la destinée heureuse ou malheureuse de chaque individu dès sa mort (eschatologie individuelle), des communautés ou de l'humanité dans son ensemble à la fin du monde (eschatologie générale)
correspond au choix fait durant la vie terrestre devant l'alternative morale fondamentale entre « les deux voies » (Intertextualité biblique Dt 30,15–20).
Il a donné lieu à une riche iconographie édifiante dont voici deux exemples :
Exhortation à une vie morale en ce monde : instruction et persuasion
Les légendes bilingues, en anglais et en allemand, décrivent les personnes qui prennent le chemin du Ciel en aidant les pauvres, en priant, et en pratiquant la charité, et celles qui prennent le chemin de l'enfer en buvant, en étant violents et en se livrant à d'autres turpitudes ...
Description du Jugement : la terreur et la pitié
Ici l'heure n'est plus au choix entre les deux options, mais à la sanction ultime :
au niveau du sol, à l'extrême droite, la mort fauche tout le monde. Au centre, les morts ressuscitent et sont présentés par l'archange Michel balance en main ;
pour chacun, un ange ouvre le livre des bonnes actions faites durant la vie, un démon celui des péchés — deux livres qui ont traversé le temps depuis le décès du ressuscité en question, et où ont donc pu être consignées non seulement toutes ses bonnes ou mauvaises actions durant sa vie, mais aussi toutes les conséquences de ses actions en bien et en mal. Le Juge Sauveur montre les instruments du jugement : les →arma Christi (instruments de la passion), mémorial de sa mort rédemptrice...
Depuis le niveau du sol, deux chemins se dessinent :
les sauvés, lumières en mains, foulent un gazon verdoyant et gravissent la voie qui les conduit vers le Ciel bien ordonné autour de la Sainte Trinité ;
les pécheurs, harcelés par les démons, se brûlent les pieds sur un sol désertique et sont précipités dans le désordre infernal.