La Bible en ses Traditions

Isaïe 5,4–7

M G V S

Qu’y avait-il à faire encore

GQue ferais-je encore

VQu'aurais-je dû faire de plus à ma vigne que je n’aie fait pour elle ?

Pourquoi ai-je attendu

G SCar j'attendais

VÀ quoi bon ai-je attendu qu’elle produisît des raisins  et a-t-elle produit des verjus ?

Gmais elle a produit des épines. 

Vpour qu'elle produise des lambruches ? 

Set elle a produit des lambruches.

M G VEt maintenant, que je vous fasse connaître

Gje vais vous annoncer

V Sje vais vous montrer ce que je vais faire à ma vigne :

 arracher

G V Sj’arracherai sa haie pour qu'elle soit broutée

G Vhaie et elle sera livrée au pillage

Stour et elle sera livrée au pillage

faire une brêche

G V Sj’abattrai son mur et elle sera livrée au piétinement

M G V
S

j’en ferai un désert,

Gje l'abandonnerai, 

Vje la rendrai déserte,  elle ne sera plus taillée ni cultivée

ronces et épines

Gchardons  y croîtront

G comme sur une friche 

et aux nuages je commanderai de ne plus laisser la pluie tomber sur elle.

...

En effet, la vigne de YHWH

G Vdu Seigneur des armées, c’est la maison d’Israël

et l'homme de Juda, le plant de ses délices :

Gson néophyte bien-aimé :

Vson gracieux rejeton :

il en attendait

G Vj'ai attendu qu'il rendît un jugement et voici

Gmais il produisit l'iniquité ; la justice, et voici la clameur.

... 

Réception

Littérature péritestamentaire

1–7 Allégorisation continuée de la vigne

  • 1 Hén.89,50  assimile la tour et le Temple (Tour* à construire).
  • Tg. Isa.assimile : la tour (Is 5,2) au Temple de Jérusalem ; l’arrachage de la vigne à l’Exil et à la profanation du Temple, en très probable référence à sa destruction sous Titus et Vespasien.
  • 4Q500 (fragment très court du 1er s. av. J.C. retrouvé à Qumrân, qui n’est ni une traduction ni une copie d’Is 5,1-7  mais une libre composition à partir du poème isaïen) présente semblable allégorisation.

Musique

1–7 Ma vigne

20e s.

Francis Poulenc (1899-1963), Quatre Motets pour un temps de pénitence, FP 97: II. Vinea mea electa, 1939

Harry Christophers (dir.), The Sixteen

© Licence YouTube Standard→, 1Co 3,1–23

Composition

Ce motet est extrait des Quatre motets pour un temps de pénitence de Francis Poulenc. Le texte reprend les paroles du prophète Jérémie que la liturgie met dans la bouche du Christ lors de la semaine sainte. Ce chant explicite l'enseignement de saint Paul: nous sommes la vigne, le champ de Dieu.

Paroles

Vinea mea electa, ego te plantavi: quomodo conversa es in amaritudinem, ut me crucifigures et Barrabbam dimitteres. Sepivi te, et lapides elegi ex te, et ædificavi turrim.

Ma vigne choisie, c’est moi qui t’ai plantée : comment t’es-tu changée en amertume, au point de me crucifier et de relâcher Barabbas ? Et moi je t’avais plantée comme ma vigne de choix, toute bouture certifiée.