La Bible en ses Traditions

Jacques 4,1

Byz V TR Nes
S

D’où [viennent] les guerres et d'où [viennent] les litiges

Byz V TRD’où [viennent] les guerres et les litiges parmi vous ?

N’est-ce pas de là, de vos concupiscences qui combattent dans vos membres ?

...

Réception

Arts visuels

1–17 purifiez vos cœurs Madeleine, ou la vie pénitente

Peinture française du 17e s.

Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine à la flamme filante (1638-1640), 117 x 92 cm,

Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles (États-Unis) © Domaine public→

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine au miroir, ou Madeleine Fabius (huile sur toile, 1635-1640), 113 x 92,7 cm

National Gallery of Art, Washington D.C. (États-Unis) © Domaine public→

Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori

Georges de La Tour, La Madeleine aux deux flammes (huile sur toile, ca. 1640), 133 x 102 cm

Metropolitan Museum of Art (MET), New York (États-Unis) © Domaine Public→

Marie Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine à la veilleuse (huile sur toile, ca. 1640-1645), 128 × 94 cm

Musée du Louvre, Paris (France) © Domaine public→