La Bible en ses Traditions

Apocalypse 1,1

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VICI COMMENCE L'APOCALYPSE DE L'APÔTRE JEAN

Révélation

VApocalypse de Jésus Christ

VJésus-Christ que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves

les choses qui doivent arriver bientôt

et qu’il a signifiées en envoyant par son ange à son serviteur Jean

...

Réception

Cinéma

1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse

  • Ingmar Bergman, Det sjunde inseglet [« le septième sceau »] (1957).
  • Vincente Minnelli, The Four Horsemen of the Apocalypse (1961).
  • Andrei Tarkovski, Offret [« le sacrifice »] (1985).
  • Peter Jackson, The Lord of the Rings (en particulier le 3e film, 2003).

Arts visuels

1s Apocalypse ... et Jugement dernier Le thème du Jugement dernier, par sa dimension spectaculaire et eschatologique, est de nature à frapper l'imagination des artistes et des fidèles. Il est pour cette raison souvent représenté sur les tympans, les fresques ou les retables des églises. Il se réfère non pas à l'entièreté du livre de l'Apocalypse, mais plus spécifiquement aux chapitres 20 et 21. D'autres passages néo-testamentaires sont décisifs pour le caractériser. Par exemple, dans l'évangile selon saint Matthieu (Mt 25,31-46), Jésus donne une description directe (sans parabole) de la future venue du « Fils de l'homme » qui « siègera » et « séparera » les nations comme le « berger sépare les brebis des boucs ». C'est un passage non moins fondamental que l'Apocalypse pour les représentations ci-dessous, dans lesquelles la séparation et la différenciation de l'espace entre les damnés et les élus sont très marquées et saisissantes.

12e s.

AnonymeLe Jugement dernier

tympan, cathédrale Saint-Lazare d'Autun (France) © Domaine public→

AnonymeLe Jugement dernier (tympan)

abbatiale Sainte-Foy de Conques (France) © Domaine public→

AnonymePortail du Jugement dernier (tympan, façade occidentale)

cathédrale Saint-Étienne de Bourges (France) © Domaine public→

14e s.

AnonymeLe Jugement dernier (fresque, pilier gauche sous le buffet d'orgues)

cathédrale Sainte-Cécile d'Albi (France) © Domaine public→

15e s. 

Fra Angelico (ca. 1395-1455), Le Jugement dernier (tempera sur bois, ca. 1431), 105 × 210 cm

musée San Marco, Florence (Italie) © Domaine public→

Rogier Van der Weyden (ca. 1400-1464), Polyptyque du Jugement dernier (peinture à l'huile sur bois, 1443-1452), 220 × 548 cm

Hospices de Beaune (France) © Domaine public→

15e et 16e s. italiens

Luca Signorelli (1441-1523), La Fin du monde (fresque, 1499-1502)

chapelle San Brizio (transept droit), cathédrale d'Orvieto (Italie) © Domaine public→

Luca Signorelli (1441-1523), La Résurrection de la chair (fresque, 1499-1502)

chapelle San Brizio (transept droit), cathédrale d'Orvieto (Italie) © Domaine public→

Luca Signorelli (1441-1523), Les Damnés et les Élus (fresque, 1499-1502)

chapelle San Brizio (transept droit), cathédrale d'Orvieto (Italie) © Domaine public→

Luca Signorelli (1441-1523), Les Damnés à l'Enfer (fresque, 1499-1502)

chapelle San Brizio, (transept droit), cathédrale d'Orvieto (Italie) © Domaine public→

Luca Signorelli (1441-1523), Les Élus au Paradis (fresque, 1499-1502)

chapelle San Brizio (transept droit), cathédrale d'Orvieto (Italie) © Domaine public→

Michel-Ange (1475-1564), Le Jugement dernier  (fresque, 1536-1541), 1370 × 1220 cm, mur de l'autel

chapelle Sixtine (Cité du Vatican) © Domaine public→

15e et 16e s. flamands

Jérôme Bosch (ca. 1450-1516), Le Jugement dernier (huile sur panneau de bois, ca. 1482-1516), 163,7 × 247 cm

Académie des Beaux-Arts de Vienne (Autriche) © Domaine public→

Texte

Procédés littéraires

1.9 de Jésus Christ ÉNONCIATION emboîtée : ambiguïté du génitif objectif et subjectif  L'ambiguïté du génitif en Ap 1,1.2.9  Grammaire désigne Jésus Christ

  • à la fois comme auteur et origine de la révélation qui débute dans ce verset, en quelque sorte son locuteur principal ;
  • et comme le personnage dont parle le texte.

Par la proclamation d'Ap, c'est Jésus Christ lui-même qui adresse à l'auditeur/lecteur une parole sur lui-même. On retrouve ici quelque chose de la structure d'énonciation en bande de Möbius qui caractérise les évangiles en tant que vecteurs de l'Évangile. Pour leur lecteur actuel, Jésus y est, sans plus solution de continuité entre les deux qu'il n'y en a entre l'intérieur et l'extérieur de l'anneau de Möbius, à la fois 

  • « contenu » dans l'énonciation de l'écrivain inspiré (en tant que personnage dans un récit) 
  • et « contenant » de cette énonciation même puisque c'est lui qui, par sa propre activité d'enseignement, a donné et autorisé la parole de ceux qui parlent de lui.

BojanV03, 3D Rendering of a Mobius Strip, (Image numérique, 2015)

© CC-BY-SA-4.0→,

En topologie, la « bande (ou ruban ou boucle) de Möbius » est une surface compacte dont le bord est homéomorphe à un cercle : il ne possède qu'une seule face, contrairement à un ruban classique qui en possède deux. Il a été décrit indépendamment en 1858 par les mathématiciens August Ferdinand Möbius (1790-1868) et Johann Benedict Listing (1808-1882), et baptisé du nom du premier en raison du mémoire qu’il présenta à son sujet à l'Académie des sciences à Paris. La bande de Möbius se visualise aisément, il suffit de tordre d'un demi-tour une bande de papier, puis de collant les deux extrémités : la forme qui en résulte est « sans fin », n'ayant ni intérieur ni extérieur. Elle fascine de nombreux graveurs (Escher), peintres, sculpteurs et plasticiens modernes et contemporains.

  • En 2012, Alice Pilastre a mis au jour Mobius Gymnopedy→, boîte à musique dans laquelle le ruban métallique de la partition a une forme de ruban de Mobius. Ce ruban contient les premières notes de la première des Gymnopédies d'Erik Satie. Quand on fait défiler la bande, on entend ces notes, puis les mêmes avec une inversion de hauteur.
  • Dans la culture populaire, depuis le premier « jour de la Terre » en 1970, elle est un symbole de l’éternité et même… du recyclage, sous forme d'un ruban vert formant flèches à trois demi-tours, signifiant qu'un produit peut être recyclé, ou a été fabriqué à partir de matériaux recyclés.