La Bible en ses Traditions

Psaumes 39,8–14

M
G S
V

Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?

Mon espérance est en toi.

...

Et maintenant quelle est mon attente ? N'est-ce pas le Seigneur ?

Mes biens sont en toi.

De toutes mes iniquités délivre-moi

 ne fais pas de moi l’opprobre de l’insensé.

...

De toutes mes iniquités arrache-moi

tu as fait de moi l'opprobre de l'insensé.

10 Je me tais, je n’ouvre pas la bouche

car c’est toi qui agis.

10 ...

10 Je me suis tu ÷ et : je n'ai pas ouvert la bouche puisque c'est toi qui as agi

11 Éloigne de moi tes coups 

sous la rigueur de ta main je me consume 

11 ...

11 Écarte de moi tes coups 

12 Quand tu corriges l’homme, en châtiant la faute

tu détruis, comme la mite, ce qu’il a de précieux.

Oui, tout homme n’est qu’un souffle.

- Séla.

12 ...

12 Sous la force de ta main j'ai défailli 

par des réprimandes à cause de son iniquité tu as corrigé l'homme 

et tu as putréfié son âme comme l'araignée

Oui, c'est en vain ÷ que s'inquiète : tout homme 

DIAPSALMA

13 Écoute ma prière, YHWH

prête l’oreille à mon cri

ne sois pas sourd à mes larmes 

Car je suis un étranger chez toi

un hôte comme tous mes pères

13 ...

13 Écoute ma prière, Seigneur

et ma supplication

ne sois pas sourd à mes larmes

Ne garde pas le silence puisque je suis un étranger auprès de toi et un voyageur

comme tous mes pères

14 Détourne de moi ton regard que j'aie un peu de joie

avant que je m’en aille

et que je ne sois plus 

14 ...

14 Relâche sur moi ta tension pour que je me délasse

avant de partir et alors je ne serai plus.

Réception

Arts visuels

1–14 Vanité du monde, silence et brûlure du soupir : la Madeleine pénitente Peinture française du 17e s

Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine à la flamme filante, (1638-1640), 117 x 92,

Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles © Wikicommons→

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine au miroir, ou Madeleine Fabius (huile sur toile, 1635-1640), 113 x 92, 7

National Gallery of Art, Washington © Wikicommons→

Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori

Georges de La Tour, La Madeleine aux deux flammes, (huile sur toile, vers 1640), 133 x 102 cm

Metropolitan Museum of Art, New-York

© Domaine Public→

Marie-Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.

Georges de la Tour (1593-1652), La Madeleine à la veilleuse, (huile sur toile, ca. 1640-1645), 128 × 94 cm,

Musée du Louvre, Paris © Wikicommons→

Comparaison des versions

8 V—IUXTA HEBR. 

  • Maintenant donc, que puis-je attendre, Seigneur ? Tu es mon attente.

10 V—IUXTA HEBR. 

  • Je me suis tu, je n'ouvrirai pas la bouche parce que c'est toi qui as agi.

11 V—IUXTA HEBR. 

  • Enlève de moi tes coups

13 V—IUXTA HEBR. 

  • Écoute ma prière, Seigneur, et exauce mon cri | ne sois pas sourd à mes larmes | parce que je suis étranger chez toi | un voyageur comme tous mes pères.

14 V—IUXTA HEBR. 

  • Épargne-moi afin que j'aie un peu de joie | avant que je m'en aille et que je ne sois plus !

9 V—IUXTA HEBR. 

  • De toutes mes iniquités délivre-moi | ne fais pas de moi un opprobre pour le sot.

12 V—IUXTA HEBR. 

  • Sous la violence de ta main je me suis consumé | par des réprimandes tu as corrigé l'homme pour son iniquité | et tu as détruit comme la teigne ses désirs | Oui, tout homme n'est que vanité TOUJOURS.