La Bible en ses Traditions

Psaumes 77,1–10

M
G S
V

Au maître de chant, Idithun. Psaume d’Asaph.

...

POUR LA FIN POUR IDITHUN. PSAUME D'ASAPH.

Ma voix s’élève vers Dieu, je crie

ma voix s’élève vers Dieu : qu’il m’entende !

...

De ma voix j'ai crié vers le Seigneur

de ma voix [j'ai crié] vers Dieu : il se rendit attentif !

Au jour de ma détresse, je cherche le Seigneur 

ma main, la nuit, se tend sans relâche

mon âme refuse d'être consolée.

...

au jour de ma détresse je cherchai Dieu

la nuit [je tendis] les mains vers lui et je ne fus pas déçu

mon âme refusa toute consolation.

Je me souviens de Dieu et je gémis 

je médite et mon esprit défaille.

SELA.

...

Je me souvins de Dieu et fus ravi

je fus agité et mon esprit défaillit

DIAPSALMA.

Tu retiens les paupières de me yeux 

j'étais troublé et je ne pouvais parler.

...

Mes yeux devancèrent les veilles

je fus troublé et ne pus parler :

Alors je pense aux jours anciens, aux années d’autrefois.

...

je pensais aux jours antiques

et les années éternelles je les avais dans l'esprit

méditeM V
G
S

Je me rappelle mon chant la nuit 

dans mon cœur je médite et mon esprit s'enquiert :

Et je méditai la nuit dans mon cœur

je m'agitais et je tourmentais mon esprit :

...

M V
G S

Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours ?

ne sera-t-il plus favorable ?

...

M
G S
V

Sa bonté est-elle épuisée pour toujours ?

sa parole finie pour les âges futurs ?

...

ou bien écartera-t-il sans fin sa miséricorde de génération en génération ?

10 Dieu a-t-il oublié d'avoir pitié ?

a-t-il, dans sa colère, retiré sa miséricorde ?  

SELA.

10 ...

10 Dieu oubliera-t-il d'avoir pitié ?

ou retiendra-t-il dans sa colére ses miséricordes ?

DIAPSALMA

Réception

Liturgie

2s Au jour de la tribulation Antienne

« In die tribulationis  » 

Traditionnel, Jeudi Saint - 3° Nocturne : Antienne « In die tribulationis » et Psaume 76

(CD, 2005) Dom Jean Claire, Choeur Des Moines de L'Abbaye De Solesmes

© Abbaye de Solesmes→, Ps 77

Arts visuels

1–21 Méditer sur les actions du Seigneur dans la nuit : la Madeleine pénitente  Peinture française du 17e s

Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine à la flamme filante, (1638-1640), 117 x 92,

Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, domaine public © Wikicommons→

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine au miroir, ou Madeleine Fabius (huile sur toile, 1635-1640), 113 x 92, 7

National Gallery of Art, Washington, domaine public © Wikicommons→

Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori

Georges de La Tour, La Madeleine aux deux flammes, (huile sur toile, vers 1640), 133 x 102 cm

Metropolitan Museum of Art, New-York

© Domaine Public→

Marie Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.

Georges de la Tour (1593-1652), La Madeleine à la veilleuse, (huile sur toile, ca. 1640-1645), 128 × 94 cm,

Musée du Louvre, Paris, domaine public © Wikicommons→

Comparaison des versions

1 V—IUXTA HEBR. 

  • AU VAINQUEUR PAR IDITHUN PSAUME D'ASAPH

5 V—IUXTA HEBR. 

  • J'interdisais le regard de mes yeux | j'étais stupéfait et ne pouvais parler !

7 V—IUXTA HEBR. 

  • je me rappelais mes psaumes | durant la nuit dans mon coeur je parlais et je tourmentais mon esprit : 

10 V—IUXTA HEBR. 

  • Dieu a-t-il oublié d'avoir pitié ? | ou a-t-il dans sa fureur mis un terme à ses miséricordes ? TOUJOURS.

2 V—IUXTA HEBR. 

  • De ma voix j'ai crié vers le Seigneur | de ma voix vers le Seigneur et il m'a exaucé :

3 V—IUXTA HEBR. 

  • Le jour de ma détresse je cherchai le Seigneur | ma main la nuit se tend et ne se repose pas | mon âme refusa d'être consolée.

4 V—IUXTA HEBR. 

  • En me souvenant de Dieu j'étais troublé | je parlais en moi-même et mon esprit défaillait | TOUJOURS.

9 V—IUXTA HEBR. 

  • eh bien mettra-t-il un terme à sa miséricorde pour toujours ? | fera-t-il mourir sa parole de génération en génération ?

6 V—IUXTA HEBR. 

  • Je repassais dans mon esprit les jours antiques, les années d'autrefois