La Bible en ses Traditions

Hébreux 6,1–20

Byz V TR Nes
S

C’est pourquoi, laissant l’enseignement initial sur le Christ, portons-nous vers ce qui est parfait

sans poser de nouveau le fondement du repentir des œuvres mortes

et de la foi en Dieu

...

de la doctrine des baptêmes

et de l'imposition des mains

de la résurrection des morts

et du jugement éternel :

...

nous allons le faire, si du moins Dieu le permet.

...

Il est impossible, en effet, pour ceux qui ont été une fois illuminés

qui ont goûté au don céleste

qui ont eu part à l'Esprit Saint

...

qui ont Végalement goûté la belle parole

Vle bon verbe de Dieu

et les forces du monde

Vvertus du siècle à venir

...

et qui sont tombés

d'être rénovés une seconde fois pour le repentir

Ven vue de la pénitence

alors que, pour leur compte, ils crucifient une seconde fois le Fils de Dieu et l'exposent aux injures.

Vl'exposent aux injures.

...

Lorsqu’une terre boit les fréquentes pluies qui tombent sur elle

et produit une végétation utile à ceux pour qui on la cultive

Vqui la cultivent

elle reçoit de Dieu sa part de bénédiction

...

mais produit-elle épines et chardons, elle est réprouvée et proche de la malédiction :

sa consommation sera la combustion !

...

Byz TR Nes
V
S

 Quant à vous, bien-aimés, nous sommes convaincus

bien que nous parlions ainsi

que vous êtes dans une situation meilleure et plus favorable à votre salut.

Mais nous nous promettons de vous, très chers, des choses meilleures et qui vous rapprochent davantage du salut,

quoique nous parlions ainsi.

...

Byz V TR Nes
S

10 Car Dieu n’est pas injuste

pour oublier votre œuvre

et le labeur de la charité que vous avez montrée

V Neset la charité que vous avez montrée en son nom

ayant servi les saints et en les servant encore.

10 ...

11 Mais nous désirons que chacun de vous montre le même empressement

jusqu’à la fin pour que votre espérance soit complète

11 ...

12 en sorte que vous ne deveniez pas indolents

mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et la patience, héritent

Vhériteront  des promesses.

12 ....

13 Car faisant promesse à Abraham Dieu,

comme il n'avait personne de plus grand par qui jurer,

jura par lui-même

13 ...

14 disant :

« — Oui, je te bénirai en te bénissant

et je te multiplierai en te multipliant ! »

14 ...

15 et ainsi, ayant patiemment attendu, il obtint ce qui avait été promis.

15 ...

16 Certes les

V NesLes hommes jurent, en effet, par un plus grand qu’eux

et de toute contestation entre eux la fin se trouve dans la confirmation du serment : 

16 ...

17 aussi Dieu, voulant montrer davantage aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son dessein,

fit-il intervenir le serment

17 ...

18 afin que par deux réalités immuables

par lesquelles il est impossible que Dieu mente

nous ayons le plus puissant réconfort, nous qui avons trouvé refuge dans le fait de tenir

Ven tenant ferme l’espérance qui nous est proposée.

18 ...

19 Nous la gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme 

et qui pénètre jusqu'au-delà

Vjusqu’à l'intérieur du voile

19 ...

20 là où Jésus est entré pour nous en précurseur

devenu grand prêtre

Vpontife pour l'éternité selon l’ordre de Melchisédech.

20 ... 

Réception

Arts visuels

19s ancre de l’âme Espérance cruciforme

Contemplation

L’ancre, compas et poissons (gravure sur pierre, ca. 200), relevé de Wilpert

catacombe de Domitille, Rome (Italie) © Domaine public→ — Photo : Dr. Ralph F. Wilson

L’ancre est un symbole cher aux Grecs et aux Latins signifiant à la fois l’espoir et la stabilité. Le navire pris dans la tempête aspire à pouvoir jeter l'ancre en sécurité. Le christianisme primitif va reprendre ce thème iconographique et y inscrire la forme de la croix, cette ancre qui est plongée dans l’océan de la mort pour nous faire émerger à l'air libre du salut.

L’idée de dissimuler la croix sous la forme d’une ancre est apparue dès le 2e s. Pour les premiers chrétiens, tout repose sur l’espérance d’accéder à l’au-delà. La lettre aux Hébreux compare explicitement cette vertu théologale à une ancre : « En l’espérance, nous avons pour notre âme comme une ancre sûre et solide, qui pénètre au-delà du voile du Temple, là où Jésus est entré pour nous. » (He 6,19-20)

Cette ancre cruciforme est aussi un hameçon auquel viennent mordre deux poissons représentant les fidèles repêchés par la croix. Cela fait allusion aux paroles du Christ aux pêcheurs qui devinrent ses premiers disciples : « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Mt 4,18-22). À nous de nous accrocher à l’ancre du salut qui vient nous retirer des profondeurs abyssales de nos peurs et de nos nuits. (Cf. P. J.-M. Nicolas)