La Bible en ses Traditions

Luc 23,17–25

Byz S TR Nes
V

17 Or, il était obligé

Sde coutume de leur remettre quelqu’un pendant la fête.

17 Or, il était obligé de leur remettre quelqu'un pendant la fête,

18 Mais ils s'écriaient tous ensemble en disant :

— Enlève-le [du monde] !

et relâche-nous Barabbas.

18 tandis que toute la foule ensemble cria disant :

— Enlève-le du monde !

et relâche-nous Barabbas.

Byz V S TR Nes

19 (Lequel, à cause d'une sédition survenue dans la ville et d'un meurtre, avait été jeté en prison.)

20 De nouveau Pilate, qui voulait relâcher Jésus, leur adressa la parole.

21 Mais eux criaient plus fort, disant :

— Crucifie ! crucifie-le ! 

22 Pour la troisième fois, il leur dit :

— Quel mal a donc fait cet homme ?

Je n’ai trouvé en lui aucun motif de mort. Donc, après l'avoir châtié,

V Je le châtierai donc et je le relâcherai.

23 Mais eux insistaient à grandes voix, demandant qu’il fût crucifié

et leurs voix gagnaient en forceByz S TRet celles des grands prêtres.

24 Et Pilate prononça qu’il fût fait droit à leur demande.

25 Il relâcha

Vleur relâcha celui qui, pour sédition et meurtre

Vmeurtre et sédition, avait été jeté en prison,

et qu'ils réclamaient,

mais Jésus, il le livra à leur volonté.

25 Il relâcha

Vleur relâcha celui qui, pour sédition et meurtre

Vmeurtre et sédition, avait été jeté en prison,

et qu'ils réclamaient,

mais Jésus, il le livra à leur volonté.

Réception

Liturgie

24s PARALITURGIE Chemin de croix : première station 

CONTEMPLATION Jésus est condamné par Pilate.

Jerzy Duda-Gracz (1941-2004), 1 : Jésus devant Pilate, (huile sur toile, 2000-2001), 185 x 117 cm

Chemin de croix ex voto de l'artiste, narthex, galerie haute du sanctuaire de l'icône miraculeuse, Sanctuaire de Czestochowa, Jasna Gora (Pologne)

© D.R. Jerzy Duda-Gracz Estate→ ; photo : J.-M. N., Mt 27,24-26 ; Mc 15,15 ; Lc 23,24-25 ; Jn 19,16

Il est devant Pilate, mais il a le dos tourné à Pilate. Car la sentence vient d’être prononcée. Pilate, qui est représenté non pas en ecclésiastique comme on pourrait le croire, mais comme un juge. Un juge qui est aveugle : ce qu’il porte sur les yeux n’est pas le signe du bandeau de la justice dans son impartialité, il est vraiment aveugle, il a une canne blanche. Et l’actualité de l’événement du Christ est associée à l’actualité des hommes qui cherchent, à travers celui qui a entre ses mains un micro et qui regarde le Christ s’en aller vers la Passion, mis en scène, sous les projecteurs, sous les perches des micros, l’actualité de ceux qui cherchent la vérité. Mais « qu’est-ce que la vérité ? ». Face à la question de Pilate, la représentation met en scène des hommes et des femmes. Au plan stylistique, vous verrez : des visages ressemblent à des têtes inspirées du folklore populaire polonais, de ces têtes d’argile, de ces marionnettes polonaises. Mais prenons conscience qu’à côté de cette canne, il y a un homme à genoux et une jeune fille. Entre le Christ et cet homme dont le cierge est éteint, il y a cet agneau pascal qui est couché, et des femmes : une femme qui médite devant ce qu’elle vend, simplement deux écuelles de soupe ; et sous les projecteurs de l’actualité, le Christ s’en va, les yeux fermés, car la vérité ne saurait se dire, la vérité réellement va s’éprouver dans le don de cet homme-Dieu. (J.-M. N.)