Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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13 De bonne heure levons-nous ! et allons aux vignobles, nous verrons si le cep bourgeonne
si le bouton s'ouvre, si les grenadiers fleurissent.
Là je t'offrirai mes amours.
13 …
13 Au matin levons-nous ! aux vignes allons voir si la vigne a fleuri
si les fleurs donnent des fruits, si fleurissent les grenadiers :
là je te donnerai le sein !
14 Les mandragores donnent leur senteur
et à nos portes sont toutes sortes de fruits de choix
nouveaux comme anciens, mon chéri, je les réserve pour toi !
14 …
14 Les mandragores ont répandu leur odeur en nos portes :
tous les fruits, nouveaux et anciens, mon préféré, je te les ai réservés !
13 V traduit ubera, d’où dans les traductions sur V : « c’est là que je vous offrirai mes mammelles » (Port-Royal). Sur le TM, Rabbinat (1898) : « Là je te prodiguerai mes caresses »
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
14 Pour Dieu seul
1–16 Le Cantique des cantiques
14 FLORE Mandragore
Deux textes bibliques seulement font mention d’une plante mystérieuse appelée dûdāîm. La racine de ce mot est dûd qui signifie « aimer » ou « être troublé ». Dûdāîm est donc parfois traduit par « pomme d’amour ». Dans Ct 7,14, il apparait que cette plante dégage une forte odeur et dans Gn 30,14-16, on comprend qu’il s’agit d’une fleur sauvage rare et précieuse. La Septante, la Vulgate et les versions syriaque et arabe ont traduit dûdāîm par « mandragore ». L’identification n’est pas certaine et d’autres hypothèses ont été émises (des champignons tels que Agaricus campestris ou des truffes comme les terfez).
Originaire du bassin méditerranéen et du Proche-Orient, cette plante pousse dans des sols riches et profonds. Elle est devenue très rare aujourd'hui.
Dans l’Antiquité des méthodes étranges étaient utilisées pour cueillir la mandragore :