Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Frères, certes Byz TR Nesle souhait de mon cœur
et ma prière à Dieu pour eux, c’est en vue du salut
Byz TRdu salut d'Israël
1 Frères, la volonté de mon cœur, en effet, et ma supplication à Dieu, c'est qu'ils soient sauvés
2 car je leur rends ce témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu
mais non selon la connaissance.
2 ...
3 Parce que, ignorant la justice de Dieu
et cherchant à établir leur propre justice
Nesla leur propre [justice]
Vla leur,
ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu.
3 ...
4 Car la fin de la loi c’est le Christ en vue de la justice pour tout croyant.
4 ...
5 Moïse décrit en effet la justice qui vient de la loi :
NesMoïse écrit en effet | : | l'homme qui pratique la justice qui vient de la loi | Moïse décrit en effet la justice qui vient de la loi :
L'homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles.
Nes|'homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles. | vivra par elle.
5 Moïse a écrit en effet :
« l'homme qui aura pratiqué la justice qui vient de la loi vivra par elle. »
5 ...
6 Mais la justice qui vient de la foi parle ainsi :
— Ne dis pas dans ton cœur :
Qui montera
Vmonte au Ciel ?
c'est-à-dire pour en faire descendre le Christ
6 ...
7 ou : Qui descendra
Vdescend dans l’abîme ?
c'est-à-dire pour faire monter
Vpour rappeler le Christ d’entre les morts.
7 ...
8 Mais que dit-elle ?
— Près de toi
V— Proche est la parole, dans ta bouche et dans ton cœur
c’est-à-dire
Vc'est la parole de la foi que nous prêchons.
8 ...
9 Parce que si tu confesses de ta bouche que Jésus est Seigneur
et si dans ton cœur tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts
tu seras sauvé.
9 ...
10 Car on croit par le cœur en vue de la justice
et on confesse de la bouche en vue du salut.
10 ...
11 De fait l’Écriture dit :
« — Quiconque croit en lui ne sera pas confondu. »
11 ...
12 Il n’y a, en effet, pas de distinction entre Juif et Grec
parce que tous ont le même Seigneur,
riche envers tous ceux qui l’invoquent ;
12 ...
13 car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
13 ...
14 Comment donc invoqueraient
Byz V TRinvoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru ?
Et
VOu comment croiraient
Byz V TRcroiront-ils à celui qu'ils n'ont pas entendu ?
Et comment entendraient
Byz V TRentendront-ils, si personne ne prêche ?
14 ...
15 Et comment prêcheraient
Byz V TRprêcheront-ils, s’ils ne sont envoyés ?
Ainsi qu'il est écrit :
« Qu’ils sont beaux, les pieds de ceux qui annoncent | | [les] | bonnes choses ! »
Byz V TR« Qu’ils sont beaux, les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! »
15 ...
16 Mais tous n’ont pas obéi à l’Évangile.
Car Isaïe dit :
« — Seigneur, qui a cru à ce que nous avons fait entendre ? »
16 ...
17 Donc la foi vient de ce qu'on entend
et ce qu'on entend vient par la parole du Christ
Byz TRde Dieu.
17 ...
18 Mais je dis : — N’ont-ils pas entendu ?
Oui certes,
VEt certes, leur voix s'est répandu sur toute la terre
et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde habité
Ventier.
18 ...
19 Mais je dis : — Israël n’en a-t-il pas eu connaissance ?
Le premier, Moïse dit :
« — Moi, je vous exciterai à la jalousie par ce qui n'est pas une nation
je vous provoquerai à la
Vmettrai en colère contre une nation insensée. »
19 ...
20 Et Isaïe s'enhardit et dit :
« — J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas.
Je me suis montré
Vouvertement montré à ceux qui ne m'interrogeaient pas. »
20 ...
21 Mais à Israël il dit :
« — Tout le jour j’ai tendu mes mains à un peuple désobéissant
Vincrédule et rebelle
Vcontredisant. »
21 ...
11,1 Je dis donc : — Est-ce que Dieu a rejeté son peuple ? Loin de là !
En effet moi aussi je suis Israélite
de la descendance d’Abraham, de la tribu de Benjamin.
1 ...
11,2 Dieu n’a pas rejeté son peuple qu'il a connu par avance.
Ne savez-vous pas ce que l'Écriture dit d'Élie, comment il sollicite Dieu contre Israël Byz TR, en disant :
2 ...
11,3 « — Seigneur, ils ont tué tes prophètes
Byz TRet ils ont démoli tes autels
et moi je suis resté seul
et ils en veulent à ma vie. »
3 ...
11,4 Mais que lui dit la réponse divine ?
« — Il me reste sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal. »
4 ...
11,5 De même donc, dans le temps aussi, il s'est trouvé un reste selon l'élection de la grâce.
5 ...
11,6 Or si c’est par la grâce
ce n’est plus
Vpas par les œuvres ;
autrement la grâce n'est plus une grâce. Byz TREt si c'est par les oeuvres, ce n'est plus une grâce ; autrement l'oeuvre n'est plus une oeuvre.
6 ...
11,7 Quoi donc ?
Ce qu’Israël cherche,
Vcherchait, il ne l’a pas obtenu,
mais l'élection l’a obtenu ;
quant aux autres, ils ont été endurcis
Vaveuglés
7 ...
11,8 selon qu'il est écrit :
« Dieu leur a donné un esprit de torpeur
des yeux pour ne pas voir
et des oreilles pour ne pas entendre
jusqu’à ce jour. »
8 ...
11,9 Et David dit :
« — Que leur table devienne un piège, un filet, une occasion de chute
Vun scandale et une rétribution.
9 ...
11,10 Que leurs yeux soient enténébrés
Vsoient obscurcis pour ne pas voir ; et leur dos, tiens-le toujours courbé. »
10 ...
11,11 Je dis donc : — Ont-ils trébuché de manière à tomber ? Loin de là !
Mais par leur faux pas
Vfaute, le salut est venu aux Gentils
afin d'exciter leur jalousie
Vqu'ils soient émules d'eux..
11 ...
11,12 Or
VQue si leur faux pas
Vfaute a été la richesse du monde
et leur déchéance
Vabaissement la richesse des Gentils
combien plus leur plénitude ?
12 ...
11,13 Or
Byz V TRCar je vous le dis, à vous, les nations :
— En tant même que je suis,
V— Aussi longtemps que je serai, moi, apôtre des nations
je glorifie
Vj'honorerai mon ministère
13 ...
11,14 si de quelque manière je pouvais provoquer à la jalousie ceux de ma chair
et sauver quelques-uns parmi eux.
14 si, par quelque moyen que ce soit, je peux provoquer à l'émulation ceux de ma chair,
et en sauver quelques-uns parmi eux.
11,15 Car si leur rejet
Vperte est la réconciliation du monde
que sera leur admission, sinon une vie d’entre les morts ?
15 ...
11,16 Or
VQue si les prémices sont saintes, la masse de la pâte l’est aussi ;
et si la racine est sainte, les branches le sont aussi.
16 ...
11,17 Mais
VQue si quelques-unes des branches ont été brisées
et si toi, olivier sauvage, tu as été enté parmi elles
et es devenu participant de la grasse racine
Byz V TRde la racine et de la graisse de l’olivier
17 ...
11,18 ne te glorifie pas aux dépens des branches :
mais
Vque si tu te glorifies,
sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte.
18 ...
11,19 Tu diras sans doute
Vdonc :
— Des branches ont été brisées afin que moi, je sois enté.
19 ...
11,20 Bien !
Elles ont été brisées par
Và cause de leur incrédulité
et toi, c'est par la foi que tu tiens.
N'aie pas Vdu goût pour des pensées hautaines, mais crains !
20 ...
11,21 Car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus.
Byz TRil ne t'épargnera peut-être pas non plus.
Vil pourrait peut-être ne pas t'épargner.
21 ...
11,22 Vois donc la bonté et la sévérité de Dieu :
pour ceux qui sont tombés, sévérité
mais pour toi, bonté de Dieu
si tu persévères dans la bonté
autrement toi aussi tu seras retranché.
22 ...
11,23 Mais eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés
car Dieu a le pouvoir de les enter à nouveau.
23 ...
11,24 En effet, si tu as été coupé de l'olivier sauvage, qui t'est naturel,
et si, contrairement à la nature, tu as été enté sur un bon olivier,
à combien plus forte raison, ceux qui sont les branches naturelles seront-ils entés sur leur propre olivier ?
24 ...
11,25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère
afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux :
c'est qu'un endurcissement
Vaveuglement est arrivé pour une part à Israël
jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée.
25 ...
11,26 Et qu'ainsi tout Israël sera
Vsoit sauvé
selon qu'il est écrit :
« Viendra de Sion le libérateur
Vcelui qui doit libérer, Byz TRet il écartera de Jacob les impiétés. »
26 ...
11,27 Et ce sera là mon alliance avec eux
lorsque j’aurai ôté leurs péchés.
27 ...
11,28 Certes, selon l’Évangile, ils sont ennemis à cause de vous
mais, selon l'élection, ils sont aimés
Vtrès chers à cause de leurs pères.
28 ...
11,29 Car les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance.
29 ...
11,30 De même, en effet, que jadis vous avez désobéi à Dieu
Vn'avez pas cru à Dieu
et que maintenant vous avez obtenu miséricorde à cause de leur désobéissance
Vde leur incrédulité
30 ...
11,31 de même, eux aussi ont maintenant désobéi
Vn'ont pas cru maintenant
à cause de la miséricorde qui vous a été faite
afin qu'eux-mêmes aussi obtiennent Nes| maintenant | [maintenant] | miséricorde.
31 ...
11,32 Car Dieu a renfermé tout
Byz TR Nestous les hommes dans la désobéissance
Vl'incrédulité ,
pour faire miséricorde à tous.
32 ...
11,33 Ô abîme
Vprofondeur de la richesse, et de la sagesse, et de la science
Vdes richesses de la sagesse et de la science de Dieu !
Que ses jugements sont insondables
Vincompréhensibles
et ses voies impénétrables !
33 ...
11,34 Car qui a connu la pensée du Seigneur ?
Ou qui a été son conseiller ?
34 ...
11,35 Ou qui, le premier, lui a donné pour devoir être payé en retour ?
35 ...
11,36 Car c'est de lui, et par lui et pour
Ven lui que sont toutes choses.
À lui la gloire dans les siècles. Amen !
36 ...
12,1 Je vous exhorte
Vsupplie donc, frères, par la miséricorde de Dieu
à offrir vos corps en hostie vivante
sainte, agréable à Dieu :
c'est là votre culte logique
Vraisonnable.
1 ...
12,2 Et ne vous conformez pas à ce monde-ci
mais transformez
Vréformez-vous par le renouvellement de l’
Byz V TRvotre intelligence
afin que vous puissiez discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable [à Dieu] et parfait
Vbonne, agréable et parfaite.
2 ...
12,3 Car je dis, en vertu de la grâce qui m’a été donnée, à tous ceux qui sont parmi vous
de ne pas s’estimer plus qu’il ne faut s'estimer
Vêtre plus sages qu'il ne convient de l'être
mais de s'estimer
Vd'être sages avec sobriété,
selon la mesure de la foi que Dieu a départie en chacun.
3 ...
12,4 Car, de même que dans un seul corps nous avons beaucoup de membres
et que tous les membres n’ont pas la même fonction,
4 ...
12,5 ainsi, nous qui sommes nombreux, nous sommes un seul corps dans le Christ
et chacun en particulier, membres les uns des autres.
5 ...
12,6 Or nous disposons, selon la grâce qui nous a été donnée, de dons différents :
soit la prophétie, selon l'analogie
Vla raison de la foi ;
6 ...
12,7 soit le service dans le service,
Vministère, dans l'exercice du ministère ;
soit celui qui enseigne, dans l'enseignement ;
7 ...
12,8 celui qui exhorte, dans l'exhortation
Ven exhortant ;
celui qui donne, dans la simplicité ;
celui qui préside
Vgouverne, avec zèle
Vprudence ;
celui qui fait preuve de miséricorde, dans la joie !
8 ...
12,9 La charité
VQue l'amour soit sans hypocrisie
Vdissimulation,
ayant en horreur
Vhaïssant le mal
s'attachant au bien
9 ...
12,10 vous aimant Byz TR Nescordialement les uns les autres d'un amour fraternel
Vde charité fraternelle
vous prévenant d'honneur les uns les autres
10 ...
12,11 en zèle
Vsollicitude non paresseux,
fervents d'esprit,
servant le Seigneur
11 ...
12,12 se réjouissant dans l'espérance
patients dans la tribulation
persévérant dans la prière.
Vinsistant en prière.
12 ...
12,13 Prenant part aux nécessités des saints
pratiquant avec empressement
Vrecherchant avec ardeur à offrir l’hospitalité.
13 ...
12,14 Bénissez ceux qui Byz TRvous persécutent
bénissez et ne maudissez pas !
14 ...
12,15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent,
pleurez
Byz TRet pleurez avec ceux qui pleurent
15 ...
12,16 ayant les mêmes sentiments les uns vis-à-vis des autres,
n'ayant pas de sentiments de
Vle goût des grandeurs
mais vous laissant attirer par
Vconsentant à ce qui est humble.
Ne soyez pas sages
Vhabiles à vos propres yeux !
16 ...
12,17 Ne rendant à personne le mal pour le mal
veillant à faire le bien
devant tous les hommes
Vnon seulement devant Dieu mais aussi devant tous les hommes
17 ...
12,18 si cela se peut, autant qu’il dépend de vous
vivant en paix avec tous les hommes
18 ...
12,19 ne vous vengeant
Vdéfendant pas vous-mêmes, bien-aimés
Vtrès chers
au contraire laissez place à la colère de Dieu,
car il est écrit :
« — À moi la vengeance ! C’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur ! »
19 ...
12,20 Au contraire, si ton ennemi a faim, nourris-le !
S’il a soif, donne-lui à boire !
Car, faisant cela tu amasseras des charbons de feu sur sa tête.
20 ...
12,21 Ne sois pas vaincu par le mal mais vaincs le mal par le bien.
21 ...
13,1 Que toute personne soit soumise aux pouvoirs placés au-dessus [d'elle]
Vplus élevés qu'elle
car il n’y a pas de pouvoir, si ce n'est de Dieu
et ceux
Byz TRles pouvoirs qui existent ont été établis par Dieu.
1 ...
13,2 Ainsi celui qui s'oppose
Vrésiste au pouvoir
résiste à l’ordre de Dieu.
Or ceux qui résistent obtiendront pour eux-mêmes une condamnation.
2 ...
13,3 Car les magistrats ne sont pas à crainte pour une bonne action
Byz TRles bonnes actions mais pour une mauvaise
Byz TRles mauvaises.
Veux-tu donc ne pas craindre le pouvoir ?
Fais le bien
et tu seras loué par eux.
3 ...
13,4 Car il est pour toi le serviteur de Dieu, pour le bien.
Mais si tu fais le mal, crains ;
car ce n’est pas en vain
Vsans raison qu’il porte le glaive.
Il est en effet le serviteur de Dieu, le vengeur, pour exercer sa colère sur celui qui commet le mal.
4 ...
13,5 C'est pourquoi il est nécessaire d'être soumis
Vde nécessité soyez soumis
non seulement à cause de la colère mais aussi à cause de la conscience.
5 ...
13,6 Et voilà bien pourquoi vous payez les impôts
Vun tribut :
car ils sont des ministres Byz TR Nespublics de Dieu assidus à cela même.
V le servant en cela même.
6 ...
13,7 Rendez Byz TRdonc à tous ce qui leur est dû :
à qui l’impôt, l’impôt
Vle tribut, le tribut
à qui le tribut, le tribut
Vl'impôt, l'impôt
à qui la crainte, la crainte
à qui l’honneur, l’honneur.
7 ...
13,8 Ne devez rien à personne
si ce n’est de vous aimer les uns les autres
car celui qui aime autrui
Vle prochain a accompli la loi.
8 ...
13,9 En effet : Tu ne commettras pas d’adultère
tu ne tueras pas
tu ne déroberas pas
TRtu ne feras pas de faux témoignage
tu ne convoiteras pas
et s'il est quelque autre commandement,
tout se résume
Vest compris dans cette parole :
— Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
9 ...
13,10 La charité
VL'amour du prochain ne fait pas de mal :
la charité
Vl'amour est donc la plénitude de la loi.
10 ...
13,11 Et cela en sachant par le temps que l'heure est venue de vous
Byz V TRnous réveiller du sommeil,
car le
Vnotre salut est maintenant plus près de nous
Vproche que lorsque nous avons cru.
11 ...
13,12 La nuit est avancée
Vpassée
et le jour est proche.
Quittons
VRejetons donc les œuvres des ténèbres
et revêtons-nous des armes de la lumière.
12 ...
13,13 Comme en plein jour, conduisons-nous décemment
Vavec honnêteté :
non dans les orgies
Vgloutonneries et les ivrogneries
non dans les coucheries et les débauches
Vimpudicités
non dans les querelles et les jalousies
Vémulations
13 ...
13,14 mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ
et ne faites pas cas de la chair dans ses convoitises.
14 ...
10,6 au ciel PARALITURGIE Chemin de croix : une station inattendue Dans la volonté contemporaine de refonder les dévotions populaires dans leurs substrats bibliques, et d'éviter l'écueil du dolorisme, le chemin de croix du peintre Jerzy Duda-Gracz (1941–2004) à Jasna Gora→ ajoute l'Ascension à la méditation de la Passion glorieuse du Seigneur.
Jésus termine son séjour terrestre et s’élève au ciel : là où se tient le Christ, soleil levant au centre des cieux et au centre du ciel humain. Il est là représenté de la même façon qu’il était devant Pilate, dans la première station. Dans l’ultime aussi, il ferme les yeux, afin que nous nous souvenions de lui non pas comme d’un juge mais de celui qui délivre et qui fait entrer l’humanité dans la maison du Père, dans cette maison commune ; et cette Ascension se passe où ? Sur la « Montagne claire », « Jasna Gora », du sanctuaire de Notre Dame de Czestochowa. Parce que derrière, c’est le sanctuaire de Notre Dame de Czestochowa. Il y a une multitude de gens, une foule de pèlerins, de ces hommes et de ces femmes qui, au cœur de leur pèlerinage, revivent la Passion de l’espérance, la Passion d’une nation, la Passion de Notre Dame de Czestochowa, Notre Dame de Jasna Gora. La porte du ciel, chemin vers la Jérusalem céleste. Et ce ne sont pas seulement des paroles, mais c’est toute l’histoire d’un peuple et l’histoire en quelque sorte dit cette preuve éprouvée d’une nation tout entière et d’une humanité toute réunie. Car dans cette ville, il y a quelque chose du ciel, et quelque chose de l’offrande de la terre, qui s’y rencontrent. Il y a en ce lieu effectivement une terre de bénédiction, une terre de présence, comme il y a un lieu de vie. Le chemin d’une nation : Lourdes, c’est le chemin avec et au milieu des malades ; ici, c’est l’histoire d’une vie donnée c’est l’histoire d’un peuple tout entier, qui a su vivre, qui a su survivre grâce à la foi ! (J.-M. N.)
10,15–18 comment prêcheront-ils, s'ils ne sont envoyés ? Les pieds des prêcheurs Guidé par une colombe symbolisant l'Esprit Saint, saint Ignace de Loyola, les yeux levés au ciel, marche d'un pas allègre, animé de son zèle missionnaire. Il tient dans sa main un exemplaire de ses Exercices Spirituels. Autour de lui, des anges portent aux quatre coins du monde (figurés chacun par un animal - le crocodile, le cheval, le taureau et l'éléphant) des torches portant l'inscription emblème des jésuites : « IHS » (abréviation imparfaite du nom de Jésus, ou acronyme se référant à « Iesus, Hominum Salvator » soit « Jésus, Sauveur des hommes », « Iesum Habemus Socium » ou « Nous avons Jésus pour compagnon », ou encore « Iesus, Homo, Salvator » qui signifie « Jésus, Homme, Sauveur », les interprétations divergent).
11,9 Rébus biblique
12,5 nous sommes un seul corps dans le Christ Contemplation
C’est un Christ perçant l’édifice religieux pour s’inscrire dans le paysage citadin de Strasbourg que les deux créateurs — l’une plasticienne, l’autre maître-verrier — ont imaginé et confectionné ensemble pour répondre à une commande de restauration émise par l’État. Mais si l’on s’approche, ce n’est plus seulement le visage du Fils de Dieu admirablement rendu sur le modèle du Christ bénissant d’Hans
(1481) qui transparaît : ce sont là des centaines de portraits articulés qui se confondent pour n’en former qu’un seul, monumental. L’effet produit par cet assemblage est remarquable d’ingéniosité et son message ne saurait être plus évocateur — hymne à la diversité du monde, de l’humain habité indistinctement par le Verbe et agi par lui. Réalisée par la fusion de deux couches de verre (l’une imprimée des visages anonymes et l’autre colorée par le souffle du maître-verrier), l’œuvre s’intègre parfaitement à l’ensemble des vitraux de l’édifice gothique datant du 14e s. Quant à la nature radieuse que bénit la main du Christ, elle s’apparente à l’Éden peuplé d’animaux et de végétation luxuriante qu'a saisis la plasticienne – manifestant la vision panthéiste d’un Dieu résidant en toute chose. (D'après V. L.)13,1–7 Que toute personne soit soumise aux pouvoirs Obéissance, cité et bien commun Le bon chrétien est bon citoyen : c'est ce que suggère saint Paul, qui voit dans l'autorité un instrument pouvant conduire au bien. L'Allégorie du bon gouvernement peinte par dans la salle du Conseil du Palazzo Pubblico de Sienne fait également l'éloge d'une cité où règnent justice et vertus (morales et théologales).
Dans la partie médiane, à gauche, la Justice, vêtue d'une riche tunique rouge et or, siège sur un trône surmonté d'une balance. Elle rend à chacun ce qui lui est dû : la punition par le glaive à gauche, la récompense des mérites à droite. Au-dessus d'elle veille la Sagesse, un livre dans la main droite. À ses pieds la Concorde, qui tient littéralement les ficelles de la justice, est assise devant un rabot qui évoque le nivellement des inégalités devant préserver l'harmonie de la cité.
Sur la droite, le Bien commun trône sous les traits d'un empereur, muni d'un sceptre et d'un bouclier où figure un portrait de la Vierge, protectrice de la cité. Les trois vertus théologales, la foi, l'espérance et la charité se tiennent au-dessus de sa tête : source de tout bon gouvernement, elles rappellent aussi que toute autorité vient de Dieu. Six vertus encadrent le Bien Commun. À gauche, la paix (à ses pieds se trouve un bouclier ; elle porte sur la tête une couronne de lauriers et à la main un rameau d'olivier), la force (munie d'un glaive et d'un bouclier) et la prudence. À droite, la magnanimité qui porte sur ses genoux une corbeille pour dispenser ses dons, la tempérance et enfin la justice. Au pied du trône, gardés par une louve, se tiennent les jumeaux Senius et Aschinus, fils de Rémus, traditionnellement considérés comme les fondateurs de Sienne.
Vingt-quatre citoyens au premier plan se tiennent en ordre devant le Bien commun. Tous de la même taille en signe d'égalité, ils sont néanmoins plus petits que les vertus personnifiées, ce qui témoigne de leur soumission aux valeurs civiques et morales. En bas à droite, les ennemis du bon gouvernement se trouvent ligotés et bien gardés par des hommes en armes.
12,9–21 vous aimant les uns les autres de charité fraternelle La charité : théorie et pratique
La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.
Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. 101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité.
désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le «La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'Âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais.
Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse.
Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont
Le
, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.
À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme
ou . Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers.Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez
, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes.Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus.
À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.
Enfin, le dernier personnage buvant dans une mâchoire d'âne évoque un épisode de la vie de Samson (Jg 15), rappelant une dernière œuvre de miséricorde : donner à boire aux assoiffés.
13,8s Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer Primat de l'amour En collant le panneau « Entrée » sur un cœur travaillé au couteau et plein de grumeaux dédicacé « pour Joël » (au verso), l'œuvre invite celui qui la regarde à prendre conscience simplement qu'« on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux » (Antoine de , Le petit prince, 1943). En faisant ainsi du cœur « L'» entrée par excellence, le peintre ne rejoint-il pas le primat de la charité ?