La Bible en ses Traditions

1 Timothée 6,3–10

Byz V TR Nes
S

Si quelqu’un enseigne autre chose

Vune autre doctrine et ne s’attache

Vn'acquiesce pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ

ni à l’enseignement

Vla doctrine Vqui est selon la piété,

...

c’est un orgueilleux, ne sachant rien

Vet pourtant malade de questions et de disputes de mots,

d’où naissent envie

Venvies,

querelles,

blasphèmes,

mauvais soupçons,

...

Byz S TR Nes
V

querelles

TRdiscussions sans fin d’hommes corrompus d’esprit

et dépourvus de la vérité

pensant que la piété est un avantage.

Byz TRÉloigne-toi de choses telles.

conflits d'hommes à l'esprit corrompu

et dépourvus de vérité,

qui prennent l'appât du gain pour de la piété.

Byz V TR Nes
S

De fait, c’est un grand avantage que la piété avec la satisfaction de ce que l'on a

...

car nous n’avons rien apporté en ce monde ;

il est clair que

Nes...

Vnul doute que nous ne pouvons rien en emporter !

...

7 Dépouillement Jb 1,21 ; Ps 49,18 ; Qo 5,14 ; 2Tm 4,13

Ayant nourriture et de quoi nous couvrir

nous sommes contents de cela

...

Vparce que ceux qui veulent devenir riches

tombent dans la tentation et le piège,

et dans de nombreux désirs insensés

Vinutiles et pernicieux

qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.

...

10 Car la racine de tous les maux c'est l’amour de l’argent

Vla cupidité

et certains, le

Vla poursuivant, se sont égarés loin de la foi

et se sont mis dans de nombreux tourments.

Vnombreuses souffrances.

10 ...

10 Aimer l’argent Mt 6,24

Propositions de lecture

1,1–6,21 Introduction →Timothée et Tite

Réception

Musique

7 Office d'enterrement

18e s.

William Croft (1678-1727), Burial Service, 1724

© License YouTube Standard→, Jn 11,25s Jb 1,21.14,1s.19,25ss 1Tm 6,7 Ap 14,13

Paroles

I am the resurrection and the life, saith the Lord : he that believeth in me, though he were dead, yet shall he live: and whosoever liveth and believeth in me shall never die. I know that my Redeemer liveth, and that he shalt stand at the latter day upon the earth. And though after my skin worms destroy this body, yet in my flesh shall I see God: whom I shall see for myself, and mine eyes shall behold, and not another. We brought nothing into this world, and it is certain we can carry nothing out. The Lord gave, and the Lord hath taken away; blessed be the Name of the Lord. Man that is born of a woman hath but a short time to live, and is full of misery. He cometh up, and is cut down, like a flower; he fleeth as it were a shadow, and never continueth in one stay. In the midst of life we are in death: of whom may we seek for succour, but of thee, O Lord, who for our sins art justly displeased? Yet, O Lord God most holy, O Lord most mighty, O holy and most merciful Saviour, deliver us not into the bitter pains of eternal death. I heard a voice from heaven, saying unto me, Write, From henceforth blessed are the dead which die in the Lord: even so saith the Spirit: for they rest from their labours. Amen.

Je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur, celui qui croit en moi, même s'il est mort, vivra, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Je sais que mon Rédempteur vit, et qu'il se tiendra au dernier jour sur la terre. Et bien qu'après s'être attaqué à ma peau, les vers détruisent ce corps, je verrai pourtant Dieu dans ma chair. Je le verrai en personne, et mes yeux le contempleront, lui et nul autre. Nous n'avons rien apporté dans ce monde, et il est certain que nous ne pouvons rien en emporter. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris; béni soit le Nom du Seigneur. L'homme qui est né d'une femme n'a que peu de temps à vivre, et il est misérable. Il croît et est coupé, comme une fleur ; il passe comme une ombre, et jamais ne demeure. Au milieu de la vie, nous sommes dans la mort. Auprès de qui trouverons-nous du secours, si ce n'est toi, ô Seigneur, à qui nos péchés déplaisent à bon droit ? Et pourtant, ô Dieu très saint, ô Dieu Tout-Puissant, ô saint et miséricordieux Sauveur, ne nous livre pas aux douleurs amères de la mort éternelle. J'ai entendu une voix qui venait du ciel, disant « Écris : Heureux, dès à présent, les morts qui qui meurent dans le Seigneur. Oui, dit l'Esprit, car ils se reposent de leurs peines. » Amen. 

Composition

Le texte vient directement des sept funeral sentences, extraites du Livre de la prière commune (1552) anglican, à partir desquelles Thomas Morely, Orlando Gibbons et Henry Purcell notamment ont écrit leurs Requiem Anglicans. William Croft est un compositeur anglais de l'époque baroque. En 1724, il publia le recueil Musica Sacra de musique religieuse. Ce fut la première fois qu'une telle collection fut imprimée sous la forme de partitions. Le Burial Service (Office d'enterrement) inclus dans ce recueil a toujours été, depuis lors, utilisé pour les funérailles officielles.

1,1–6,21 Jésus-Christ notre espérance

17e s.

Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621), In te Domine speravi, 1619

Timothy Brown (dir.), The Choir of Clare College, Cambridge

© License YouTube Standard→, 1Tm 1,1-6,21

Ce motet du compositeur hollandais Jan Pieterszoon Sweelinck reprend les paroles du Psaume 31. Il convient particulièrement à la permière lettre de Saint Paul à Timothée, car l'Apôtre place celle-ci dès son commencement sous l'adresse de « Jésus-Christ notre espérance ». Les cinq voix se répondent allègrement pour montrer la joie naissante de la parole pleine de foi du psalmiste: « En toi Seigneur j'ai mis mon espoir ».

Arts visuels

1–21 un grand avantage que la piété Foi et mépris des richesses 

Allégorie

Simon Vouet (1590-1649), La Richesse (huile sur toile, ca. 1640), 170 x 124 cm

Musée du Louvre, Paris (France) © Domaine Public→

Une femme imposante se tient assise devant un décor architectural ; vêtue de riches drapés aux couleurs chaudes, elle porte une couronne de laurier sur la tête et de grandes ailes d'ange. Certains y voient la figure allégorique de la foi.

Elle entoure fermement de ses bras un enfant posé sur ses genoux. D'un air presque boudeur, celui-ci regarde le ciel qu'il désigne de sa main potelée : il symbolise l'attachement aux réalités célestes. Les yeux résolument tournés vers le sol, la jeune femme semble cependant sous le charme d'un petit angelot qui, à sa droite, lui tend deux colliers de perles et de pierres précieuses, allégorie des richesses et biens terrestres. Les mots de Paul résonnent avec force : « car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent, et certains, dans cette convoitise, se sont égarés loin de la foi » (1Tm 6,10). 

À ses pieds, gisent deux natures mortes. À gauche, des vases d'orfèvrerie dont l'un est orné de l'histoire d'Apollon et Daphné, comme pour rappeler la vanité des plaisirs terrestres. À droite est posé un livre ouvert : est-ce une Bible ou un livre de prière, faisant écho à l'enfant désignant les réalités célestes ? Ou bien un livre profane symbolisant la vanité du savoir livresque au regard de la foi ?

9s Un emblême contemporain de la cupidité Le peintre dominicain contemporain, Jacek Hajnos OP, tire ce passage rarement représenté dans l'histoire de l'art une saisissante image :

Jacek Hajnos, OP (1989-), Chciwość [Cupidité], gravure à l'eau-forte, 2011, 34 x 25,5 cm, coll. priv. © D.R. J. Hajnos→ 

La cupidité est ici une série de bouches qui s'avalent (ou se vomissent ?) l’une après l’autre, ou comme ce qui sort de l’homme pour saisir et pour avaler. Comme en 1Tm 6 , c'est une source monstrueuse de chaos dans le monde.