La Bible en ses Traditions

Psaumes 147,1–146,18

Réception

Liturgie

147,1–20 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Ce psaume est récité lors de l'office dit des zemirot, suite de psaumes formant la seconde partie de l'office journalier du matin.

147,1 Loue le Seigneur Jérusalem Alleluia

« Lauda Jerusalem »

Traditionnel, Alleluia - Lauda Jerusalem

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 147,1

147,1–20 Il a été offert Antienne

« Oblatus est »

Traditionnel, Jeudi Saint - Laudes : Antienne « Oblatus est » et Psaume 146

(CD, 2007) Dom Jean Claire, chœur des moines de l'abbaye de Solesmes

© Abbaye de Solesmes→, Ps 147

Comparaison des versions

147,1 V—IUXTA HEBR.

  • Alleluia | Louez le Seigneur | car il est bon [de chanter] le cantique de notre Dieu | car il est digne [de lui offrir] une belle louange.

Littérature

146,18s verbe (V) : FRANÇAIS BIBLIQUE Il y a verbe et verbe En usant deux fois du même mot verbum, le scribe latin souligne la continuité du cosmos au logos dans un univers créé comme est celui des Écritures. Verbum désigne ici 

  • le mystérieux langage divin qui anime toute la création (en Ps 146,18 : le verbe est implicitement mis en série avec les autres météores qui sortent de la bouche du Seigneur ; notez cependant, en cette fin de Psautier, le langage divin n'est plus si mystérieux : il est thématisé comme parole-eloquium et discours-sermo au v.15)
  • et le langage humain dans lequel le Seigneur se fait connaître à Jacob-Israël en lui donnant le verbe de la Tora (Ps 146,19). 

Du latin ...

Le nom verbum, omniprésent dans les Écritures, signifie « mot, énoncé, parole(s) » et beaucoup plus encore. Il assume les significations de dabar et de logos, cristallisant la méditation sur la présence d'un « langage » transcendant avec le Créateur, participé dans la création. Cet usage culmine dans le Nouveau Testament pour désigner le mystère personnel de Jésus-Christ (cf. V—Jn 1,1.14.17).

L'expression verbum Domini, en particulier, crée donc un fil continu de révélation christique, de livre en livre. Pour les scribes latins : elle dénote non seulement les paroles attribuées à Dieu, mais aussi Jésus-Christ comme ce Verbe ultime ; elle connote donc aussi sa préexistence, dans des proportions et selon des participations difficilement déterminables.

... au français

CNRTL →:

  • En littérature, un verbe peut encore signifier un énoncé, une parole ou une suite de paroles : Paul VerlaineSagesse, (OC. vol. I), Paris : Vanier, 1902 : « Aime-moi ! Ces deux mots sont mes verbes suprêmes » (238).
  • En philosophie, l'analyse du langage depuis l'antiquité grecque distingue entre « verbe intérieur » (espèce de parole sans mot non déterminée entièrement par une langue particulière, conçue par tout esprit qui pense) et « verbe extérieur » (parole exprimée avec des mots). 
  • En théologie, le Verbe est la Parole divine adressée aux hommes, Dieu lui-même incarné en sa deuxième Personne en Jésus-Christ. 

Autant que possible, nous traduisons donc verbum par « verbe », le plus souvent sans majuscule, parfois avec.

Drapeau de la francophonie→ © Domaine public

Comparaison des versions

147,1–20 M | G V Disposition du texte et numérotation des psaumes La tradition hébraïque (M), dont on suit ici la numérotation, ne voit ici qu'un psaume unique, mais plusieurs versions, dont G et V, coupent ce Ps en deux au v.12 (v.1-11 et v.12-20).

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Texte

Genres littéraires

147,1–20 Hymne au Tout-Puissant Le poète célèbre en Dieu le libérateur d'Israël, le Créateur, l'ami des « pauvres ».