Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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22 les chacals
Vhiboux y répondront parmi ses veuves
Vlà dans ses temples
et les chiens sauvages
Vsirènes dans les temples
Vles palais de volupté.
MSon temps est près d'arriver, ses jours ne se prolongeront pas.
22 Et les onocentaures habiteront là-bas
et les hérissons feront des petits dans leurs maisons
cela viendra vite et ne tardera pas.
22 ...
1–22 sera comme Sodome et Gomorrhe que Dieu a détruites
46,1–47,15 ; 13,1–22 Ouverture de Nabucco
Nabucco est un opéra en 4 actes qui évoque l'épisode biblique de l'esclavage des juifs à Babylone. L'Ouverture du premier acte introduit la prière des Hébreux au Seigneur pour leur venir en aide face aux troupes babyloniennes. Cet extrait contient la mélodie particulièrement célèbre du "Va pensiero" chanté par le choeur de la troisième partie.
22 sirènes (V) Inculturation et génie de Jérôme : Interpretatio romana Jérôme emploie le terme de « sirène » à deux reprises dans la Vulgate. La première fois, dans sa préface au Livre de Josué, où, reprenant l'image des chants des sirènes de l'Odyssée d'Homère, il s'exhorte à continuer l'exégèse des Prophètes et à s'élever au-dessus des critiques. Le terme de « sirène » apparaît une seconde fois dans Is13,22 : « les hiboux y répondront là, dans ses temples, et les sirènes dans les palais de volupté ».
Le commentaire de Jérôme sur Isaïe nous renseigne sur le sens du mot « sirène » et sur son origine. Il apparait clairement que Jérôme l'a trouvé dans les versions grecques de la Bible, notamment dans la Septante et chez Théodotion. La sirène (Σειρήν) traduit alors l'hébreu « thennim » lequel, selon Jérôme, est considéré comme un démon, un monstre ou un dragon doté d'une crête et capable de voler.
Ailleurs dans son commentaire, Jérôme note le décalage entre les appellations hébraïques et celles des versions grecques, en particulier celle de Théodotion :
Il est intéressant de noter que certains des termes grecs désignant des personnages surnaturels ont été conservés dans la Vulgate de Jérôme. Mais Jérôme ne s'est pas arrêté là, il examine attentivement chaque traduction, comme en témoignent ses commentaires et ses choix.
Par exemple, au sujet du verset Is 13,22, concernant « thannim » en hébreu, il préfère la traduction d'Aquila, de Symmaque et de Théodotion à celle de la Septante :
Figure inversée d'inculturation romaine : dans le sourire dentu de l'animal mythique, la maladresse du mosaïste « britannique » contemporain de Jérôme traduit naïvement quelque chose de la rapacité impériale.