Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Au maître de chant, avec instruments à cordes. Cantique de David.
1 ...
1 VERS LA FIN. DANS LES CHANTS. D'INTELLIGENCE. À DAVID
2 Dieu, prête l’oreille à ma prière
ne te dérobe pas à ma supplication.
2 ...
2 — Exauce, ô Dieu, ma prière
et ne méprise pas ma supplication !
2ss Dieu, prête l'oreille à ma prière Introït
1–7 Prête l'oreille à ma prière
Hear My Prayer (allemand: Hör 'mein Bitten) est un hymne chrétien pour soprano solo, choeur (SATB) et orgue ou orchestre composé par Felix
en Allemagne en 1844. La première représentation a eu lieu à Crosby Hall, Londres, le 8 janvier. 1845. L'accompagnatrice à cette occasion était l'organiste, compositeur et professeur Ann (1811-1891). Plus tard, elle a épousé le librettiste de l'œuvre, William (1793-1867), qui a également collaboré avec sur son oratorio Elijah (allemand: Elias). L'hymne est particulièrement connu grâce à l'enregistrement réalisé en 1927 par le jeune soprano Ernest .Hear my prayer, O God, incline Thine ear! Thyself from my petition do not hide. Take heed to me! Hear how in prayer I mourn to Thee, Without Thee all is dark, I have no guide. The enemy shouteth, the godless come fast! Iniquity, hatred, upon me they cast! The wicked oppress me, Ah where shall I fly? Perplexed and bewildered, O God, hear my cry! My heart is sorely pained within my breast, my soul with deathly terror is oppressed, trembling and fearfulness upon me fall, with horror overwhelmed, Lord, hear me call! O for the wings, for the wings of a dove! Far away, far away would I rove! In the wilderness build me a nest, and remain there for ever at rest.
Écoute ma prière, ô Dieu, incline ton oreille! Toi-même de ma pétition ne te cache pas. Prends garde à moi! Écoute comment, dans la prière, je me pleure à toi, Sans toi tout est sombre, je n'ai pas de guide. L'ennemi crie, les impies viennent vite! L'iniquité, la haine, ils ont jeté sur moi! Les méchants m'oppressent, Ah, où vais-je voler? Perplexe et désorienté, O Dieu, entends mon cri! Mon coeur est douloureusement peiné dans ma poitrine, mon âme avec la terreur mortelle est opprimée, tremblant et craintif sur moi tombent, avec horreur accablé, Seigneur, écoute-moi! O pour les ailes, pour les ailes d'une colombe! Au loin, au loin, j'irais! Dans le désert, construis-moi un nid, et reste là pour toujours au repos.
2s Dieu, prête l'oreille à ma prière
17–23.2s Je crierai vers Dieu
« Ce chant d’entrée est composé de trois phrases musicales. Du point de vue de la modalité, on est en présence d’un 3ème mode assez bien caractérisé, reconnaissable dès l’intonation qui procède de la tonique Mi à la dominante Do en un beau jaillissement. La mélodie s’élève avec vivacité vers les hauteurs, c’est le sens de la prière qui monte au ciel. Le mot Dómine, Seigneur, est ainsi placé de façon expressive au sommet de cette première phrase. D’où on va redescendre, une fois la prière exaucée. Ce premier membre de phrase s’achève sur une cadence en Sol, donc par emprunt au 8ème mode qui est le mode de la plénitude et de la certitude. « J’ai crié vers le Seigneur et il m’a exaucé ». On peut noter la tristropha de exáudivit, cette note sur le Do qui donne de la complaisance à la certitude de l’âme. La mention des ennemis, dans le deuxième membre, avec retenue sur la cadence de Mi, est traitée de façon beaucoup plus sobre, en contraste avec la richesse mélodique du début. Leur action perverse est désignée comme en passant, par l’âme qui ne s’attarde pas à contempler le mal, la geste divine est autrement intéressante, et le début de la deuxième phrase le montre bien.
Humiliávit : il s’agit bien encore des ennemis, mais surtout de la façon dont le Seigneur s’est occupé d’eux. Il les a humiliés. Ce verbe qui exprime l’abaissement des orgueilleux est au contraire exprimé par une élévation mélodique très suggestive (Ré). La chute des grands est souvent spectaculaire et fait beaucoup de bruit. Elle révèle finalement la vraie grandeur qui est celle de Dieu, une grandeur qui ne connaît pas d’éclipse. Et la suite du chant exprime cela de façon magnifique. « Qui est ante saécula ». Les deux distropha de est et de saécula, très fermes, sur la dominante Do, se répondent. L’être de Dieu est éternel.
Et manet, là aussi, c'est tout plein d'une grande fermeté. Il y a de la noblesse sur ce verbe qui est placé tout entier sur le Do et le Ré, au sommet. La force de Dieu, l’être de Dieu est inaccessible aux menées des hommes qui se débattent et se battent sur la terre. Et pourtant Dieu n’est pas insensible à ses enfants, la troisième phrase va le souligner de façon délicieuse.
Tout s'allège L’atmosphère de cette troisième phrase est très différente de ce qui a précédé et c’est une des grâces du 3ème mode de pouvoir jouer ainsi sur les contrastes. Ici la mélodie s’allège. On reprend un bon mouvement. Le texte est une invitation à la confiance Le psalmiste, et à travers lui l’Église, invite l’âme à jeter son fardeau, son souci, dans le Seigneur, ce Seigneur dont on vient d’affirmer l’immuabilité, la solidité, la permanence dans le bien. Alors la fluidité des neumes traduit bien cette insouciance qui résulte de l’acte d’abandon envers lui. Il faut donner ce jacta cogitátum tuum in Dómino en accelerando, notamment sur le court passage syllabique de cogitátum tuum. Le motif mélodique sur Dómino ressemble à un bel épanouissement floral, très léger, très gracieux, très aérien. Enfin, sur et ipse te enútriet, la mélodie redevient puissante, large et ferme. C’est l’assurance du secours divin, ce secours qui prend les traits pourtant d’une mère qui nourrit son petit. Mais qu’y-a-t-il de plus fort que la tendresse du sein maternel pour le petit d’homme qui se laisse ainsi porter par l’amour ? Le texte et la mélodie s’harmonisent admirablement pour manifester qu’envers l’âme qui s’abandonne, Dieu est à la fois père et mère. Dans ce passage deux mots sont soulignés : le petit te qui prend une importance étonnante. C’est l’objet de la tendresse divine (même développement dans le graduel Jacta). Et le second mot c’est enútriet, c’est à dire le verbe qui exprime l’action divine. Il y a beaucoup de complaisance sur ce mot. Les ennemis évoqués au début de la pièce sont loin, ils sont oubliés. Il n’y a plus que l’âme et son Dieu, et cet échange amoureux de confiance et de tendresse dans lequel le chant se termine. C’est une fois encore plus que du grand art, c’est la prière de l’Église tout simplement ».
Rédigé par un moine de Triors le 01 août 2015 dans Culture
1 V—IUXTA HEBR.
2 V—IUXTA HEBR.
2b ne regarde pas avec distraction V—IUXTA HEBR. Pour la traduction de Jérôme selon l'hébreu, V—Gryson propose dispicias (du verbe dispicio qui signifie voir autour de soi, ouvrir les yeux, bien voir, distinguer, prendre en considération, considérer, examiner).
Est-ce une erreur d'une voyelle ? Il semble qu'on aurait dû utiliser le verbe despicio, regarder de haut, regarder ailleurs, être distrait, mépriser, dédaigner, regarder avec mépris », etc.
2–12 Appel à l'aide de l'homme environné de ténèbres et tenté de fuir : le Christ au jardin des oliviers « Mon Père, si c’est possible, que passe loin de moi cette coupe ... » (Mt 26,39)