Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
9 Pourtant il n'a cure de ce qu'il s’épuise
ni de ce qu'il a une vie
Vque sa vie est courte
mais il rivalise avec ceux qui travaillent l’or et l’argent
il imite ceux qui travaillent l’airain
et met sa gloire à exécuter des faux
Vchoses inutiles.
9 ...
10 Son cœur est de la cendre
son espérance est plus vile que la terre
Vune terre inutile
et sa vie est plus vile que l’argile.
10 ...
11 Parce qu'il méconnaît celui qui l’a fait
qui lui a inspiré une âme active
Vqui agit
et a mis en lui
Vlui a insufflé un souffle vital.
11 ...
12 Ils pensent que notre vie est un amusement
et l'existence une foire lucrative
car il faut, disent-ils, acquérir par tous les moyens, même le mal.
12 Ils pensent que notre vie est un amusement
et la conduite de vie disposée pour le profit
et qu'il faut acquérir par tous les moyens, même le mal.
12 ...
13 Car celui-là, plus que tous, sait qu'il pèche
lui qui, de la matière terreuse, façonne des objets fragiles et des idoles.
13 ...
14,1–15,19 RELIGION Idoles dans la Mésopotamie ancienne
Des milliers de figurines de ce type, connu sous le nom d'« idole aux yeux », en pierre avec des yeux incisés, ont été découvertes à Tell Brak, dans un bâtiment qui s'appelle maintenant le Temple de l'œil. Elles y ont probablement été dédiées comme offrandes. Beaucoup sont incisées avec plusieurs jeux d'yeux, d'autres avec des bijoux, et d'autres encore avec des représentations d'enfants — des yeux et un corps plus petits gravés sur le corps de la plus grande idole.
Ces grands yeux témoigneraient de l'attention portée aux dieux dans une grande partie de l'art mésopotamien et cependant « elles ont des yeux et ne voient pas... » (Ps 115,5-6).
L'identification de ces figures reste l'objet de débats : certains archéologues voient dans de telles statuettes non des objets rituels mais... des poids étalonnés ou des poids de métiers à tisser, voire des chenets qui auraient été disposés autour d'un foyer.
Le roi Narâm-Sin, victorieux, représenté au sommet de la stèle, en héros deux fois plus grand que les autres humains, coiffé d'une tiare à corne : peut-être ici pour la première fois dans l'art, un homme est élevé au statut divin ? Cette stèle nous ferait ainsi assister presque en direct à la « naissance » de l'idololâtrie visuelle d'un être humain.
L'histoire de l'art reconnaît également dans cette stèle le premier exemple connu de l’introduction du paysage : une montagne dans le monde, des arbres et des disques mi-étoiles/mi-soleil qui sont peut-être une représentation des dieux.
La plaque Burney, appelée aussi La Reine de la Nuit, est un relief en terre cuite daté de la période paléo-babylonienne (sous le règne du roi Hammurabi).
Une femme nue portant une coiffe à cornes tient un bâton et un anneau de justice. Il s'agit peut-être de la déesse Ishtar, de la déesse Ereshkigal ou de la démone Lilith. Les orbites aujourd'hui vides étaient sans doute garnies de pierres semi-précieuses ou de verreries imitant la transparence des yeux : même alors, elle eut « des yeux et ne vit pas » (Ps 115,5-6)
Les chromatismes reconstitués suggèrent le pouvoir de fascination qu'exerçaient de telles figures :