Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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17 Et j’ai haï la vie
car ce qui se fait sous le soleil est mauvais à mes yeux car tout est vanité et poursuite du vent.
17 Voilà pourquoi ma vie m’a lassé
en voyant que tout ce qui se trouve sous le soleil est mauvais et que tout est vanité et affliction de l’esprit.
17 …
18 Et je hais, moi, toute ma peine que moi je peine sous le soleil
et que je laisserai à l’être humain qui sera après moi.
18 Et je hais, moi, toute ma peine que moi je peine sous le soleil
parce que je le laisse à l’homme qui vient après moi.
18 De nouveau, j’ai détesté tout mon travail auquel sous le soleil j’ai peiné avec tant de zèle,
car je vais avoir un héritier après moi.
19 Et qui sait
Vj'ignore s’il sera sage ou insensé ?
Cependant
VEt il sera maître de mon travail
Vmes travaux dans lequel
Vlesquel j’ai mis ma peine
Vtoute ma sueur et ma sagesse
Vtout mon soin sous le soleil.
C’est encore là une vanité.
VEt y a-t-il chose aussi vaine ?
19 …
20 Et j'en suis venu à livrer mon cœur au découragement, à cause de tout le travail que j’ai fait sous le soleil.
20 J'ai donc arrêté, j'ai fait renoncer mon cœur à m'affairer davantage sous le soleil.
20 …
21 Car qu’un homme qui
Valors qu’un homme a déployé dans son travail sagesse, intelligence
Vscience et habileté
Vsollicitude il en laisse le fruit en partage à un homme qui n’y a pas travaillé
Voisif
c’est encore là une vanité et un grand mal.
21 …
22 En effet que revient-il à l’homme de tout son travail et du souci de son cœur
Vde l'affliction de l'esprit qui le fatiguent
Vmettent au supplice sous le soleil ?
22 …
23 Tous ses jours ne sont que
V sont emplis de douleur, ses occupations que
V et de chagrins
Vmisères — la nuit même son cœur ne se repose pas
c’est encore là une vanité.
Vet n'est-ce pas là une vanité ?
23 …
1,1–12,14 Liturgie synagogale : une des lectures principales de la fête de Sukkoth (Tentes)
La lecture du Livre de Qohelet au cours de l'office du matin du sabbat de hol hamoëd (« [période] profane du temps fixé » : période de quelques jours mi-chômés entre le début et la fin de la fête de Pâque et de la fête ddes Tentes), ou du premier jour de la fête, si le 15 tishre est un sabbat, est une institution rabbinique tardive visant à maintenir les manifestations de joie à un seuil raisonnable. Les discussions sur la vanité de l'existence et le rappel que l'homme rendra compte de tous ses actes devant Dieu viennent tempérer l'allégresse. Arts visuels Qo 1,1–12,14
1,1–2,26 Vanité des vanités
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :
1,1–14,14 SYNAGOGUE Lecture juive à Sûkkôt De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt). Le choix de ce livre vient de ce que cette fête célèbre dans la joie (Musique) le souvenir des huttes où Dieu avait fait habiter son peuple après la sortie d’Égypte et du fait que Qo est censé faire la promotion de la joie (Qo 2,24ss ; 3,12.22 ; 5,17ss ; etc.).
Peut-être peut-on aussi voir dans les tentes, les Sûkkôt que construisent les Juifs pour cette fête, et dans laquelle ils vivent durant plusieurs jours, un vivant symbole et un rappel liturgique de la fragilité du séjour de l'homme sur la terre, thème si central dans le livre de Qohélet ?
Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...