Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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11 En entrant dans la maison, ils virent
Byz V S TRtrouvèrent l’enfant avec Marie, sa mère,
et, tombant
Vse prosternant, l’adorèrent ;
et, leurs trésors ouverts, ils lui présentèrent
Voffrirent des dons : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
1–23 Bethléem (Voir Repères historiques et géographiques 1S 16,4). ou Éphrath, Éphrata. Une ville qui appartenait à la tribu de Juda (1Ch 2,51) , située à 10 kilomètres au sud de Jérusalem. Le roi David et Jésus y sont nés.
, Le parvis de la basilique de la Nativité, photographie, vers 1930
Sainte-Anne, Jérusalem (Ste A-Cont.407)
© Couvent St-Étienne de Jérusalem — É.B.A.F. 1S 16,4
Le parvis de la basilique de la Nativité, dans son état ancien, avec les gros pavés. Le monument byzantin est à l’arrière-plan : la façade orientale, les contreforts ajoutés après-coup et les entrées dans le monument rétrécies en trois moments. À droite, le couvent arménien.
, Le narthex de la basilique de la Nativité, photographie, vers 1930
Sainte-Anne, Jérusalem (Ste A-Cont.409)
© Couvent St-Étienne de Jérusalem — É.B.A.F.
Le narthex de la basilique de la Nativité. Au centre droit, une des belles colonnes monolithes byzantines ; juste derrière elle, sur sa droite, l’escalier de la sortie de la grotte de la Nativité, sous le chœur des Grecs. À gauche, au premier plan, un autel latéral arménien.
, La Grotte de la Nativité, photographie, vers 1930
Sainte-Anne, Jérusalem (Ste A-Cont.404)
© Couvent St-Étienne de Jérusalem — É.B.A.F.
À l’intérieur de la basilique, dans la crypte, l’emplacement de la grotte de la Nativité. Ce cliché original montre deux policiers municipaux du mandat britannique montant la garde devant l’autel sous lequel se trouve la célèbre étoile en argent, lieu traditionnel de la naissance de Jésus, et objet de la vénération liturgique des trois communautés chrétiennes y ayant un droit d’accès : Grecs, Arméniens et Catholiques.
1,18–2,19 Histoire de la Nativité Une intense poésie se dégage de ce film d'animation russe.
Mikhail
, Noël (мультфильм Михаила Алдашина), (film d'animation, 1997)musique : Johann Sebastian ; L. van , Symphonie No. 7 en A Major, Op. 92: II. Allegretto (Rafael Frühbeck de Burgos; Wyn Morris ; London Symphony Orchestra).
, Concerto en D minor pour clavecin, BWV 1052 (Clavecin: Jim Long)Prod. : Primoluz, Рождество © Licence YouTube standard, Mt 1,1-2,19 ; Lc 1,26-2,20
Le film Noël du réalisateur et artiste Mikhail Aldashin cherche à faire toucher au miracle de la naissance du Sauveur parmi les hommes. L'intrigue respecte le texte canonique, en y ajoutant bien des traits naïfs et émouvants tirés des récits apocryphes. Mikhail Aldashin est l'un des principaux réalisateurs du studio Pilot. Ses films ont remporté le succès dans de nombreux pays, dans divers festivals internationaux. Le film Noël, tourné en 1997 la même année, a reçu le prix de la meilleure réalisation et la première place dans une classification professionnelle au Festival panrusse d'animation de Tarus ; au Golden Fish International Film Festival à Moscou et de nombreuses autres récompenses.
La scène de l’appel des trois mages endormis dans le même lit et tirés de leur sommeil par un petit ange qui les touche du doigt vient directement d’un chapiteau du 12e s. de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun, sculpté par maître Gislebertus : Arts visuels Mt 2,1s
11b se prosternant l'adorèrent L'adoration des mages
L’épisode de la visite des mages est la première à frapper l’imagination des artistes, qui la représentent selon un modèle assez vite standardisé : suivant l’étoile dans la direction de Marie et de son fils qui attendent leurs exotiques visiteurs, ils marchent en procession rythmique.
, Adoration des mages (fresque, 3e-4e s. ap. J.-C.), peinture murale, au-dessus d'une arche
Catacombe de Priscille, Capella Graeca, Rome (Italie) © Collection personnelle→
C'est la première attestation du nombre des mages : Matthieu mentionnant trois types d'offrandes, il semble qu'on en déduisit qu'elles étaient portées par trois personnes.
Les mages occupent le plus d’espace dans la composition, sur l’axe central au sommet de l’arc : le spectateur est pris dans leur mouvement de recherche intense du Fils. La mise en scène fait entrer le spectateur dans un récit de quête et de découverte, dont il devient participant — adorant Dieu fait enfant — en s’appropriant les attitudes des personnages.
Les postures d’offrande et de réception de dons abondent dans l’art gréco-romain ancien et le choix des offrandes informe sur l’identité du donateur aussi bien que du destinateur.
L’attitude rappelle celle du culte de l’empereur dans les cérémonies impériales.
Dans leurs célébrations et prédications, les Églises locales semblent s’être diversement concentrées sur les évangiles de Matthieu et de Luc. La popularité du thème des Rois mages dans l’art, avant celui de la mangeoire, peut être un signe d’une préférence pour Matthieu plutôt que Luc, mais pourrait tout simplement venir de sa capacité de synthétiser les deux récits et même de faire allusion au prologue de Jean.
À Rome, les évangiles de Luc et de Jean sont préférés pour Noël. Dans la mosaïque de Sainte-Marie Majeure, les Mages arrivent devant un enfant et sa mère, impériaux, sans présence d’aucun des bergers du récit lucanien.
, Adoration des mages (mosaïque, ca. 435), arc triomphal, côté gauche, deuxième registre à partir du haut
Basilique Santa Maria Maggiore, Rome (Italie) © CC-BY-SA 3.0→
Sur la mosaïque de Sainte-Marie-Majeure, les Mages arrivent devant un enfant et sa mère impériaux, sans la présence d’aucun des bergers du récit lucanien.
Adoration des mages (mosaïque, 6e s.), mur gauche de la nef
église Saint-Apollinaire-le-Neuf, Ravenne (Italie) © CC-BY-SA 4.0→
Dierick
(ca. 1420-1475), Tryptique de la Dernière Cène (huile sur panneau, 1464-1468), 185 × 294 cmMusée de Louvain (Belgique) © Domaine public→
(ca. 1370-1427), L'adoration des mages (tempera sur panneau, 1423), 301,5 x 283 cm
Galerie des Offices, Florence (Italie) © Domaine public→
Chez
comme chez , à Florence, le plus jeune roi mage prend les traits de Laurent le Magnifique.(ca. 1395-1455), L'adoration des rois mages (fresque, 1438-1446)
Musée national San Marco, Florence (Italie) © Domaine public→
Jean
(1420-), L'adoration des rois mages (enluminure sur parchemin, ca. 1452-1460), 21 x 15 cmHeures d'Étienne Chevalier, Bibliothèque Condé © Domaine public→
Pieter
(ca. 1526-1569), L'adoration des Rois (huile sur bois, 1564), 111,1 x 83,2 cmNational Gallery, Londres (Royaume-Uni) © Domaine public→
Pieter
(1525-1565), L’Adoration des mages sous la neige (huile sur panneau, 1567), 35 × 55 cmMusée Oskar Reinhart « Am Römerholz », Winterthur (Suisse) © Domaine public→
La scène est située dans un village des Flandres sous la neige, un univers bien connu du peintre. À l’écart sur la gauche du tableau, dans une pauvre masure au toit prêt à s’écrouler, Marie présente son enfant ; Joseph dans l’ombre regarde, les deux Mages se prosternent devant elle, le troisième est avec le petit groupe qui s’avance.
Rien ne brille. Même pas les offrandes divines, masquées par la neige ou les lourds manteaux bruns. Il faut une loupe pour discerner la scène, humble et modeste, microcosme d’un événement qui va bouleverser le cours de l’histoire de l’humanité.
Jésus se donne à voir à ceux qui le cherchent, cette présence ne se perçoit pas à l’œil nu. Pour les villageois affairés, c’est un jour banal. Pour découvrir cet enfant, il faut marcher, passer par ce monde enneigé, où le quotidien devient le lieu de la rencontre : c’est là au milieu des gens « comme les autres » que
invite le contemplateur de son petit tableau à accueillir l’ordinaire de la vie pour être conduit au seuil du mystère.Il faut aiguiser son regard pour voir Celui qui humblement se donne à vivre, écouter le silence de cette Épiphanie ; laisser fondre la neige du cœur pour voir fleurir le printemps de la vie… À chacun de découvrir dans la banalité de son propre quotidien les signes fragiles de Sa Présence… (Père J.-M. Nicolas)
Pierre Paul
(1577-1640), L'adoration des rois mages (huile sur toile, ca. 1617-1618), 328 × 251 cmMusée des Beaux-Arts de Lyon (France) © Domaine public→
Nicolas
(1594-1665), L'Adoration des mages (huile sur toile, 1633), 160 × 182 cmGemäldegalerie Alte Meister, Dresde (Allemagne) © Domaine public→
Leonaert
(1596-ca 1674), L'adoration des mages (huile sur panneau, 1628-1630), 43 x 53 cmDetroit Institute of Arts, Detroit, MI (États-Unis) © Domaine public→
George
(1861-1950), Roi Mage Balthazar (gouache sur papier, ca. 1926), 54 x 36 cmCollection particulière, France © Succession Desvallières→
Un roi mage aux coloris de rêve bleu vient parler d’un mystère joyeux lors de l’exposition du deuxième groupe chez Druet au printemps 1926 aux côtés de grandes compositions graves remémorant la Grande Guerre. Par la suite, Desvallières proposa l’œuvre à l’exposition consacrée à son maître Gustave
et ses élèves.