Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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9 Tel homme trouve dans le malheur un avantage
mais il est telle aubaine qui ne fait qu'abaisser.
9 L'homme indiscipliné réussit dans le mal
mais telle invention tourne à la ruine.
9 ...
10 Il est tel don qui te sera
Vt'est sans profit
mais il est tel don qui t'est rendu au double.
10 ...
11 Il est tel abaissement qui provient de la gloire
mais tel a levé la tête après l'humiliation.
11 ...
12 Tel achète beaucoup de choses à vil prix
qui les paie sept fois leur valeur.
12 ...
13 Le sage se fera
Vfait aimer par ses paroles
mais les gentillesses des insensés se dissiperont.
13 ...
14 Le don d'un homme stupide te sera sans profit
car ses yeux, au lieu d'un, sont plusieurs.
V sont multipliés sept fois.
14 ...
15 Il donne peu et outrage beaucoup
et il ouvre la bouche comme un crieur public
il prête aujourd'hui et demain redemande
haïssable, un tel homme !
15 Il donnera peu et il le reprochera souvent
et quand il ouvre la bouche c'est une flamme qui se répand.
15 ...
16 Le sot dit : — Je n'ai pas un ami
et de mes bienfaits on ne me sait nul gré,
16 Tel prête aujourd'hui et demain redemandera
détestable, un tel homme !
16 ...
17 ceux qui mangent mon pain ont la langue oublieuse !
Que de fois et de combien de gens n'est-il pas la risée !
17 Le sot n'aura pas d'ami
et on ne lui saura aucun gré de ses bienfaits
17 ...
1–26 Le fléau de la langue
L'envie est représentée sous les traits d'une vieille femme laide marchant à tâtons dans un berceau de flammes. Cherchant une proie de sa main droite crispée, elle tient fermement une bourse à sa main gauche. De sa bouche jaillit un serpent tordu en arrière, comme pour lui crever les yeux : la médisance se retourne toujours contre son auteur... La queue du serpent entoure les grandes oreilles de la figure. Ouvertes aux vilenies de tout poil, elles rappellent celles des diablotins. L'envie et la médisance sont intimement liées.
Un homme — le menteur ? — tient dans ses bras un immense coquillage dont jaillit un homme nu. À la fois coupable et victime, ce dernier est aux prises avec un serpent qui l'enlace. Le mensonge échappe à son auteur, impossible à contrôler et à rattraper, et frappe ici un innocent pèlerin. Le piédestal sur lequel il se tient porte le nom du peintre.
Pour une fois, le mensonge n'est pas représenté sous les traits d'une femme !