La Bible en ses Traditions

Actes des Apôtres 9,5

Byz S TR Nes D
V

Et il dit

SIl répondit en disant : — Qui es-tu, Smon Seigneur ?  Et lui

Byz TREt le Seigneur dit : — Je suis JésusS le nazaréen que tu persécutes. TRIl est dur de se heurter aux aiguillons.

Il dit : — Qui es-tu, mon Seigneur ? 

Et lui :

— Je suis Jésus que tu persécutes. +Il t'est dur de regimber contre l'aiguillon|

Réception

Arts visuels

1–43 Conversion de Paul : parcours iconographique

Flou du 4e s.

L'une des plus anciennes représentations de la conversion de Paul sur le chemin de Damas est une fresque de l’époque de Damase (305-384, évêque de Rome),  sur la tombe de Leone, dans les catacombes de Commodilla :

Anonyme, Apparition du Christ à Paul (fresque, Époque de Damase, in Die Katakombe..., J. H. Deckers, G. Mietke et A. Weiland, 1994, tav. 31a), fresque située dans le cubiculum de Léon

cimetière de Commodille, Rome (Italie) © Institut pontifical d'archéologie chrétienne

Kamé Hamé Ha du 16e s. italien

Michelangelo Buonarroti dit Michel-Ange (1475-1564), La Conversion de saint Paul (fresque, ca. 1542-1545) 625 x 661 cm

chapelle Pauline, palais pontificaux (Cité du Vatican) © Domaine Public→Ac 22 ; 26

Ultramontanisme flamand du 16e s.

Pieter Brueghel l'Ancien (1526/1530-1569), La Conversion de saint Paul en route vers Damas (huile sur panneau de bois, 1567), 108 x 156 cm

Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche) © Domaine public→, Ac 9 ; 24

Au milieu de toute cette agitation, on ne remarque pas immédiatement Paul, en bleu canard et dos au spectateur, tombé de son cheval. Le sujet principal est ici représenté en tout petit, noyé dans le paysage alpin et la foule de soldats. Remarquable par sa composition, le tableau peut être mis en parallèle avec Le suicide de Saül. Mais le Saul des Actes se convertit, pour devenir Paul, l'Apôtre des Gentils.

17e s.

Transpercé par la parole

Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage (1571-1610), La Conversion de saint Paul (huile sur bois de cyprès, ca. 1600-1604), 237 × 189 cm

Collection Balbi-Odescalchi, Rome (Italie) © Domaine public→

Paul ne parle pas sans raison du glaive de la parole (Ep 6,17). Sa rencontre avec le Seigneur sur le chemin de Damas et le Caravage en figure toute la violence par cette lance qui traverse de façon oblique le tableau, passant derrière Paul précisément au niveau de ses yeux aveuglés. C'est quant Paul perd la vue qu'il perd ses illusions, que paradoxalement les écailles lui tombent des yeux et qu'il voit la vraie lumière. Cette thématique de l'aveugle voyant fait d'ailleurs écho à toute une tradition mythologique grecque, avec Tirésias notamment, devin aveugle de Thèbes.

Les quatre fers en l'air

Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit  Le Caravage (1571-1610), La Conversion de saint Paul sur la route de Damas (huile sur toile, ca. 1600-1604), 230 × 175 cm

église Santa Maria del Popolo, Rome (Italie) © Domaine public→

Ce dernier tableau fut surnommé à l'époque « La conversion du cheval », par dérision. La place occupée dans la composition par la monture de Paul (qui est de surcroît absente du texte) fut vivement critiquée.

Paul a les bras en croix, comme le Sauveur dont il a la révélation, évoquant en cela l'événement sur lequel l'apôtre des Gentils fonde sa foi et sa pensée : la mort et la résurrection du Christ.