Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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6 Prodige de science qui me dépasse
trop élevée : je n'y puis atteindre !
6 ...
6 Stupéfiante est devenue ta science, pour moi :
elle est bien établie, je ne pourrai l'atteindre !
18 Voudrais-je les compter, plus que sable elles sont nombreuses
je m’éveille, et je suis encore avec toi !
18 ...
18 je les compterai et ils seront plus nombreux que le sable...)
Je me suis réveillé, et je suis encore avec toi :
1–14 Investi par Dieu et responsable de l'autre
1–10 Élection de celui qui vit en présence de Dieu
1–10.24 L'homme guidé par Dieu
Filippino
(1457-1504), Tobie et l'ange, (huile et tempera sur panneau, ca. 1475-1480), 32,7 × 23,5 cmNational Gallery of Art, Washington, domaine public © Wikimedia commons→, Tb 6
1–24 Toi
6 V—IUXTA HEBR.
18.5b–6a Je me suis réveillé CHANT GRÉGORIEN L'introït du dimanche de Pâques : une approche musicale du langage intratrinitaire ? Dans cette pièce unique par sa beauté, les interprètes n'hésitent pas à déceler une sorte d' extase de Dieu en Dieu.
→Grad.,196)
, Introit Resurrexi (Ms dans la vidéo : Einsiedeln, Stiftsbibliothek→, Codex 121, 204-206
Marek Klein pour le Graduale Project→, 2013 © Licence YouTube standard, Ps 139,18.5b–6a
Le texte de l’introït ne s'éloigne de V que sur le mot resurrexi au lieu de exsurrexi. L’auteur a réuni des versets sans relation apparente et les a entrecoupés d’alleluia pour les placer dans la bouche du Christ au moment de sa résurrection d’entre les morts.
Comme un chant qui n’est pas de la terre, cette mélodie monte du plus profond de l’âme du Christ s’adressant à son Père à l’instant où son âme glorifiée reprend possession de son corps après en avoir été séparée durant trois jours :
Il n’est pas question de triomphe, de domination universelle sur le cosmos. C’est le merci de l’ineffable filialité de Jésus « en qui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2,9). C’est l’Homme-Dieu qui, après une lutte terrible, exhale sa gratitude envers le Père qui le reçoit dans son sein, in sinu Patris.
C'est un récitatif orné qui se déroule dans une atmosphère de paix extatique, de tendre reconnaissance, de plénitude et de joie profonde. La musique se meut dans un harmonieux équilibre : trois phrases musicales en progression, d’un ambitus restreint qui sied parfaitement au 4e mode avec leitmotif Ré-Fa et des échappées sur Sol (1re phrase) et La (2e et 3e phrases), une magnifique descente au Do mettant en valeur la 3e phrase en la soulevant dans un ambitus de 6 notes du Do au La. Les cadences de Ré, Fa, Sol et surtout de Mi donnent à l’ensemble un caractère de stabilité, de vie et de repos. L’identité du 1er alleluia et du dernier alleluia et le 2e qui leur ressemble en partie font office de rimes musicales. La répétition fréquente des strophicus sur Fa ajoute à l’impression de calme et de majesté.
Voici une autre interprétation, collective, en mode « live » avec une communauté un peu épuisée par toute la Vigile pascale :
→Grad., 196)
, Introït Resurrexi (Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux