La Bible en ses Traditions

Exode 28,6

M V
G
S Sam

et ils feront l’éphod d’or, de bleu,

Vd'hyacinthe, de pourpre

d'écarlate rutilante

Vdeux fois teinte et de lin retors, d'un ouvrage habile.

Vdamassé.

et ils feront l'éphod de lin retors, ouvrage tissé de brodeur.

...

Réception

Musique

1,11 ; 3,18 ; 4,1–33 ; 5,1–23 ; 7,1–25 ; 8,1–32 ; 9,1–17 ; 10,1–29,13 Let my people go

20e s.

Louis Armstrong (1901-1971), Go Down Moses, 1958

 © Licence YouTube standard→, Ex 3,18.4,1-33.5,1-23.8,1-32.7,1-25.9,1,13.17.1,11.10,1-29.13,15.17,1-16.11,1-10

Composition

Go Down Moses est un negro-spiritual, inspiré par l'Ancien Testament de la Bible, (Exode 5:1 et 8:1). Israël représente les esclaves africains d'Amérique alors que l'Égypte et le Pharaon représentent les maîtres esclavagistes. Cette chanson a été popularisée par Paul Robeson. Le 7 février 1958, elle est enregistrée à New York par Louis Armstrong avec Sy Oliver's Orchestra.

Paroles

Go down, Moses, way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Now when Israel was in Egypt land (Let my people go) oppressed so hard they could not stand (Let my people go), so the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. So Moses went to Egypt land (Let my people go), he made old Pharaoh understand (Let my people go), yes the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Thus spoke the Lord, bold Moses said, (Let my people go), if not I'll smite your firstborn dead (Let my people go), 'cause the Lord said : go down Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go, tell old Pharaoh to let my people go.

Contexte

Repères historiques et géographiques

19,1–34,35 Emplacement du mont Sinaï

Le mont Sinaï, (numérique, 2022)

M.R. Fournier © BEST AISBL, Lv 1-27 ; Nb 9 ; Ex 3 ; Ex 19-34 

Le mont Sinaï sur cette carte est associé au djebel Musa au sud de la péninsule du Sinaï, où se trouve le monastère Sainte-Catherine. D'autres localisations ont été proposées au nord de la pénisule ou encore au Negeb par ceux qui adoptent un autre itinéraire pour les Hébreux. Toponymie Sinaï, Horeb.

Mohammed Moussa, Vue du sommet du Mont Sinaï (Jabal Musa , جَبَل مُوسَىٰ), (photographie, 2013)

© CC-BY-SA-3.0→,

Milieux de vie

2–39 LITURGIE Ornements du grand prêtre La tenue liturgique du grand prêtre, telle qu'elle est connue par des sources bibliques : Ex 28,4-40 ; 29,8-9 ; 39,27-30 et extrabibliques : par exemple, Josèphe A.J. 3,172-178 ; Let. Aris. 96-99) semble correspondre à une époque où le culte fut pleinement établi et développé, pas avant l'époque post-exilique, plus qu'aux temps de l'errance au désert. 

En voici une reconstitution contemporaine. 

Théo Truschel, Les vêtements du grand prêtre, (image numérique, 2020)

D.R. Théo Truschel © BEST aisbl

Ex 28,4-40 ; 29,8-9 ; 39,27-30 ; Lv 21,10

En une seule image, voici un essai de visualisation de l'ensemble des ornements décrits en Ex 28,2-39 ; voir aussi les descriptions plus détaillées de l'éphod (Milieux de vie Ex 28,6–14), du pectoral (Milieux de vie Ex 28,15–30), et du (ou des ?) mystérieux Umim et Thummim (Milieux de vie Ex 28,29s). 

6–14 ; 29,5 ; 39,2–7 éphod Un nom polysémique pour un objet énigmatique

Théo Truschel, Évocation du grand prêtre revêtu des ornements sacrés (image numérique, 2020)

D.R. Theo Truschel © BEST aisbl

Métonymie

L'hébreu biblique applique le nom d'éphod (étymologie incertaine) à plusieurs réalités différentes :

  • l'antique vêtement des prêtres : l'éphod bad, sorte de « pagne de lin », couvrant peu le corps, que portaient les ministres du culte, cf. 1S 2,18 ; 22,18 ;  2S 6,14.20) ; 
  • l'éphod instrument de culte (Jg 8,27 ; 17,5 ; 18,14.17.20), utilisé pour des pratiques divinatoires, espèces de sorts sacrés visant à consulter Dieu (cf. 1S 2,28 ; 14,3.18 ; 21,10 ; 23,6-11 ; 30,7) ;
  • l'éphod du grand prêtre, sorte de corselet rebrodé en fils précieux, maintenu par une ceinture et des bretelles formant épaulettes, sur lesquelles sont sertis deux gemmes gravés aux noms des tribus d'Israël.

À ce corselet est attaché

Approximations

De toute évidence, les auteurs antiques eux-mêmes sont dans une certaine confusion :

  • Même dans l'« histoire sainte » racontée par l'Écriture, l'usage de l'éphod divinatoire, avec les sorts sacrés, n'est plus attesté après David.­ 
  • en Pr 16,33 l'éphod-pectoral placé sur la poitrine du grand prêtre en Ex 28,6 est assimilé à l'éphod-réceptacle des sorts sacrés, 1S 2,28 ;
  • Flavius Josèphe A.J. 3.214-18 conçoit l'éphod comme un outil de divination sans bien distinguer entre les douze pierres du pectoral (Milieux de vie Ex 28,15–30) et les deux pierres du scapulaire peut-être identifiables au Urim et auThummim (Milieux de vie Ex 28,29s).