La Bible en ses Traditions

Psaumes 77,1–21

M
G S
V

Au maître de chant, Idithun. Psaume d’Asaph.

...

POUR LA FIN POUR IDITHUN. PSAUME D'ASAPH.

Ma voix s’élève vers Dieu, je crie

ma voix s’élève vers Dieu : qu’il m’entende !

...

De ma voix j'ai crié vers le Seigneur

de ma voix [j'ai crié] vers Dieu : il se rendit attentif !

Au jour de ma détresse, je cherche le Seigneur 

ma main, la nuit, se tend sans relâche

mon âme refuse d'être consolée.

...

au jour de ma détresse je cherchai Dieu

la nuit [je tendis] les mains vers lui et je ne fus pas déçu

mon âme refusa toute consolation.

Je me souviens de Dieu et je gémis 

je médite et mon esprit défaille.

SELA.

...

Je me souvins de Dieu et fus ravi

je fus agité et mon esprit défaillit

DIAPSALMA.

Tu retiens les paupières de me yeux 

j'étais troublé et je ne pouvais parler.

...

Mes yeux devancèrent les veilles

je fus troublé et ne pus parler :

Alors je pense aux jours anciens, aux années d’autrefois.

...

je pensais aux jours antiques

et les années éternelles je les avais dans l'esprit

méditeM V
G
S

Je me rappelle mon chant la nuit 

dans mon cœur je médite et mon esprit s'enquiert :

Et je méditai la nuit dans mon cœur

je m'agitais et je tourmentais mon esprit :

...

M V
G S

Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours ?

ne sera-t-il plus favorable ?

...

M
G S
V

Sa bonté est-elle épuisée pour toujours ?

sa parole finie pour les âges futurs ?

...

ou bien écartera-t-il sans fin sa miséricorde de génération en génération ?

10 Dieu a-t-il oublié d'avoir pitié ?

a-t-il, dans sa colère, retiré sa miséricorde ?  

SELA.

10 ...

10 Dieu oubliera-t-il d'avoir pitié ?

ou retiendra-t-il dans sa colére ses miséricordes ?

DIAPSALMA

11 Alors j'ai dit : — ma souffrance, c’est que la droite du Très-Haut a changé 

11 ...

11 Et j'ai dit : — Maintenant je commence : ce changement vient de la droite du Très-Haut.

11 YHWH n’a pas changé Ml 3,6

12 Je me souviens des actions de YHWH

je me souviens de tes merveilles d’autrefois

12 ...

12 Je me souviens des oeuvres du Seigneur

parce que je me souviendrai de tes merveilles depuis le commencement ...

M V
G S

13 Je médite

VJe méditerai sur toutes tes oeuvres

sur tes exploits je réfléchis

Vréfléchirai.

13 ...

14 Dieu, dans le saint est ta voie 

quel est le Dieu grand comme notre Dieu ?

14 ...

15 Tu es le Dieu qui fait des merveilles 

tu fis connaître ta puissance parmi les peuples.

15 ...

16 Par ton bras, tu as racheté ton peuple,

les fils de Jacob et de Joseph.

 SELA

VDIAPSALMA.

16 ...

17 Les eaux t’ont vu, Dieu

les eaux t’ont vu et elles furent affligées

Veurent peur

les abîmes furent troublés.

17 ...

M
G S
V

18 Les nuages déversèrent leurs eaux,

les nuées donnèrent de la voix,

et tes flèches volaient de tous côtés.

18 ....

18 Redoublement du fracas des eaux

les nuages donnèrent de la voix

et aussi tes flèches furent lancées

M V
G S

19 Voix de ton tonnerre dans le tourbillon 

les éclairs illuminèrent le monde 

la terre frémit

Vfut secouée et trembla.

19 ...

20 Dans la mer ton chemin et tes sentiers dans les grandes eaux

et tes traces ne furent pas connues.

20 ...

21 Tu as conduit ton peuple comme un troupeau

Vdes brebis

par la main de Moïse et d’Aaron.

21 ...

Réception

Liturgie

2s Au jour de la tribulation Antienne

« In die tribulationis  » 

Traditionnel, Jeudi Saint - 3° Nocturne : Antienne « In die tribulationis » et Psaume 76

(CD, 2005) Dom Jean Claire, Choeur Des Moines de L'Abbaye De Solesmes

© Abbaye de Solesmes→, Ps 77

15s Tu es Dieu Graduel

« Tu es Deus »

Traditionnel, Graduel - « Tu es Deus »

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 77,15s

19 ; 84,2s Les éclairs illuminèrent le monde Introït

« Illuxerunt »

Traditionnel, Introït - Illuxerunt

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 77,19.84,2s

Arts visuels

1–21 Méditer sur les actions du Seigneur dans la nuit : la Madeleine pénitente  Peinture française du 17e s

Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine à la flamme filante, (1638-1640), 117 x 92,

Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, domaine public © Wikicommons→

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine au miroir, ou Madeleine Fabius (huile sur toile, 1635-1640), 113 x 92, 7

National Gallery of Art, Washington, domaine public © Wikicommons→

Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori

Georges de La Tour, La Madeleine aux deux flammes, (huile sur toile, vers 1640), 133 x 102 cm

Metropolitan Museum of Art, New-York

© Domaine Public→

Marie Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.

Georges de la Tour (1593-1652), La Madeleine à la veilleuse, (huile sur toile, ca. 1640-1645), 128 × 94 cm,

Musée du Louvre, Paris, domaine public © Wikicommons→

Comparaison des versions

1 V—IUXTA HEBR. 

  • AU VAINQUEUR PAR IDITHUN PSAUME D'ASAPH

5 V—IUXTA HEBR. 

  • J'interdisais le regard de mes yeux | j'étais stupéfait et ne pouvais parler !

7 V—IUXTA HEBR. 

  • je me rappelais mes psaumes | durant la nuit dans mon coeur je parlais et je tourmentais mon esprit : 

10 V—IUXTA HEBR. 

  • Dieu a-t-il oublié d'avoir pitié ? | ou a-t-il dans sa fureur mis un terme à ses miséricordes ? TOUJOURS.

16 V—IUXTA HEBR.

  • tu as racheté par ton bras ton peuple, les fils de Jacob et de Joseph TOUJOURS.

17 V—IUXTA HEBR. 

  • Les eaux en te voyant, Dieu, les eaux en te voyant furent en travail d'enfantement | les abîmes furent remués

18 V—IUXTA HEBR. 

  • Les nuages déversèrent leurs eaux | les nuées donnèrent de la voix, et tes flèches couraient de tous côtés

19 V—IUXTA HEBR. 

  • voix de ton tonnerre dans le tourbillon | tes éclairs ont paru sur le monde | la terre fut secouée et trembla

21 V—IUXTA HEBR. 

  • tu as conduit ton peuple comme un troupeau | par la main de Moïse et d'Aaron.

2 V—IUXTA HEBR. 

  • De ma voix j'ai crié vers le Seigneur | de ma voix vers le Seigneur et il m'a exaucé :

3 V—IUXTA HEBR. 

  • Le jour de ma détresse je cherchai le Seigneur | ma main la nuit se tend et ne se repose pas | mon âme refusa d'être consolée.

4 V—IUXTA HEBR. 

  • En me souvenant de Dieu j'étais troublé | je parlais en moi-même et mon esprit défaillait | TOUJOURS.

9 V—IUXTA HEBR. 

  • eh bien mettra-t-il un terme à sa miséricorde pour toujours ? | fera-t-il mourir sa parole de génération en génération ?

11 V—IUXTA HEBR. 

  • Alors j'ai dit : — Ma défaillance c'est le changement de la droite du Très-Haut !

12

  • Je me souviendrai des pensées du Seigneur | en me rappelant tes merveilles d'autrefois :

13 V—IUXTA HEBR. 

  • Je méditerai sur toute ton oeuvre | de tes merveilles je parlerai

15 V—IUXTA HEBR. 

  • Tu es le Dieu qui fait des merveilles | en montrant parmi les peuples ta puissance !

6 V—IUXTA HEBR. 

  • Je repassais dans mon esprit les jours antiques, les années d'autrefois

14 V—IUXTA HEBR. 

  • Dieu dans le sanctuaire est ta voie | quel est le Dieu grand comme notre Dieu ?