La Bible en ses Traditions

Lamentations 1,1–4

M V
G S

VLAMENTATIONS         ALEPH. Comment est-elle assise solitaire, la cité populeuse ?

Elle est devenue comme une veuve, celle qui était grande parmi les nations,

la reine des provinces a été rendue tributaire !

....

BETH. Elle pleure, elle pleure,

VElle pleure et repleure dans la nuit, ses larmes sur ses joues

il n'y a personne qui la console parmi tous ses amants

Vêtres chers 

tous ses amis l’ont trahie,

Vrepoussée et ils sont devenus ses ennemis.

...

GHIMEL. Juda s’en est allée en exil misérable et condamné à un rude travail.

Và cause de l'affliction et de la grande servitude.

Elle habite chez

Va habité parmi les nations sans trouver le repos

ses

Vtous ses persécuteurs l’ont atteinte dans d’étroits défilés.

...

DALETH. Les chemins de Sion sont dans le deuil parce que nul ne vient plus à ses fêtes,

toutes ses portes sont en ruines, ses prêtres gémissent,

ses vierges se désolent

Vsont négligées et elle-même est dans

Voppressée par l’amertume.

...

Réception

Liturgie

2–22 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Le livre des Lamentations est lu en entier lors du jeûne du 9 ab, à deux reprises : après la prière du soir (Arbit) et pendant l'office du matin. L'intonation employée lors de sa lecture lui est propre.

Voici l'interprétation de Lm 1 par une grande voix judéo-chrétienne du 20e s.

Traditionnel, Meguilat Kinot (Lm 1), lu par Abraham Shmuelof (1913-1994), Maison Saint-Isaïe des Dominicains, Jérusalem, années 1970

Audio Scriptures International (numérisation) ; Mechon Mamre→ (mise en ligne) © Sœurs du Carmel (enregistrements originaux)

Abraham Shmuelof né en 1913 dans le quartier Meah Shearim deJérusalem, dernier de 16 enfants dans une grande famille juive ultraorthodoxe de Bucharan qui avait émigré de Perse à la fin du 19e siècle devint une figure légendaire à Jérusalem, passant du statut de juif ultraorthodoxe au catholicisme romain, moine trappiste, bénédictin, retournant aux trappistes et enfin servant dans l'Église gréco-catholique de Galilée. Dans les années 1970, il trouva il trouve sa place à « La Maison Saint-Isaïe » à Jérusalem fondée par les Dominicains français, où il a collaboré au développement d'une liturgie hébraïque avec le P. Jacques Fontaine . C'est à cette époque que le P. Abraham se chargea de la tâche d'enregistrer l'intégralité du Tanakh en hébreu.