Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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9 et rendu à son dernier souffle, il dit :
— Scélérat, tu nous ôtes la vie à présent,
mais le Roi de l’univers nous ressuscitera pour une vie éternelle, nous qui mourons pour être fidèles à ses lois.
9 puis, rendu à son dernier souffle, dit :
— Toi, tu mets le comble au sacrilège en nous perdant dans cette vie présente.
Mais le roi du monde nous réveillera dans la résurrection pour la vie éternelle, nous qui allons mourir pour ses lois !
9 ...
10 Après lui, on s'amusa avec le troisième :
la langue, réclamée, il la présenta aussitôt
les mains, il les tendit sans hésiter
10 ...
11 et dit avec confiance :
— C'est du Ciel que je tiens ces membres
mais pour ses lois,
Vles lois de Dieu, à présent, ces mêmes membres, je les méprise
puisque c'est de lui que j'espère les retrouver !
11 ...
12 De sorte que le roiG lui-même et ceux qui étaient avec lui admiraient le courage du jeune homme,
qui
Vparce qu'il comptait pour rien les tortures.
12 ...
13 Et après qu'il mourut de la sorte, on fit subir au quatrième les mêmes tourments
Vse mit à tourmenter le quatrième en le torturant de la même manière,
13 ...
14 et sur le point de mourir, il parla ainsi :
— Ceux qui sont voués à la mort par les hommes, mieux vaut qu'ils mettent leur espoir en Dieu
pour être en retour ressuscités par lui ;
pour toi, il n'y aura évidemment pas de résurrection à la vie !
14 ...
15 On amena ensuite le cinquième et on le tortura.
15 Puis, ayant fait venir le cinquième, ils le tourmentaient ;
mais lui, fixant [le roi],
15 ...
16 Fixant le roi, il dit : — Alors que tu as pouvoir sur les hommes bien que corruptible tu fais ce que tu veux, mais ne crois pas que notre race a été abandonnée de Dieu.
16 dit :
— Puisque tu possèdes le pouvoir parmi les hommes,
tu fais ce que tu veux, bien que corruptible.
Mais ne crois pas que notre race ait été abandonnée de Dieu !
16 ...
17 Pour toi, prends
VPrends patience et tu verras comment sa puissance immense te tourmentera, toi et ta descendance.
17 ...
18 Après lui, on amenait aussi le sixième, et lui encore, près de mourir, parla ainsi :
— Ne te fais pas de vaines illusions ;
car nous, c'est à cause de nous-mêmes que nous souffrons cela, parce que nous péchons contre notre Dieu
et ce qui a été fait en nous est digne d'admiration.
18 ...
19 Toi en revanche, ne t’imagine pas que tu jouiras de l'impunité, parce que c'est contre Dieu que tu as entrepris de lutter !
19 ...
20 La mère, par-dessus tout admirable et digne d’une illustre mémoire
Vdu souvenir des justes,
qui, tout en voyant mourir ses sept fils en l’espace d’un seul jour
l'acceptait généreusement grâce à l'espérance qu'elle avait en Dieu
20 ...
21 Elle exhortait chacun d’eux dans la langue de leurs pères
et remplie de courage et de sagesse
elle dynamisait par un mâle courage sa tendresse de femme, leur disant :
21 exhortait en outre chacun d’eux dans la langue de leurs pères
avec courage, pleine de sagesse ;
et mêlant le courage d'un homme à la résolution d'une femme,
21 ...
22 — Je ne sais comment vous êtes apparus dans mon sein ; ce n’est pas moi qui vous ai donné le souffle et la vie ;
ce n’est pas moi qui ai assemblé les éléments qui composent chacun de vous.
22 elle leur dit :
— Je ne sais comment vous êtes apparus dans mon sein
car ce n’est pas moi qui vous ai donné le souffle, l'âme et la vie
et les membres de chacun de vous, ce n'est pas par moi qu'ils ont été assemblés
22 ...
23 mais pourquoi
Vbien par le créateur du monde qui a préparé la naissance de l'homme
et préside à
Vconnaît l’origine de toutes choses !
Et votre esprit, il vous le rendra à nouveau dans sa miséricorde, avec la vie
parce que
Vpuisqu'à présent vous vous méprisez vous-mêmes pour ses lois.
23 ...
24 Or, Antiochus crut qu'on se jouait de lui
en même temps faisant peu de cas de ces reproches :
V qu'on méprisait ses discours de reproches :
comme le plus jeune était encore en vie,
il se mit non seulement à l'exhorter par des paroles
mais à affirmer aussi par serment
de le rendre riche et heureux ;
et, s’il abandonnait les lois de ses pères, de le tenir pour ami et de lui confier de hauts emplois.
Voffrir ce dont il aurait besoin.
24 ...
25 Mais, voyant que le jeune homme n'était nullement attiré par cela,
le roi appela la mère pour la persuader de s'associer au salut du jeune homme !
25 ...
26 Puis, lorsqu’il l’eut Glongtemps exhortée Vavec force paroles,
elle promit de persuader son fils
26 ...
27 et s'étant donc penchée vers lui, se moquant du tyran cruel, elle dit dans la langue de leurs pères :
— Mon fils, aie pitié de moi, qui t’ai porté dix mois dans mon sein
qui t'ai allaité trois ans,nourri, mené jusqu'à cet âge et qui ai pourvu à ta subsistance.
Vqui t'ai nourri,
et mené jusqu'à cet âge !
27 ...
28 Je t’en conjure, mon enfant, regarde le ciel et la terre, vois tout ce qu’ils contiennent
et sache que Dieu ne les a pas faites à partir de choses existantes et que la race des hommes est arrivée ainsi à l’existence.
28 Je te demande, mon enfant, de jeter un regard sur le ciel, la terre et tout ce qu'ils contiennent
et de comprendre que Dieu a fait cela à partir de rien, comme pour le genre humain !
28 ...
29 Ne crains pas ce bourreau,
VPuisque tu ne crains pas ton bourreau
mais qu'au contraire, tu t'es rendu digne de tes frères,
accepte la mort afin qu'[au temps de] la compassion, je te retrouve avec tes frères !
29 ...
30 Comme elle parlait encore, le jeune homme dit :
— Qu'attendez-vous ?
Je n’obéis pas au commandement du roi
mais au commandement de la Loi qui a été donnée par Moïse à nos pères.
Vqui nous a été donnée par Moïse.
30 ...
31 Et toi, qui t'es fait l’auteur de tout ce mal contre les Hébreux, tu n’échapperas pas à la main de Dieu !
31 ...
32 Nous, en effet, c'est à cause de nos péchés que nous souffrons cela
32 ...
33 et si, en vue de nous blâmer et de nous corriger, le Seigneur, qui est vivant,
Vnotre Seigneur s'est irrité un instant contre nous,
c'est pour se réconcilier de nouveau avec ses serviteurs...
33 ...
34 Mais toi, l'impie, le plus grand scélérat de tous les hommes,
Vqui déshonores profondément tous les hommes,
ne t’enorgueillis pas follement de vains espoirs quand tu lèves la main contre les serviteurs de Dieu ;
Vquand tu t'enflammes contre ses serviteurs
34 ...
35 car tu n’as pas encore échappé au jugement de Dieu qui a pouvoir sur tout et qui voit tout.
35 ...
36 Mes frères en effet, après avoir enduré une souffrance passagère,
boivent à la vie éternelle selon l'Alliance de Dieu.
Vont obtenu d'entrer dans la promesse de la vie éternelle.
Mais toi, par le jugement de Dieu, tu subiras le juste châtiment de ton orgueil
36 ...
37 tandis que moi, comme mes frères, je livre ma vie et mon corps pour les lois de mes pères,
suppliant Dieu de se montrer aussitôt favorable à sa
Vnotre nation
et toi de confesser sous les tourments et les coups qu’il est le seul Dieu !
37 ...
38 Pour moi enfin et pour mes frères, que cesse la colère du Tout-Puissant,
étendue avec justice sur toute notre race !
38 ...
39 Alors le roi, enflammé de colère, sévit contre celui-ci plus cruellement encore que contre les autres
car il supportait difficilement qu’on se moque de lui.
39 ...
40 Et c'est ainsi qu'il mourut, sans tache, se recommandant au Seigneur pour tout.
40 ...
41 Enfin et en toute dernière, la mère aussi après ses enfants.
V.
41 ...
42 Mais assez parlé de sacrifices et de cruautés démesurées.
42 ...
1–42 TYPOLOGIE Une mère courage, figure de l'Église Pour saint Isidore, la mère des sept frères Maccabées est la figure de l’Église. Douée de l’Esprit septiforme, elle compatit au martyre de ses enfants, tout en se réjouissant de la gloire éternelle qu’elle en reçoit :
Ce F initial du IIe Livre des Maccabées illustre exactement l’interprétation de St Isidore. La mère, inspirée par le Saint-Esprit, porte six têtes dans le pli de son vêtement, le plus jeune frère étant encore vivant. L’édifice en direction duquel elle se dirige, et que désigne son fils cadet est la Jérusalem céleste. Au vu de leurs attitudes et de leurs expressions, il semble bien que les personnages à gauche représentent – plutôt que le roi Antiochus et ses ministres – les Juifs qui, envoyant la lettre à leurs frères d’Égypte, témoignent de cet évènement.