Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
3 je suis resté muet, en silence
je me suis tu, privé de [tout] bien
et ma douleur s’est exacerbée
3 ...
3 je me suis tu, je me suis humilié et j'ai gardé le silence sur les bonnes choses
et ma douleur s'est renouvelée
4 mon cœur s’est embrasé au-dedans de moi
dans mes réflexions un feu s’est allumé
et la parole est venue sur ma langue.
4 ...
4 mon cœur s’est échauffé au-dedans de moi
et dans ma méditation un feu s'est embrasé
5 Fais-moi connaître ma fin, YHWH,
quelle est la mesure de mes jours
que je sache combien je suis éphémère.
5 ...
5 Une parole m'est venue sur la langue :
— Fais-moi connaître ma fin, Seigneur
et quel est le nombre de mes jours
que je sache combien peu il m'en reste.
6 Vois, mes jours, tu les fis de quelques palmes
et ma vie est comme un rien devant toi
Oui, tout homme qui se dresse n’est qu’un souffle
- Séla.
6 ...
6 Vois, mes jours tu les fis faciles à mesurer
et ma substance comme un rien devant toi
oui, tout homme vivant n'est qu'entière vanité !
DIAPSALMA
7 Oui, l’homme chemine
Vpasse comme une image
oui,
Vmais c’est en vain qu’il s’agite
il entasse
Vamasse des trésors et il ignore qui recueillera
Và qui il les entassera.
7 Assurément c'est en image que chemine l'homme
— pourtant, c'est en vain qu'il se trouble
il thésaurise et ne sait pas pour qui il rassemble ces [biens].
7 ...
8 Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Mon espérance est en toi.
8 ...
8 Et maintenant quelle est mon attente ? N'est-ce pas le Seigneur ?
Mes biens sont en toi.
9 De toutes mes iniquités délivre-moi
ne fais pas de moi l’opprobre de l’insensé.
9 ...
9 De toutes mes iniquités arrache-moi
tu as fait de moi l'opprobre de l'insensé.
10 Je me tais, je n’ouvre pas la bouche
car c’est toi qui agis.
10 ...
10 Je me suis tu ÷ et : je n'ai pas ouvert la bouche puisque c'est toi qui as agi
11 Éloigne de moi tes coups
sous la rigueur de ta main je me consume
11 ...
11 Écarte de moi tes coups
12 Quand tu corriges l’homme, en châtiant la faute
tu détruis, comme la mite, ce qu’il a de précieux.
Oui, tout homme n’est qu’un souffle.
- Séla.
12 ...
12 Sous la force de ta main j'ai défailli
par des réprimandes à cause de son iniquité tu as corrigé l'homme
et tu as putréfié son âme comme l'araignée
Oui, c'est en vain ÷ que s'inquiète : tout homme
DIAPSALMA
13 Écoute ma prière, YHWH
prête l’oreille à mon cri
ne sois pas sourd à mes larmes
Car je suis un étranger chez toi
un hôte comme tous mes pères
13 ...
13 Écoute ma prière, Seigneur
et ma supplication
ne sois pas sourd à mes larmes
Ne garde pas le silence puisque je suis un étranger auprès de toi et un voyageur
comme tous mes pères
14 Détourne de moi ton regard que j'aie un peu de joie
avant que je m’en aille
et que je ne sois plus
14 ...
14 Relâche sur moi ta tension pour que je me délasse
avant de partir et alors je ne serai plus.
7 c'est en image que chemine l'homme (G) Importance d'une discipline des images intérieures Origène lit très littéralement la formulation du psaume en grec et l'amplifie : rien de ce qui vient impressionner l'âme n'est sans conséquence.
1–14 Vanité du monde, silence et brûlure du soupir : la Madeleine pénitente Peinture française du 17e s
Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.
Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori.
Marie-Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.
3 V—IUXTA HEBR.
4 V—IUXTA HEBR.
6 V—IUXTA HEBR.
7 V—IUXTA HEBR.
8 V—IUXTA HEBR.
10 V—IUXTA HEBR.
11 V—IUXTA HEBR.
13 V—IUXTA HEBR.
14 V—IUXTA HEBR.
5 V—IUXTA HEBR.
9 V—IUXTA HEBR.
12 V—IUXTA HEBR.