La Bible en ses Traditions

Job 1,22–2,10

M V
G S

22 En tout cela, Job ne pécha point

et ne dit rien d’insensé contre Dieu.

22 ... 

M G V S

2,1 Or, un certain jour, comme

Vquand les fils de Dieu venaient se tenir debout devant YHWH

Vle Seigneur,

venait aussi Satan parmi eux se présenter devant YHWH

Vet se tenait en sa présence.

M V
G S

2,2 Et YHWH

VAlors le Seigneur

dit à Satan : — D’où viens-tu ?

Satan répondit à YHWH et dit :  

VEt celui-ci en réponse, dit :

— J'ai parcouru la terre et m'y suis promené ... 

 

2,3 YHWH

VEt le Seigneur dit à Satan :

— As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y en a pas d'homme comme

Ven a pas de semblable à lui sur la terre, intègre,

Vhomme simple, droit, craignant Dieu et éloigné du mal, il persévère toujours dans son intégrité 

Vconservant jusqu'ici son innocence, 

quoique tu m’aies provoqué à le perdre sans raison.

Vmais toi, tu m'as excité contre lui pour que je le frappe en vain.

 

2,4  Satan répondit à YHWH et

VÀ cela rétorquant, Satan  dit :

— Peau pour peau ! L’homme donne ce qu’il possède pour conserver sa vie.

V— Peau pour peau ! Tout ce qu'un homme possède, il le donnera pour sa vie !

...

2,5 Mais

VD'ailleurs, étends la main, touche ses os et sa chair

et on verra

Vet alors tu vas voir  s’il ne te maudit pas en face !

Vqu'il va te bénir, en pleine face !

...

2,6 YHWH

VLe Seigneur dit à Satan :

— Voici, je le livre entre tes mains

V, il est en ta main  

seulement épargne sa

Vcependant, conserve-lui la vie !

...

2,7 Et Satan se retira de devant la face de YHWH

Vdu Seigneur

et il frappa Job d’une lèpre maligne

Vdu pire des ulcères, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête...

...

2,8 Alors Job prit un tesson pour gratter ses plaies

Vgrattait la sanie à l'aide d'un tesson, et il s’assit sur la cendre

Vassis sur un tas de fumier

...

M V
G
S

2,9 et sa femme lui dit :

— Tu persévères encore dans ton intégrité

Vta simplicitéMaudis

VBénis Dieu et meurs ! 

Or bien du temps s'étant écoulé, sa femme prit la parole :

— Jusqu'à quand vas-tu persévérer en disant :

[9a] — Écoute, je vais encore attendre un peu 

en attendant l'espérance de ma délivrance !

[9b] Écoute moi bien : ta mémoire a disparu de la terre fils et filles, peines et douleurs de mes entrailles,

qu'en vain j'ai enfantés dans les souffrances !

[9c] Et toi ? Te voilà bien assis dans la pourriture des vers, passant la nuit au grand air !

[9d] Et moi, je suis [réduite] à errer de-ci de-là comme une servante à gage

de lieu en lieu et de maison en maison attendant le soleil

quand va-t-il se coucher ?

que je puisse me reposer des souffrances et des peines qui m'encerclent désormais.

[9e] Alors, dis un mot au Seigneur, et meurs !

...

M V
G S

2,10 Il lui dit : — Tu parles

Vas parlé comme une des femmes insensées.

Nous recevons de Dieu le bien, et nous

VSi nous recevons les biens des mains de Dieu, pourquoi n’en recevrions-nous pas aussi le mal

Vles maux ?

En tout cela

Vtoutes ces choses, Job ne pécha pas par ses lèvres.

10 ...

Réception

Arts visuels

2,4 La griffe du diable

Manuscrit avec miniatures

15e s.

Jean Mansel, Job éprouvé par le diable, (avant 1476),

dans Fleur des histoires, f. 088, n°0730 (0455), Musée Condé→, Chantilly,

© CC Initiales→

Affublé de cornes de taureau, d'ailes de chauve-souris, de serres de rapace et d'une queue de hyène, le diable tend sa griffe comme pour tenter d'égratigner Job.

Jean Mansel accompagne cette illustration de la note suivante en moyen français : 'Cy parle de Job et de sa grande pacience et dist la maniere comment dieu permist que le deable le temptast, et comment Job resista et vainquit le deable en ses temptacions jassoit (à préciser) ce quelles furent merveilleusement grandes'.