Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
12 Dès ce moment Pilate cherchait à
Svoulait le relâcher.
Mais les Juifs criaient en disant :
— Si tu relâches celui-là, tu n’es pas ami de César :
quiconque Sen effet se fait roi se déclare contre César.
13 Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors
et il s’assit sur son tribunal au lieu dit « La [Cour] Dallée
VLithostrotos
S Le Pavement de pierres »
et en hébreu : « Gabbatha
SGafyfta ».
14 Or c’était la préparation de la Pâque, Byz S Nesc'était environ la sixième heure.
Il dit aux Juifs :
— Voici votre roi.
15 Mais ils criaient :
— Enlève ! Enlève !
VSupprime ! Supprime ! Crucifie-le ! SCrucifie-le !
Pilate leur dit :
— Crucifierai-je votre roi ?
Les grands prêtres
Vpontifes répondirent
Sdirent :
— Nous n’avons de roi que César.
16 Alors donc il le leur livra pour qu'il fût crucifié :
ils prirent donc Jésus Byz V S TRet l'emmenèrent.
16 PARALITURGIE Chemin de croix : première station
Il est devant Pilate, mais il a le dos tourné à Pilate. Car la sentence vient d’être prononcée. Pilate, qui est représenté non pas en ecclésiastique comme on pourrait le croire, mais comme un juge. Un juge qui est aveugle : ce qu’il porte sur les yeux n’est pas le signe du bandeau de la justice dans son impartialité, il est vraiment aveugle, il a une canne blanche. Et l’actualité de l’événement du Christ est associée à l’actualité des hommes qui cherchent, à travers celui qui a entre ses mains un micro et qui regarde le Christ s’en aller vers la Passion, mis en scène, sous les projecteurs, sous les perches des micros, l’actualité de ceux qui cherchent la vérité. Mais « qu’est-ce que la vérité ? ». Face à la question de Pilate, la représentation met en scène des hommes et des femmes. Au plan stylistique, vous verrez : des visages ressemblent à des têtes inspirées du folklore populaire polonais, de ces têtes d’argile, de ces marionnettes polonaises. Mais prenons conscience qu’à côté de cette canne, il y a un homme à genoux et une jeune fille. Entre le Christ et cet homme dont le cierge est éteint, il y a cet agneau pascal qui est couché, et des femmes : une femme qui médite devant ce qu’elle vend, simplement deux écuelles de soupe ; et sous les projecteurs de l’actualité, le Christ s’en va, les yeux fermés, car la vérité ne saurait se dire, la vérité réellement va s’éprouver dans le don de cet homme-Dieu. (J.-M. N.)