cité des hommes et la cité de Dieu, entre l'Église militante et l'Église triomphante. Il indique aux pénitents la porte du royaume de Dieu, où les accueillent saint Pierre et deux saintes qui ornent leur tête de couronnes de fleurs. Derrière la porte se tiennent des saints, parmi lesquels on devine des évangélistes, saint Laurent et son gril, saint Jean-Baptiste ou encore saint François d'Assise, reconnu par les dominicains comme « leur Père » avec saint Dominique dans leur martyrologe.
Enfin, la partie supérieure de la composition représente un Christ en gloire dans une mandorle, adoré par la Vierge et des myriades d'anges. Au pied de son trône est représenté un agneau en signe du sacrifice du Christ pour la rédemption des pécheurs, ainsi que les symboles des quatre évangélistes.
1s endurance Courir les yeux fixés sur le Christ
Pierre et Jean courent et regardent dans la même direction, celle du Christ, à l'instar de la Création entière qui s'achemine vers lui. Ainsi l'objet de la vision est hors champ, et l'artiste choisit de concentrer son regard et le nôtre sur les deux apôtres, qu'un arbre du jardin protège. Attacher son regard aux envoyés du Christ ou s'attacher à lire et écouter leurs paroles, c'est commencer à contempler quelque chose du mystère de Dieu, qui se révèle ainsi par un peu d'encre obscure sur un papier lumineux. Livre de la vie et livre des Écritures se rejoignent dans cette bonne épreuve qu'il nous est proposé de courir.