La Bible en ses Traditions

Exode 13,10

M G V
S Sam

10 Tu garderas

GVous garderez

VTu observeras ce décret

Gcette loi

Vce culte au temps fixé,

Gaux moments convenables, de jours en jours.

10 ...

Réception

Liturgie

9–16 tu les attacheras sur ta main pour te servir de signe LITURGIE JUIVE Institution des tephilin

Définition

Les tephillin (judéo-araméen : תפילין, tefillin, singulier hébreu : tefilla), dits « phylactères » (grec ancien : φυλακτήριον phylacterion, « amulettes ») dans les sources chrétiennes, sont des objets de culte du judaïsme rabbinique. Il s’agit de deux petits cubes contenant quatre passages bibliques (Ex 13,9.16 ; Dt 6,8 ; 11,18).

Rituel

On les attache au bras (lié au cœur et à la force de travail) et sur le front (lié à l’esprit), par des lanières de cuir, durant la lecture du Shema et pendant  la prière matinale des jours profanes par les hommes ayant atteint leur majorité religieuse.

Institution

Outre les passages bibliques sus-mentionnés : m.Menaḥ. 3:7 ; b.‘Erub. 95b, b.Sanh. 4b, b.Menaḥ. 34a-37b.

Père et fils portant des Tephilin, (2011)

CC BY-SA 3.0→© photo יעקב  Ex 13,9.16 ; Dt 6,8 ; 11,18

Tel père, tel fils : ce touchant cliché illustre admirablement l'idéal de transmission de génération en génération de Dt 6,2.7. Le père est gaucher, son tephilin est  sur sa main droite. Le fils est droitier : ils le porte sur la main gauche.

Description

Le respect de la lettre scripturaire touche les moindres détails :

  • Le tefillin du bras, parce qu'il est désigné au singulier en hébreu (’ôt, signe) comporte un seul compartiment contenant les quatre passages bibliques écrits sur une seule bande de parchemin ;
  • le tefillin de la tête, parce qu'il est désigné au pluriel en hébreu (totāfot, « ornements frontaux »), est divisé en quatre compartiments séparés contenant chacun un petit rouleau.

Fabrication

Après qu'il s'est purifié au mikvé (bain rituel), il faut 10 à 15 heures à un sofer (scribe) pour écrire en écriture hébraïque Ashuri, avec de l'encre, sur des parchemins et dans un ordre codés par la halakha, les 3 188 lettres que contiennent les quatre passages

Willem van de Poll, Un homme fabrique des teffilin derrière une table de travail pleine, (photographie, 1964), Jérusalem

Nationaal Archief, Pays-Bas — 2.24.14.02 © CC0 1.0→ 

Outre les lanières de cuir, au premier plan, on distingue sur la table de préparation des boitiers à quatre compartiments et des boitiers à compartiment unique.

Musique

1,11 ; 3,18 ; 4,1–33 ; 5,1–23 ; 7,1–25 ; 8,1–32 ; 9,1–17 ; 10,1–29,13 Let my people go

20e s.

Louis Armstrong (1901-1971), Go Down Moses, 1958

 © Licence YouTube standard→, Ex 3,18.4,1-33.5,1-23.8,1-32.7,1-25.9,1,13.17.1,11.10,1-29.13,15.17,1-16.11,1-10

Composition

Go Down Moses est un negro-spiritual, inspiré par l'Ancien Testament de la Bible, (Exode 5:1 et 8:1). Israël représente les esclaves africains d'Amérique alors que l'Égypte et le Pharaon représentent les maîtres esclavagistes. Cette chanson a été popularisée par Paul Robeson. Le 7 février 1958, elle est enregistrée à New York par Louis Armstrong avec Sy Oliver's Orchestra.

Paroles

Go down, Moses, way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Now when Israel was in Egypt land (Let my people go) oppressed so hard they could not stand (Let my people go), so the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. So Moses went to Egypt land (Let my people go), he made old Pharaoh understand (Let my people go), yes the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Thus spoke the Lord, bold Moses said, (Let my people go), if not I'll smite your firstborn dead (Let my people go), 'cause the Lord said : go down Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go, tell old Pharaoh to let my people go.

Contexte

Repères historiques et géographiques

12,1–19,25 Première partie de la route de l'Exode

Itinéraire des Hébreux d'Égypte au Sinaï, (numérique, Jérusalem : 2022)

M.R. Fournier © BEST AISBL, Ex 12-19 ; Nb 33

Note

L'itinéraire suivi par les Hébreux n'est pas certain. Il existe d'autres possibilités selon la localisation du Mt Sinaï (ici, le Mt Sinaï est identifié à Djebel Musa) . Aucune des étapes du voyage ne peut être localisée avec certitude.

Choix sur cette carte:

  • Pitom, ville du district de Sukkot (cf. Ex 1,11) est identifiée à Tell el-Maskhouta.
  • Mara, à Ein Musa
  • Elim, à wadi Gharandal
  • Dophka, à Sarabit al-Khadim
  • Rephidim à wadi Feiran Pi-Hahirot,
  • Pi-Hahirot, Migdol, Baal-Çephon, Alush sont difficiles à localiser.

Cet itineraire est l'itinéraire traditionnel rapporté par Égérie Itin..  

Toponymie

Ramsès, Sukkot, Égypte, Étam, Pi-Hahirot, Migdol, Baal-Çephôn, désert de Shur, Mara, Élim, désert de Sîn, Dophka (Nb 33), Alush (Nb 33), Rephidim, Massa et Meriba, désert du Sinaï