Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Et aussitôt le matin les grands prêtres avec les anciens et les scribes et tout le sanhédrin
Vtoute l'assemblée tinrent conseil.
Ayant lié
VLiant Jésus, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate.
2 Et Pilate l’interrogea :
— Toi, tu es le roi des Juifs ?
Mais lui, en réponse, lui dit :
— Toi, tu le dis.
3 Et les grands prêtres l'accusaient sur de nombreux points mais lui ne répondit rien.
Byz V S Nes.
4 Or Pilate de nouveau l’interrogeait
Vinterrogea en disant :
— Tu ne réponds rien ?
Vois sur combien de points ils t'accusent.
S TRportent témoignage contre toi.
5 Et Jésus ne répondit plus rien, au point que Pilate s'en étonnait.
6 Or, à chaque fête, il leur relâchait un prisonnier
Và chaque jour de fête, il avait coutume de leur relâcher un des prisonniers, celui qu’ils demandaient.
7 Il y avait celui qu'on appelait Barabbas,
qui avait été emprisonné avec les séditieux
qui avaient, lors de la sédition, commis un meurtre.
8 Et la foule
Sle peuple, étant montée,
Byz S TRpoussant de grands cris, se mit à demander ce qu'il faisait Byz V TRtoujours pour eux.
9 Pilate Sleur répondit disant :
Vet dit :
— Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?
10 Il
SPilate savait en effet que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré.
11 Mais les grands prêtres
Vpontifes excitèrent la foule pour qu'il leur relâchât plutôt Barabbas.
12 Pilate, prenant de nouveau la parole, leur disait :
Byz V TRdit :
— Que [voulez-vous]
Byz V S TRvoulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez « le roi des Juifs » ?
Vdu roi des Juifs ?
13 Mais eux de nouveau crièrent :
— Crucifie-le !
14 Mais Pilate leur disait :
— Qu’a-t-il donc fait de mal ?
Mais eux crièrent
Vcriaient plus fort :
— Crucifie-le !
15 Pilate, voulant donner satisfaction à la foule
V Sau peuple,
leur relâcha Barabbas
et livra Jésus, après l'avoir fait flageller, pour qu'il fût crucifié.
1–15 PARALITURGIE Chemin de croix : première station
Il est devant Pilate, mais il a le dos tourné à Pilate. Car la sentence vient d’être prononcée. Pilate, qui est représenté non pas en ecclésiastique comme on pourrait le croire, mais comme un juge. Un juge qui est aveugle : ce qu’il porte sur les yeux n’est pas le signe du bandeau de la justice dans son impartialité, il est vraiment aveugle, il a une canne blanche. Et l’actualité de l’événement du Christ est associée à l’actualité des hommes qui cherchent, à travers celui qui a entre ses mains un micro et qui regarde le Christ s’en aller vers la Passion, mis en scène, sous les projecteurs, sous les perches des micros, l’actualité de ceux qui cherchent la vérité. Mais « qu’est-ce que la vérité ? ». Face à la question de Pilate, la représentation met en scène des hommes et des femmes. Au plan stylistique, vous verrez : des visages ressemblent à des têtes inspirées du folklore populaire polonais, de ces têtes d’argile, de ces marionnettes polonaises. Mais prenons conscience qu’à côté de cette canne, il y a un homme à genoux et une jeune fille. Entre le Christ et cet homme dont le cierge est éteint, il y a cet agneau pascal qui est couché, et des femmes : une femme qui médite devant ce qu’elle vend, simplement deux écuelles de soupe ; et sous les projecteurs de l’actualité, le Christ s’en va, les yeux fermés, car la vérité ne saurait se dire, la vérité réellement va s’éprouver dans le don de cet homme-Dieu. (J.-M. N.)