Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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6 Vois, mes jours, tu les fis de quelques palmes
et ma vie est comme un rien devant toi
Oui, tout homme qui se dresse n’est qu’un souffle
- Séla.
6 ...
6 Vois, mes jours tu les fis faciles à mesurer
et ma substance comme un rien devant toi
oui, tout homme vivant n'est qu'entière vanité !
DIAPSALMA
7 Oui, l’homme chemine
Vpasse comme une image
oui,
Vmais c’est en vain qu’il s’agite
il entasse
Vamasse des trésors et il ignore qui recueillera
Và qui il les entassera.
7 Assurément c'est en image que chemine l'homme
— pourtant, c'est en vain qu'il se trouble
il thésaurise et ne sait pas pour qui il rassemble ces [biens].
7 ...
7 c'est en image que chemine l'homme (G) Importance d'une discipline des images intérieures Origène lit très littéralement la formulation du psaume en grec et l'amplifie : rien de ce qui vient impressionner l'âme n'est sans conséquence.
1–14 Vanité du monde, silence et brûlure du soupir : la Madeleine pénitente Peinture française du 17e s
Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.
Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori.
Marie-Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.
6 V—IUXTA HEBR.
7 V—IUXTA HEBR.