La Bible en ses Traditions

Psaumes 4,1–8

M
G S
V

Au maître de chant Sur les instruments à cordes Psaume À David

... 

VERS LA FIN DANS LES CANTIQUES PSAUME DE DAVID

M V
G S

Quand je t’invoque, réponds-moi, Dieu de ma justice

 dans la détresse tu me mets

Vtribulation, tu m'as mis  au large

aie pitié de moi et entends

Vexauce ma prière !

... 

M G
V
S

Fils d'homme

Ghommes, jusques à quand ma gloire à l'opprobre

G[serez-vous] lourds de cœur ?

GPourquoi aimez-vous la vanité et cherchez-vous le mensonge ?

- Séla

GDIAPSALMA.

Fils d'hommes jusqu'à quand ce cœur plein de lourdeur ?

Pourquoi vous attacher à la vanité et chercher le mensonge ?

DIAPSALMA   

... 

M
G S
V

Sachez que YHWH a fait merveille pour son fidèle 

YHWH écoute quand je crie vers lui.

... 

Sachez aussi que le Seigneur a rendu son saint admirable :

le Seigneur m'exaucera quand j'aurai crié vers lui !

Tremblez, mais ne péchez pas.

Parlez en vos coeurs sur votre couche

et faites silence !

- Séla.

...

Mettez-vous en colère et ne péchez pas

ce que vous dites en vos cœurs

sur vos couches repentez-vous en !

DIAPSALMA. 

Offrez des sacrifices de justice

et confiez-vous en YHWH.

... 

 Sacrifiez un sacrifice de justice et espérez dans le Seigneur !

Beaucoup disent : — Qui nous montrera de bonnes choses ? 

M G
V
S

Beaucoup disent :

Qui nous fera voir du bien

Gdes choses bonnes ? 

Fais lever

GElle a été gravée sur nous

la lumière de ta face YHWH

GSeigneur !

La lumière de ton visage a été marquée sur nous, Seigneur,  

tu m'as mis la joie au cœur.

...

M
G S
V

Tu as mis dans mon cœur plus de joie

qu’au temps où abondent leur froment et leur vin nouveau.

... 

Du fruit de leur froment, de leur vin et de leur huile ils se sont multipliés

Réception

Musique

1–8 Écoute-moi, ô Seigneur

17e s.

Henry Purcell (1659-1695), Hear me, O Lord, the great support, Z 133, 1680-82

Jeffrey Thompson (ténor), Marc Mauillon (bariton), Geoffroy Buffière (basse), Benjamin Perrot (dir.)

© License YouTube Standard→ Ps 4,1-8

Tradition juive

2 Communion de pénitence

  • Buber Récits « "Comme j'avais entendu parler de Rabbi Zousya, raconte un Hazan, et de l'aide efficace qu'il apportait aux hommes pour faire pénitence et retour en Dieu, je résolus de faire le voyage et de l'aller trouver. Sitôt à Hanipol, je gagnai sa demeure, j'entrai dans la cuisine et, posant là mon bâton et mon sac, je m'enquis de lui. La Rabbanith (Femme d'un rabbin) m'indiqua la Maison d'études où je me rendis sur-le-champ. Et comme j'en franchissais le seuil, j'aperçus le Rabbi : il était vêtu du talith, portait des phylactères noués et chantait le verset du Psaume (Ps 4,2) : 'Quand je t'invoque, réponds-moi !' Jamais je n'avais entendu prononcer ces paroles avec un sanglot si puissant. Et je m'aperçus alors qu'il y avait quelqu'un, couché à terre, de tout son long, devant l'Arche sainte, un homme gémissant et pleurant, qui s'exclama soudain : 'Oh ! Je suis un pécheur !' Dans ma surprise, je ne compris pas tout de suite ce qui s'était passé, mais la chose me devint claire, et par la suite j'eus toute l'explication. Cet homme, un subalterne de l'école, avait été pressé par les gens de son bourg afin qu'il se rendît auprès de Rabbi Zousya et reçût de lui sa pénitence. Mais il était venu contre son gré ; et lorsqu'il se trouva en présence de Rabbi Zousya, il refusa de faire pénitence. Et alors (je tiens la chose de la bouche même du Rabbi qui me raconta toute l'histoire quand je lui exposai mon cas, lui rapportant aussi ce que mes yeux avaient surpris), et alors, qu'a fait Zousya ? me dit-il. Il a descendu tous les degrés jusqu'au niveau de l'homme. Quand je fus à son degré, reprit-il, j'opérai la ligature de la racine de mon âme à la racine de son âme. Et il a bien fallu, en communion avec moi, qu'il fasse repentance !" Ce fut, en vérité, une terrible et dure repentance, ajouta le narrateur. Lorsque l'homme cessa enfin de gémir, je vis le Rabbi s'avancer vers lui, le saisir par ses péyoth et lui relever doucement la tête, le redressant finalement sur ses pieds. "Quant à moi, dit encore le narrateur, je suis devenu par la suite Hazan dans la Maison de prière Rabbi Zousya" » (333-334). 

Comparaison des versions

1 V—IUXTA HEBR.

  • AU VAINQUEUR  EN PSAUMES CHANT DE DAVID

3 V—IUXTA HEBR.

  • Fils d'homme, jusques à quand, mes illustres,| allez-vous ignominieusement aimer la vanité en cherchant le mensonge |  TOUJOURS

5 V—IUXTA HEBR.

  • Irritez-vous, mais ne péchez pas. | Parlez en vos coeurs sur votre couche |et faites silence ! — TOUJOURS

6 V—IUXTA HEBR.

  • Offrez le sacrifice de justice et fiez-vous dans le Seigneur | beaucoup disent : — Qui nous montre le bien  ? 

7 V—IUXTA HEBR.

  • Fais lever sur nous la lumière de ta face Seigneur | Tu as mis la joie dans mon cœur.

8 V—IUXTA HEBR.

  • au temps où ont abondé leur froment et leur vin.

Arts visuels

4 Le Seigneur a rendu son saint admirable (V) Application hagiographique L'admiration que le Seigneur suscite (mirificat) pour son saint peut provenir des miracle (miracula) qu'il lui fait produire 

Gravure du 17e s.

Jacob Neefs (1610-ca.1660), Mirificauit Dominus Sanctum suum. Psalm. 4 (eau forte), illustration dans  moines de l'abbaye de Baudeloo (Gand, Flandre), Sancti Bernardi Melliflui Doctoris Ecclesiae Pulcherrima et exemplaris Vitae Medulla Anvers : 1653,  p.372

© Domaine public→

À l'occasion des 500 ans de la mort de Bernard de Clairvaux, les moines de l'abbaye de Baudeloo font publier une vie illustrée de l'abbé. Cette gravure ouvre le chapitre consacré aux miracles. La citation latine du Ps 4,4a (Mirificauit Dominus sanctum suum) met en exergue la bénédiction que Bernard a reçue de la part du Seigneur en tant que « son saint ». En retour, les miracles de Bernard glorifient Dieu qui les a rendus possibles (Honoratur Deus per crebra miracula, quae per Bernardum fecit, « Dieu est honoré par les nombreux miracles qu'il a faits à travers Bernard »). La scène de Crucifixion suggérée en arrière-plan, visuellement dans le prolongement de Bernard, confirme le rôle de Dieu et du saint dans la manifestation de miracles.

3 Pourquoi vous attacher à la vanité et chercher le mensonge Évocation de l'amour du néant Sur cette curieuse peinture, qui semble combiner des souvenirs de branche morte avec les craquelures à moitié comblées d'un mur fissuré, un grand expressioniste du début du 20e s. fait presque venir à la bouche du contemplateur le goût du néant fustigé par le psalmiste.

Egon Schiele (1890-1918), Arbre d'automne dans le vent, (huile sur toile, 1912), 80 x 80 cm

Leopold Museum, Vienne (Autriche) © Domaine public→