Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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14 NUN. Le joug de mes iniquités est conservé dans sa main
VEn sa main, le joug de mes iniquités pèse continuellement
elles s'entrelacent, elles ont monté sur
Vse sont enroulées et appliquées à mon cou
il a fait chanceler ma force :
Vma force est affaiblie : le Seigneur m’a livrée à des mains auxquelles
Vune main dont je ne puis résister.
Vpourrai ressusciter.
14 ...
15 SAMECH. Le Seigneur a enlevé tous les guerriers qui étaient au milieu de moi
il a appelé contre moi une armée pour écraser mes jeunes hommes
le Seigneur a foulé au pressoir pour la vierge, fille de Juda.
15 ...
16 AÏN. C’est pour cela que je pleure, que mon œil, mon œil se fond en larmes
Vrépand des larmes
car il n’y a près de moi personne qui me console,
V est loin de moi le consolateur qui me rende
Vrendrait la vie
mes fils sont dans la désolation car l’ennemi l’emporte.
16 ...
17 PHÉ. Sion a tendu les mains
V mais personne qui
Vne la console
Vl'a consolée
YHWH
Vle Seigneur a commandé aux ennemis de Jacob de l’environner
Vmandé contre Jacob ses oppresseurs de toutes parts ;
Jérusalem est devenue au milieu d’eux comme une chose souillée.
17 ...
18 TSADÉ. YHWH
VLe Seigneur est juste car j’ai été rebelle à ses ordres
Vparce que je l'ai poussé à la colère
Oh ! écoutez tous, peuples, et voyez ma douleur
Mes vierges et mes jeunes gens sont allés en captivité.
18 ...
19 QOPH. J’ai appelé mes amants, ils m’ont trompée
mes prêtres et mes anciens ont péri dans la ville
en cherchant de la nourriture pour ranimer leur vie.
19 ...
20 RESCH. Regarde, YHWH
VSeigneur, quelle est mon angoisse ! Mes entrailles sont émues
Vtroublées
mon cœur est bouleversé au dedans de moi parce que j’ai été bien rebelle
au dehors l’épée a tué mes enfants
V et au dedans c’est
V comme la mort.
20 ..
21 SIN. Ils ont entendu
GEntendez donc car je gémis ; il n'y a personne qui me console.
Tous mes ennemis ont entendu mon malheur,
Gmes malheurs et ils se sont réjoui car toi tu as agi.
Tu as fait venir le jour que tu as appelé
G, tu as appelé le moment
Vde la consolation et ils seront comme
Gdevinrent semblables à
Vseront semblables à moi.
21 ...
22 THAU. Que toute leur méchanceté soit présente devant toi,
et traite-les comme tu m’as traitée à cause de toutes mes offenses
car mes gémissements sont nombreux,
Vnombreux sont en effet mes gémissements et mon cœur est malade.
22 ...
14 il a fait chanceler ma force PARALITURGIE Adaptation au chemin de Croix CONTEMPLATION Troisième station : Jésus tombe pour la première fois
Le Christ tombe, la base de la croix constitue cet horizon de la mort, et derrière lui, se tient une théorie d’évêques ; la dérision de la croix et de la crosse. Duda ne condamne pas, loin de là, puisqu’il est profondément catholique. Il faut dire qu’il a été l’ami du cardinal Wojtyla, puis Jean-Paul II bien sûr – et lorsque pour la première fois je suis allé le rencontrer dans la Librairie, lorsque j’étais séminariste, il y avait deux tableaux de Duda dans ce qu’on appelle la bibliothèque du pape. On voit déjà ici que c’est l’Eglise qui contemple le Christ mourant, cette Eglise qui en appelle à la vigilance de ses pasteurs, cette vigilance où même les anges semblent se retourner, au-dessus de ces hommes mitrés. Ils s’interrogent : qu’avons-nous fait du Christ en croix ? Ils s’interrogent encore plus lorsque nous regardons cet homme au milieu de ce groupe d’ecclésiastiques, qui plonge son visage dans ses mains et qui pleure ! L’ange qui prie au pied de la croix, cet ange prie pour que l’heure s’accomplisse. L’Eglise, c’est l’Eglise de Pierre, cette Eglise aveugle et effrayée nous rappelle également et réactualise la faiblesse de celui qui a renié ; Pierre, le roc sur lequel est bâtie Son Eglise, qui n’est Eglise que dans l’ordre de la miséricorde ; que dans cette réalité miséricordieuse et non pas au cœur des titres mais dans la vérité d’un service, de ce service qui va jusqu’au don de soi, jusqu’à la mort. Et un grand nombre des membres de l’Eglise sont allés jusqu’au bout de la croix : nous le verrons, l’artiste nous le donnera à voir. Je cite un passage du cardinal Karol Wojtyla lors de la retraite au Vatican en 1976 — il est devenu pape en octobre 1978 : « Nous oublions que Dieu accomplit le salut du genre humain par les chutes du Christ chargé de la croix, la croix se rappelle ces chutes. C’est dans la chute de la croix que l’Eglise naît ». (J.-M. N.)
2–22 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Le livre des Lamentations est lu en entier lors du jeûne du 9 ab, à deux reprises : après la prière du soir (Arbit) et pendant l'office du matin. L'intonation employée lors de sa lecture lui est propre.
Voici l'interprétation de Lm 1 par une grande voix judéo-chrétienne du 20e s.
Abraham Shmuelof né en 1913 dans le quartier Meah Shearim deJérusalem, dernier de 16 enfants dans une grande famille juive ultraorthodoxe de Bucharan qui avait émigré de Perse à la fin du 19e siècle devint une figure légendaire à Jérusalem, passant du statut de juif ultraorthodoxe au catholicisme romain, moine trappiste, bénédictin, retournant aux trappistes et enfin servant dans l'Église gréco-catholique de Galilée. Dans les années 1970, il trouva il trouve sa place à « La Maison Saint-Isaïe » à Jérusalem fondée par les Dominicains français, où il a collaboré au développement d'une liturgie hébraïque avec le P. Jacques Fontaine . C'est à cette époque que le P. Abraham se chargea de la tâche d'enregistrer l'intégralité du Tanakh en hébreu.