La Bible en ses Traditions

1 Timothée 2,9–12

Byz V TR Nes
S

et pareillement les femmes,

en une tenue digne

avec pudeur et tempérance,

se parant non pas de tresses  et

Byz V TR, d’or, de perles ou de toilettes de grand prix

...

9 La toilette des femmes Is 3,16s ; 1P 3,2-4

10 mais, comme il convient à des femmes qui font profession de piété, de bonnes œuvres.

10 ...

11 Que la femme apprenne en silence en toute soumission.

11 ...

11 “Lui dominera sur toi” Gn 3,16 Silence ! 1Co 14,34-35

12 Mais je ne permets pas à la femme d'enseigner

ni d'user d'autorité sur l’homme

mais qu'elle se tienne en silence.

12 ...

12 “Le chef de la femme, c’est l’homme” 1Co 11,3.8-12

Propositions de lecture

1,1–6,21 Introduction →Timothée et Tite

Réception

Philosophie

12 je ne permets pas à la femme d'enseigner Hobbes Leviathan Appendice 3 (éd. latine) « Dès qu’elle rentra en possession de la suprématie ecclésiastique, la reine (Élisabeth I) fit parvenir dans tous les diocèses des instructions, qu’elle nomma Injonctions. L’une d’elles stipulait que tous les membres du clergé devaient reconnaître sous la foi du serment que la suprématie ecclésiastique appartenait de droit à la reine et à ses successeurs. Mais beaucoup ne voulurent pas jurer parce que, disaient-ils, une fois cela concédé, le pouvoir d’administrer les sacrements se trouvait du même coup concédé à la reine si elle le désirait.  (…) Mais pour écarter ce scrupule la reine répondit qu’elle n’avait jamais eu l’intention d’assumer une autre administration ou pouvoir que ceux que son père Henri et son frère Édouard avaient exercés. En répondant ainsi, sans abroger ce pouvoir en tant qu’il pouvait revenir à ses successeurs mâles, elle ne se l’arrogeait pas, sachant qu’il est interdit aux femmes de parler dans l’Église. »

Musique

1,1–6,21 Jésus-Christ notre espérance

17e s.

Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621), In te Domine speravi, 1619

Timothy Brown (dir.), The Choir of Clare College, Cambridge

© License YouTube Standard→, 1Tm 1,1-6,21

Ce motet du compositeur hollandais Jan Pieterszoon Sweelinck reprend les paroles du Psaume 31. Il convient particulièrement à la permière lettre de Saint Paul à Timothée, car l'Apôtre place celle-ci dès son commencement sous l'adresse de « Jésus-Christ notre espérance ». Les cinq voix se répondent allègrement pour montrer la joie naissante de la parole pleine de foi du psalmiste: « En toi Seigneur j'ai mis mon espoir ».

Tradition juive

1–15 Ce n'est pas Adam qui a été séduit. La faute d'Eve. Selon la tradition rabbinique, le récit de la Genèse fonde l'idée que la femme doit être soumise à l'homme :

  • Ber. 61a « Dans l'ordre de la grandeur, on commence par le plus grand : Et Moïse parla à Aaron et à Éléazar et à Ithamar, ses fils qui lui étaient restés (Lv 10,12). Dans la malédiction, on commence par le moins important : on commence par le serpent, puis Eve, et à la fin, Adam. »

Arts visuels

12–15 qu'elle se tienne en silence  + elle sera sauvée par l'enfantement : L'incomparable puissance de la prière d'une maman et de son enfant.  Dépouillée et éteinte, cette mère semble ne faire qu'un avec son enfant. Leurs mains jointes se répondent, mais leurs regards divergent, aux pieds du Christ. Ce tableau fait un contrepoint intéressant à la théologie de la femme que saint Paul développe.

Peter Fendi (1796-1842), Mère et enfant sous le crucifix (huile sur toile, non daté), 39,5 x 32,5 cm

Belvedere Museum, Vienne (Autriche) © Domaine Public→