La Bible en ses Traditions

Isaïe 5,1–3

M G V
S

Que je chante

GJe vais maintenant chanter

VJe vais chanter pour mon

Gle bien-aimé le chant  de mon ami pour sa

Gdu bien-aimé de ma

Vde mon proche-parent pour sa vigne :

Mon bien-aimé avait une vigne

GMon bien-aimé avait une vigne

VUne vigne fut faite pour mon bien-aimé sur une corne, un fils d'huile.

Gà un endroit fertile.

...

M V
G
S

Il la bêcha

Vla clôtura d'une haie, en ôta

Vchoisit les pierres, la planta, cépage de choix

Vchoisie

il bâtit une tour en son milieu et creusa

Vconstruisit Maussi en elle un pressoir

il attendit qu’elle produisît des raisins, mais elle produisit des verjus

Vlambruches

Et je plantai une haie autour et je la clôturai et y plantai un vignoble Sôrêch

et je bâtis une tour au milieu et y creusai aussi un pressoir ; et j'attendais qu'elle profuisît un paquet de grappes, or elle produisit des épines !

...

M G V S

Et maintenant habitant de Jérusalem

GEt maintenant homme de Juda

VMaintenant donc habitant de Jérusalem

SMaintenant, hommes de Juda, et homme de Juda

Gceux qui habitent à Jérusalem

Shabitants de Jérusalem, jugez entre moi et ma vigne !

Réception

Comparaison des versions

2 G : +  La version grecque d’Is 5,2 mentionne la clôture dont le propriétaire entoure la vigne (détail absent de l’hébreu) : cela favorise l’identification avec le Temple*, lieu clos par définition et séparé du monde par plusieurs murs : cf. Procédés littéraires Mt 21,33–46.  

Littérature péritestamentaire

1–7 Allégorisation continuée de la vigne

  • 1 Hén.89,50  assimile la tour et le Temple (Tour* à construire).
  • Tg. Isa.assimile : la tour (Is 5,2) au Temple de Jérusalem ; l’arrachage de la vigne à l’Exil et à la profanation du Temple, en très probable référence à sa destruction sous Titus et Vespasien.
  • 4Q500 (fragment très court du 1er s. av. J.C. retrouvé à Qumrân, qui n’est ni une traduction ni une copie d’Is 5,1-7  mais une libre composition à partir du poème isaïen) présente semblable allégorisation.

Musique

1–7 Ma vigne

20e s.

Francis Poulenc (1899-1963), Quatre Motets pour un temps de pénitence, FP 97: II. Vinea mea electa, 1939

Harry Christophers (dir.), The Sixteen

© Licence YouTube Standard→, 1Co 3,1–23

Composition

Ce motet est extrait des Quatre motets pour un temps de pénitence de Francis Poulenc. Le texte reprend les paroles du prophète Jérémie que la liturgie met dans la bouche du Christ lors de la semaine sainte. Ce chant explicite l'enseignement de saint Paul: nous sommes la vigne, le champ de Dieu.

Paroles

Vinea mea electa, ego te plantavi: quomodo conversa es in amaritudinem, ut me crucifigures et Barrabbam dimitteres. Sepivi te, et lapides elegi ex te, et ædificavi turrim.

Ma vigne choisie, c’est moi qui t’ai plantée : comment t’es-tu changée en amertume, au point de me crucifier et de relâcher Barabbas ? Et moi je t’avais plantée comme ma vigne de choix, toute bouture certifiée.