Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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2 En beaucoup de points en effet nous trébuchons tous.
Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, c’est un homme accompli
capable de tenir aussi tout le corps en bride.
2 ...
3 Regardez !
V NesOr si nous mettons un mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent
Vnous en faire obéir
c'est aussi tout leur corps que nous conduisons.
Vfaisons tourner.
3 ...
2 langue garder sa langue en bride La convergence entre l’éthique du comportement et l’éthique de l’expression transparait dans plusieurs maximes des sages comme chez Chilon, l’inventeur du célèbre apophtegme « rien de trop » (μηδὲν ἄγαν).
« Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence ».
« La nature nous a donné deux oreilles et une langue afin que nous écoutions le double de ce que nous disons ».
2 Langue L’ontologie du silence Pour l’herméneutique réceptive et contemplative du silence de l’Être dévoile le silence comme un mode authentique de la parole.
Poèmes,
« La porte est devant nous ; que nous sert-il de vouloir ?
Il vaut mieux aller abandonnant l’espérance.
Nous n’entrerons jamais. Nous sommes las de la voir.
La porte en s’ouvrant laissa passer tant de silence
Que ni les vergers ne sont parus ni nulle fleur ;
Seul l’espace immense où sont le vide et la lumière
Fut soudain présent de part en part, combla le cœur
Et lava les yeux presque aveugles sous la poussière. », p. 36
1–12 Si quelqu'un ne trébuche pas en parole La langue, « fléau sans repos » et offrent une illustration saisissante des ravages d'une langue indomptée que saint Jacques détaille dans sa lettre.
L'envie est représentée sous les traits d'une vieille femme laide marchant à tâtons dans un berceau de flammes. Cherchant une proie de sa main droite crispée, elle tient fermement une bourse à sa main gauche. De sa bouche jaillit un serpent tordu en arrière, comme pour lui crever les yeux : la médisance se retourne toujours contre son auteur ... La queue du serpent entoure les grandes oreilles de la figure. Ouvertes aux vilenies de tout poil, elles rappellent celles des diablotins. L'envie et la médisance sont intimement liées.
Un homme — le menteur ? — tient dans ses bras un immense coquillage dont jaillit un homme nu. À la fois coupable et victime, ce dernier est aux prises avec un serpent qui l'enlace. Le mensonge échappe à son auteur, impossible à contrôler et à rattraper, et frappe ici un innocent pèlerin. Le piédestal sur lequel il se tient porte le nom du peintre.
Pour une fois, le mensonge n'est pas représenté sous les traits d'une femme !