Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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31 Mais ambitionnez les charismes les plus grands
Byz TRmeilleurs
et je vais vous montrerByz TR Nes encore une voie qui les dépasse toutes.
Vplus excellente encore.
31 ...
13,1 Supposé que je parle les langues des hommes et des anges
mais que je n’aie pas la charité
je suis Vcomme un airain qui résonne ou une cymbale retentissante.
1 ...
13,2 Et supposé que je possède le don de prophétie
et que je connaisse tous les mystères et toute la science
et supposé que je possède toute la foi jusqu’à transporter des montagnes
mais que je n’aie pas la charité
je ne suis rien.
2 ...
13,3 Et supposé que je distribue tous mes biens,
et supposé que je livre mon corps pour en tirer fierté,
Byz TRêtre brûlé,
mais que je n'aie pas la charité
[cela] ne me sert de rien.
3 Et supposé que je distribue en nourriture pour les pauvres tous mes biens
et supposé que je livre mon corps pour être brûlé
Vque je brûle
mais que je n'aie pas la charité
cela ne me sert de rien.
13,4 La charité est patiente
elle est serviable,
Vbénigne
la charité n’est pas jalouse
elle
Nes[la charité]
Byz TRla charité ne fanfaronne pas
Vn'agit pas mal
elle ne s'enfle pas
4 ...
13,5 elle ne fait rien d’inconvenant
Vn’est pas ambitieuse
elle ne cherche pas son propre intérêt
elle ne s’irrite pas
elle ne tient pas compte du
Vpense pas à mal
5 ...
13,6 elle ne se réjouit pas de l’injustice
Vl'iniquité
mais se réjouit de la vérité.
6 ...
13,7 Elle couvre
Vsouffre tout
croit tout
espère tout
supporte tout.
7 ...
13,8 La charité jamais ne disparaît
Byz V TRn'a de fin.
S’agit-il des prophéties ? elles seront abolies.
S'agit-il des langues ? elles cesseront.
S'agit-il de la science ? elle sera abolie
Vdétruite.
8 ...
12,12–31 le corps est un et a beaucoup de membres L'Église corps mystique Au milieu des troubles religieux et politiques liés à la Réforme, cette fresque de offre une magnifique image de l'Église comme corps mystique, avec le Christ pour tête et les fidèles pour membres.
Au centre du mur nord de l'oratoire, le Christ étend ses bras en croix ; de ses doigts jaillissent dix sarments de vigne, rappelant les mots de l'évangile de Jean : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments » (Jn 15,5). Les extrémités de chaque branche forment des médaillons dans lesquels figurent des saints, parmi lesquels on reconnaît sainte Barbe, la Vierge Marie, saint Jean-Baptiste, saints Pierre et Paul et des saints martyrs et évêques. Sur les côtés, saint Jérôme et saint Ambroise, Pères de l'Eglise et gardiens de son unité surmontent des échelles d'où sont précipités des hérétiques. En adoration devant le Christ sont représentés Battista Suardi, commanditaire de l'œuvre de , accompagné de sa femme et de sa sœur. On distingue en arrière-plan différents épisodes de la vie de sainte Barbe.
13,1–13 La charité : théorie et pratique
La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.
Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. →101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Enarr. Ps. désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité.
La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'Âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais.
Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse.
Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont
, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.
Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.
À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme
ou . Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers.Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez
, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes.Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus.
À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.
Enfin, le dernier personnage buvant dans une mâchoire d'âne évoque un épisode de la vie de Samson (Jg 15), rappelant une dernière œuvre de miséricorde : donner à boire aux assoiffés.
En collant le panneau « Entrée » sur un cœur travaillé au couteau et plein de grumeaux dédicacé « pour Joël » (au verso), l'œuvre invite celui qui la regarde à prendre conscience simplement qu'« on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux » (Antoine de
, Le petit prince, 1943). En faisant ainsi du cœur « L'» entrée par excellence, le peintre ne rejoint-il pas le primat de la charité ?