La Bible en ses Traditions

Apocalypse 2,9–11

Byz V S TR Nes

— Je connais ta tribulation et ta pauvreté 

mais tu es riche

et les insultes de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas, mais bien d'une synagogue de Satan.

10 N'aie peur de rien de ce que tu auras à souffrir.

Voici, le diable va jeter quelques-uns de vous en prison afin que vous soyez mis à l’épreuve

et vous aurez une tribulation de dix jours.

Sois fidèle jusqu’à la mort

et je te donnerai la couronne de la vie.

11 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !

Celui qui vaincra ne recevra aucun dommage de la seconde mort.

Réception

Cinéma

1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse

  • Ingmar Bergman, Det sjunde inseglet [« le septième sceau »] (1957).
  • Vincente Minnelli, The Four Horsemen of the Apocalypse (1961).
  • Andrei Tarkovski, Offret [« le sacrifice »] (1985).
  • Peter Jackson, The Lord of the Rings (en particulier le 3e film, 2003).

Musique

10 Sois fidèle jusqu'à la mort

19e s.

Felix Bartholdy Mendelssohn (1809-1847, mus.), Julius Schubring (livret), Paulus Op.36 (MWV A 14) "Be Thou Faithful Unto Death", 1836, Festival de musique du Bas-Rhin de Dusseldorf

Roald Henderson (ténor), Robert Haigler (orgue)

© Licence YouTube standard→, Ap 2,10, Ps 103, Ac 7, Ac 9, Ac 12, Ac 13, Ac 14, Ps 103 

Composition

Cet oratorio, inspiré des Actes des Apôtres, raconte le martyr de saint Étienne (Ac 7), la conversion et le baptême de Paul (Ac 9), sa mission avec Barnabé (Ac 12), les persécutions des juifs (Ac 13), la guérison du boîteux de Lystres (Ac 14) et enfin le martyr à Rome. L'œuvre s'achève par une mise en musique du psaume 103. 

Arts visuels

10 N'aie peur de rien + Sois fidèle jusqu'à la mort ... Contemplation Les bras de Daniel sont élevés en un geste d'action de grâce, nue comme lui, et non de peur et de défense.

Art paléochrétien

AnonymeDaniel dans la fosse aux lions (fresque, 4e s., catacombe de Marcellin et Pierre)

Rome (Italie) © D.R. Alexey Gotovskiy — CNA→

L’épisode de la fosse aux lions est l’un des plus connus de l’histoire du prophète Daniel : resté fidèle au Dieu des Hébreux, il est livré aux fauves ; mais Dieu lui envoie un ange et ferme la gueule des lions « qui ne lui ont pas fait de mal, parce qu’il a été trouvé innocent devant lui ». Le personnage de Daniel, les bras levés en signe de prière, préfigure le Christ. Son séjour dans la fosse aux lions est rapproché de sa descente aux enfers, après la crucifixion. Il triomphe des fauves, comme Jésus domine Satan. Le lion peut donc incarner la force maléfique de l’adversaire : « Des fauves nombreux me cernent — Des lions qui déchirent et rugissent ouvrent leur gueule contre moi » (Ps 21,13-14).

En fait, dans la Bible, le lion est ambivalent : symbole de puissance dominatrice, c’est un souverain, juste ou cruel. Des tribus d’Israël, la plus puissante est celle de Juda dont l’emblème est le lion (Gn 49,9). Le Christ est appelé lui-même « Lion de la tribu de Juda » (Ap 5,5). Et le lion ailé devient l’attribut de l’évangéliste Marc dont le texte débute par une citation d’Isaïe « Une voix crie dans le désert… ». Dans la vie des croyants retentit ainsi puissamment le cri du Christ-lion qui appelle à « préparer le chemin du Seigneur ». (Cf. Père J.-M. Nicolas)