La Bible en ses Traditions

Tite 2,3–8

Byz V TR Nes
S

Les

Vles femmes âgées, pareillement, qu'elles soient dignes

Vsaintes dans leur comportement

qu'elles ne soient adonnées ni à la médisance

Vni médisantes

ni Vsujettes aux excès du vin,

sachant enseigner

Venseignant le bien,

...

Byz V S TR Nes

de façon à entraîner les jeunes femmes

Vpour qu'elles enseignent la prudence aux jeunes femmes : 

à aimer leur mari et leurs enfants,

Vqu'elles aiment leurs maris et chérissent leurs enfants,

Byz V TR Nes
S

pondérées, chastes,

Vprudentes, chastes,

gardiennes de la maison

V Nesoccupées aux soins domestiques

bonnes

Vbienveillantes

soumises chacune à son mari

afin que la parole de Dieu ne soit pas discréditée.

V ne soit pas blâmée la parole de Dieu ;

...

5 “Afin que le nom de Dieu ne soit pas blasphémé” 1Tm 6,1

Les

Vles hommes plus jeunes, exhorte-les aussi à être pondérés,

Vsobres.

...

en

VEn toutes choses te présentant toi-même en

Vmontre-toi toi-même un modèle de bonnes œuvres

 dans l'enseignement :

Vla doctrine : pureté, dignité et sincérité

Nesintégrité et dignité

Vpureté et gravité

...

7 Un modèle 1Tm 4,12 ; 5,10

parole saine et irrépréhensible

afin que celui qui s'oppose à nous

Vest l'adversaire soit confondu

n’ayant rien de mal à dire de nous !

...

Réception

Tradition juive

1–10 Dignes, pondérés, honnêtes... Les codes de bonne tenue, un classique. Ce passage décrit la conduite attendue dans le groupe social des disciples du Christ. On trouve d'autres parallèles dans le NT (Col 3,18-4,1 ; Ep 5,21-6,9 ; 1P 3,1-7) et chez les auteurs juifs contemporains :

  • Philon d’Alexandrie Hypoth. 7,14 «
  • Josèphe C. Ap. 2, 23-24 s. « Il n'y a qu'un temple pour le Dieu un - car toujours le semblable aime le semblable - commun à tous, comme Dieu est commun à tous. Les prêtres passeront tout leur temps à le servir, et à leur tête sera toujours le premier par la naissance. Avec ses collègues, il fera des sacrifices à Dieu, conservera les lois, jugera les contestations, châtiera les condamnés. Si quelqu'un lui désobéit, il sera puni comme d'une impiété à l'égard de Dieu même. Nos sacrifices n’ont pas pour but de nous enivrer – car Dieu déteste ces pratiques – mais de nous rendre sages. Dans les sacrifices, nous devons prier d’abord pour le salut commun, ensuite pour nous-même. Car nous sommes nés pour la communauté, et celui qui la préfère à son propre intérêt sera le plus agréable à Dieu. On doit demander à Dieu non qu’il nous donne les biens – car il nous les a donnés lui-même spontanément et les a mis à la disposition de tous – mais que nous puissions les recevoir et les conserver après les avoir reçus. Des purifications en vue des sacrifices sont ordonnées par la loi après un enterrement, un accouchement, après les rapports sexuels et dans bien d’autres cas. Quelles sont maintenant les prescriptions relatives au mariage ? La loi ne connaît qu’une seule union, l’union naturelle de la femme, et seulement si elle doit avoir pour but de procréer. Elle a en horreur l’union entre mâles et punit de mort ceux qui l’entreprennent. Elle ordonne de se marier sans se préoccuper de la dot, sans enlever la femme de force, et, d’autre part, sans la décider par la ruse ou la tromperie ; il faut demander sa main à celui qui est maître de l’accorder et qui est qualifié par sa parenté. La femme, dit la loi, est inférieure à l’homme en toutes choses. Aussi doit-elle obéir non pour s’humilier, mais pour être dirigée, car c’est à l’homme que Dieu a donné la puissance. Le mari ne doit s’unir qu’à sa femme ; essayer de corrompre la femme d’autrui est un péché. Si on le commettait on serait puni de mort sans excuse, soit qu’on violentât une jeune fille déjà fiancée à un autre, soit qu’on séduisît une femme mariée. La loi a ordonné de nourrir tous ses enfants et défendu aux femmes de se faire avorter ou de détruire par un autre moyen la semence vitale ; car ce serait un infanticide de supprimer une âme et d’amoindrir la race. C’est pourquoi également, si l’on ose avoir commerce avec une accouchée, on ne peut être pur. Même après les rapports légitimes du mari et de la femme la loi ordonne des ablutions. Elle a supposé que l’âme contracte par là une souillure étant passée en autre endroit ; car l’âme souffre par le fait d’être logée par la nature dans le corps et aussi quand elle en est séparée par la mort. Voilà pourquoi la loi a prescrit des purifications pour tous les cas de ce genre. »

Arts visuels

1–15 soumis à leurs maîtres en toutes choses Ô Obéissance ! Dans la basilique inférieure d'Assise, les quatre compartiments de la voûte peinte par Giotto mettent en scène les trois vertus franciscaines ainsi que la gloire de saint François. Il s'agit ici de l'obéissance, dont saint Paul évoque plusieurs aspects dans son épître : soumission de Tite à la doctrine, des femmes à leur mari, des esclaves à leur maître. 

Giotto di Bondone (1267-1337), Allégorie de l'obéissance (fresque, ca. 1320), transept occidental, croisée du transept, calotte sud de la voûte

église inférieure Saint-François, Assise (Italie) © Domaine public→

La scène se situe dans la scène capitulaire d'un cloître où la Prudence aux deux visages et l'Humilité encadrent l'Obéissance. Cette dernière, un doigt sur la bouche, ordonne le silence tout en plaçant un joug sur les épaules d'un jeune franciscain qui s'agenouille devant elle. À gauche, deux postulants se tiennent sous la Prudence : son double visage signifie qu'elle gouverne passé et avenir, tandis que l'astrolabe qu'elle porte symbolise la connaissance plus étendue que sa vertu lui confère. À droite, un centaure cornu symbolisant la vanité se voit refuser l'entrée des lieux. Saint François, encadré par deux anges agenouillés à ses pieds, surplombe la scène ; il incarne un modèle d'accomplissement de la vie chrétienne que les jeunes postulants doivent s'efforcer d'imiter par l'obéissance à la règle franciscaine. Au sommet de la croisée, les mains du Père des Cieux semblent avoir imposé au Poverello le joug qu'il porte comme ses frères : l'obéissance à la volonté divine est la raison d'être de toute règle et de toute obéissance humaine.