La Bible en ses Traditions

Luc 24,1–12

Byz V S TR Nes

Et le premier jour de la semaine, à l'aurore profonde,

Sà l'aurore, alors qu'il faisait encore sombre, elles vinrent au tombeau,

apportant les aromates qu’elles avaient préparés.

Byz S TRet il y avait avec elles d'autres femmes.

Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau.

Étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus

Sde Jésus.

Byz S TR Nes
V

Et il advint que, comme elles ne savaient qu'en penser,

voici que deux hommes se présentèrent à elles en habit éblouissant.

Et il advint que, comme elles étaient consternées par cela,

voici que deux hommes apparurent auprès d'elles en habits resplendissants.

Byz V S TR Nes

Tandis que, saisies de crainte, elles tenaient leur visage baissé vers le sol

Velles baissaient le visage vers la terre, ils leur dirent :

— Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ?

Il n’est pas ici, Byz V TR Nesmais il est ressuscité.

Souvenez-vous comment il vous a parlé

quand il était Byz V TR Nesencore en Galilée,

disant :

— le Fils de l’homme doit être livré aux mains d’hommes pécheurs et être crucifié

et le troisième jour ressusciter.

Et elles se souvinrent de ses paroles.

Et, revenues du tombeau,

elles annoncèrent tout cela aux Onze et à tous les

Saux autres.

10 C’étaient la Magdaléenne Marie,

VMarie-Magdeleine, Jeanne

VJoanna, Marie Smère de Jacques

et les autres Vqui étaient avec elles,

qui rapportaient cela aux apôtres.

11 Mais ces paroles leur parurent comme du délire

et ils ne les croyaient pas.

12 Or Pierre,

SSimon, se levant, courut au tombeau

et, en se penchant,

Sregardant [à l'intérieur], il ne voit que les linceuls Byz V S TRposés seuls

et il s’en alla chez lui, s’étonnant

V, s’étonnant en lui-même  de ce qui était arrivé.

Réception

Liturgie

1–11 Représentations du Ressuscité

ICÔNE : Art byzantin

15e s.

Andreï Roublev, La descente aux Enfers ou Descente aux Limbes (tempera sur tilleul, 1408-1410)

Galerie Tretiakov, Moscou (Russie)

© Domaine public→

Une très vieille homélie anonyme de la vigile de Pâques (pseudo-Épiphane, Homélie pour le Samedi Saint, cité selon Hans Urs von Balthasar, Dieu et l’homme d’aujourd’hui, 1956) décrit cette descente du Christ aux enfers :

« Adam, en tant que premier père et premier créé de tous les hommes, et en tant que premier mortel, lui qui avait été tenu captif plus profondément que tous les autres, et avec le plus grand soin, il entendit le premier le bruit des pas du Seigneur, qui venait vers les prisonniers. Et il reconnut la voix de celui qui cheminait dans la prison, et, s’adressant à tous ceux qui étaient enchaînés avec lui depuis le commencement du monde, il parla : — J’entends les pas de quelqu’un qui vient vers nous ! Et pendant qu’il parlait, le Seigneur entra, tenant les armes victorieuses de la croix. […] Et lui ayant saisi la main, il lui dit : — Tiens-toi debout, toi qui dormais, lève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. Je suis ton Dieu et, à cause de toi, je suis devenu ton Fils. Lèves-toi, toi qui dormais car je ne t’ai pas créé pour que tu séjournes ici enchaîné dans l’enfer. Surgis d’entre les morts, je suis la Vie des morts. Lève-toi, toi l’œuvre de mes mains, toi, mon effigie, qui a été faite à mon image […] Regarde sur mon visage les crachats que j’ai reçus pour toi, afin de te replacer dans l’antique paradis. Regarde sur mes joues la trace des soufflets que j’ai subis pour rétablir en mon image ta beauté détruite. Regarde mes mains qui ont été solidement clouées au bois, à cause de toi, qui autrefois a mal étendu tes mains vers le bois. […] Lève-toi et partons d’ici, de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière éternelle. Levez-vous et partons d’ici et allons de la douleur à la joie, des chaînes à la liberté, de la captivité aux délices du paradis, de la terre au ciel. Mon Père céleste attend la brebis perdue, un trône de chérubin est prêt, les porteurs sont debout et attendent, la salle des noces est préparée. Les trésors de tout bien sont ouverts, le royaume des cieux qui existait avant tout les siècles vous attend. »

PARALITURGIE occidentale. Chemin de croix contemporain : une quinzième station !

Pour retrouver une spiritualité moins doloriste, plus authentiquement pascale, de nombreux artistes occidentaux ne s'arrêtent pas à la mise au tombeau de Jésus et ajoutent des stations à la dévotion si populaire du →chemin de croix.

Jerzy Duda-Gracz (1941-2004), 15 — Jésus ressuscité !, (huile sur toile, 2000-2001), 185 x 117 cm

Chemin de croix ex voto de l'artiste, narthex, galerie haute du sanctuaire de l'icône miraculeuse, Sanctuaire de Czestochowa, Jasna Gora (Pologne)

© D.R. Jerzy Duda-Gracz Estate→ ; photo : J.-M. N. , Mt 28,1-20 ; Mc 16,1-8 ; Lc 24,1-11 ; Jn 20,1.11-18

Et voici la station de la Résurrection : Jésus est vivant ! Il est vivant au milieu de cette constellation, de cet univers. De haut en bas, d’un vêtement blanc, de la gloire de cette blancheur ineffable, il bénit la Pologne, tout le peuple. Le Christ s’incorpore au corps de la nation ; de cette force et de ce regard, de cette intensité et de cette puissance. Mais l’artiste va encore poursuivre le commentaire. Et là, il va dépasser les stations traditionnelles d’un chemin de croix. (J.-M. N.)