Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Et le sabbat étant passé,
Marie la Magdaléenne
VMarie-Madeleine, Marie [mère] de Jacques et Salomé achetèrent des aromates
afin de venir l’embaumer.
2 Et de grand matin, le premier [jour] de la semaine, elles viennent au tombeau, le soleil s'étant Vdéjà levé.
3 Et elles se disaient entre elles :
— Qui roulera pour nous la pierre hors de l'entrée du tombeau ?
4 Et en levant les yeux,
Ven regardant, elles voient que la pierre a été roulée :
or, elle était Vvraiment fort grande.
5 Et en entrant dans le tombeau
elles virent un jeune homme assis à droite
vêtu
Vcomplètement couvert d’une robe blanche
et elles furent effrayées.
Vfrappées de stupeur.
6 Et il leur dit :
— Ne soyez pas effrayées.
Vous cherchez Jésus, le Nazaréen, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici.
Voici l'endroit où ils l’ont déposé.
7 Mais allez Vet dites à ses disciples et à Pierre
qu’il vous précède en Galilée :
là vous le verrez comme il vous l’a dit.
8 Mais sortant, elles s’enfuirent
SLorsqu'elles eurent entendu, elles s'enfuirent et sortirent TRvite du tombeau
V S Nescar les avaient saisies le tremblement et la stupeur
Sl'étonnement et le tremblement les avaient saisies
et elles ne dirent rien à personne
car elles avaient peur.
Byz S TR Nes[ ? Et elles annoncèrent brièvement à ceux de l'entourage de Pierre tout ce qui leur avait été annoncé. Après cela, Jésus lui-même les envoya porter de l'orient au couchant l'annonce sacrée et incorruptible du salut éternel.]
1–8 Représentations du Ressuscité
Une très vieille homélie anonyme de la vigile de Pâques (pseudo-Épiphane, Homélie pour le Samedi Saint, cité selon
, Dieu et l’homme d’aujourd’hui, 1956) décrit cette descente du Christ aux enfers :« Adam, en tant que premier père et premier créé de tous les hommes, et en tant que premier mortel, lui qui avait été tenu captif plus profondément que tous les autres, et avec le plus grand soin, il entendit le premier le bruit des pas du Seigneur, qui venait vers les prisonniers. Et il reconnut la voix de celui qui cheminait dans la prison, et, s’adressant à tous ceux qui étaient enchaînés avec lui depuis le commencement du monde, il parla : — J’entends les pas de quelqu’un qui vient vers nous ! Et pendant qu’il parlait, le Seigneur entra, tenant les armes victorieuses de la croix. […] Et lui ayant saisi la main, il lui dit : — Tiens-toi debout, toi qui dormais, lève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. Je suis ton Dieu et, à cause de toi, je suis devenu ton Fils. Lèves-toi, toi qui dormais car je ne t’ai pas créé pour que tu séjournes ici enchaîné dans l’enfer. Surgis d’entre les morts, je suis la Vie des morts. Lève-toi, toi l’œuvre de mes mains, toi, mon effigie, qui a été faite à mon image […] Regarde sur mon visage les crachats que j’ai reçus pour toi, afin de te replacer dans l’antique paradis. Regarde sur mes joues la trace des soufflets que j’ai subis pour rétablir en mon image ta beauté détruite. Regarde mes mains qui ont été solidement clouées au bois, à cause de toi, qui autrefois a mal étendu tes mains vers le bois. […] Lève-toi et partons d’ici, de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière éternelle. Levez-vous et partons d’ici et allons de la douleur à la joie, des chaînes à la liberté, de la captivité aux délices du paradis, de la terre au ciel. Mon Père céleste attend la brebis perdue, un trône de chérubin est prêt, les porteurs sont debout et attendent, la salle des noces est préparée. Les trésors de tout bien sont ouverts, le royaume des cieux qui existait avant tout les siècles vous attend. »
Pour retrouver une spiritualité moins doloriste, plus authentiquement pascale, de nombreux artistes occidentaux ne s'arrêtent pas à la mise au tombeau de Jésus et ajoutent des stations à la dévotion si populaire du →chemin de croix.
Et voici la station de la Résurrection : Jésus est vivant ! Il est vivant au milieu de cette constellation, de cet univers. De haut en bas, d’un vêtement blanc, de la gloire de cette blancheur ineffable, il bénit la Pologne, tout le peuple. Le Christ s’incorpore au corps de la nation ; de cette force et de ce regard, de cette intensité et de cette puissance. Mais l’artiste va encore poursuivre le commentaire. Et là, il va dépasser les stations traditionnelles d’un chemin de croix. (J.-M. N.)