Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Ce jour-là, le roi Assuérus donna à la reine Esther la maison d’Hāmān
VAman, l'ennemi des Juifs,
et Morᵉdŏkay
VMardochée vint devant le roi
car Esther l'avait informé de ce qu’il était pour elle
Vlui avait révélé qu'il était son oncle.
1 Et le jour même le roi Artaxerxès fit don à Esther de tout ce qui appartenait à Aman l'adversaire, et Mardokhaïos fut appelé chez le roi, car Esther indiqua qu'il avait été introduit auprès d'elle.
1 ...
2 Le roi ôta son anneau,
Vl'anneau qu’il avait retiré
Vfait reprendre à Hāmān
VAman,
et le donna
Vconfia à Mardochée
et Esther établit Mardochée au-dessus de la maison d’Aman
Và la tête de sa propre maison.
2 Le roi prit l'anneau qu'il avait retiré à Aman, et le donna à Mardokhaïos, et Esther établit Mardokhaïos sur tous les biens d'Aman.
2 ...
3 Esther parla de nouveau devant le roi,
elle s'effondra à ses pieds, elle pleura et l'implora
d’écarter la méchanceté d’Hāmān, l'Agagite
et le dessein qu'il avait conçu contre les Juifs.
3 Et à nouveau elle s'adressa au roi, tomba à ses pied, et requerra de lui d'ôter la malveillance d'Aman et tout ce qu'il avait fait aux Juifs.
3 Et comme elle n'était pas satisfaite, elle tomba aux pieds du roi,
elle pleura et lui parla, en le priant qu'il ordonne
de faire disparaître la méchanceté d'Aman l'Agagite
et des misérables machinations qu'il avait conçues contre les Juifs.
4 Le roi tendit à Esther le sceptre d'or de sa main,
et Esther se leva et se tint debout devant le roi.
4 Le roi étendit son sceptre d'or vers Esther, et Esther se releva pour se tenir près du roi.
4 Et lui, selon la coutume, tendit de sa main le sceptre d'or
par lequel sera montré le signe de sa clémence,
et se relevant, elle se tint debout devant lui,
5 Et elle dit :
— Si le roi le trouve bon et si j’ai trouvé grâce devant lui,
si la chose paraît juste devant le roi et si je suis agréable à ses yeux,
qu’on écrive pour révoquer les lettres conçues par Aman, fils d’Amadathe, l'agagite,
qu'il a écrites pour anéantir les Juifs qui sont dans toutes les provinces du roi.
5 Et Esther dit : — S'il te plaît et si j'ai trouvé grâce, qu'on envoie retourner la lettre expédiée par Aman pour faire périr les Juifs qui sont dans ton royaume.
5 et dit :
— S'il plaît au roi, et si j'ai trouvé grâce devant ses yeux,
si ma supplication ne lui paraît pas contraire,
je t'implore pour que les anciennes lettres d'Aman, traître et ennemi des Juifs,
par lesquelles il avait prescrit qu'ils périssent, dans toutes les provinces du roi, soient corrigées par de nouvelles lettres.
6 Car comment supporterais-je de voir le malheur qui atteindrait mon peuple, et comment supporterais-je de voir l’anéantissement de ma race ?
6 ...
6 Car comment pourrais-je supporter la mise à mort et le meurtre de mon peuple ?
7 Le roi Assuérus dit
Vrépondit à la reine Esther et au Juif Morᵉdŏkay
VMardochée : — Voici, la
VLa maison d'Hāmān
VAman, j’ai l'ai donné à Esther et il a été pendu au bois
Vj'ai ordonné que lui-même fût attaché à la croix, pour avoir porté la main contre les Juifs.
7 Et le roi s'adressa à Esther : — Si j'ai donné toutes les possessions d'Aman, que je t'ai gratifiée et que je l'ai pendu au bois, parce qu'il a porté la main sur les Juifs, que cherches-tu encore à obtenir ?
7 ...
8 Vous, écrivez en faveur des Juifs comme il vous paraîtra bon, au nom du roi,
et scellez avec l’anneau du roi,
car un écrit qui a été écrit au nom du roi et scellé avec l’anneau du roi ne peut être révoqué.
8 Écrivez, vous aussi, en mon nom comme il vous plaira, et scellez avec mon anneau ; car tout ce qui est écrit sur prescription du roi et scellé avec mon anneau, il ne leur est permis de le contredire.
8 Écrivez donc aux Juifs comme il vous plaira, au nom du roi,
en scellant la lettre avec mon anneau.
Car l'usage était que les missives, qui étaient envoyées au nom du roi, et scellées de son anneau,
personne n'osait s'y opposer.
9 Et les scribes Vet les copistes du roi furent
Vayant été appelés,
en ce temps-là, au
Vc'était alors le temps du troisième mois, qui est le mois de
Vappelé Sivan
Vsivan,
le vingt-troisième Vjour de ce mois, et il fut écrit
Vles lettres furent écrites,
selon Mtout ce qu’ordonna
Vavait voulu Mardochée, aux Juifs et aux satrapes
Vprinces, aux gouverneurs
Vprocurateurs et aux chefs des provinces
Vjuges
qui [sont] de l’Inde jusqu'à Kush, cent vingt-sept provinces,
Vdirigeaient les cent vingt-sept provinces, de l’Inde jusqu'à l'Éthiopie,
à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue,
Và une province et à l'autre, à un peuple et à l'autre, selon sa langue et son écriture,
et aux Juifs, selon leur écriture et selon leur langue
Vafin qu'ils puissent les lire et les entendre.
9 Et les scribes furent appelés
au premier mois qui est Nisan,
le vingt-troisième [jour] de la même année, et il fut écrit
aux Juifs ce qui avait été ordonné aux économes et aux chefs des satrapes,
depuis l’Inde jusqu'à l'Éthiopie, cent vingt-sept satrapies,
région par région selon leur langue.
9 Et les scribes du roi furent appelés en ce temps-là, au troisième mois qui est le mois de ḥaziran, le vingt-troisième [jour] de ce mois et il fut écrit tout ce qu'écrivit Mardochée aux Juifs aux grands officiers et aux seigneurs et aux princes des provinces, depuis la Judée jusqu'à Kush, cent vingt-sept provinces,
à [chaque] province selon son écriture, et à [chaque] peuple selon sa langue, et aux Juifs selon leur écriture et selon leur langue.
10 On écrivit au nom du roi Assuérus, et on scella avec l’anneau du roi,
et on envoya des lettres par des courriers à cheval, montés sur des coursiers de l’État, nés des haras royaux.
10 On l'écrivit donc au nom du roi, on le scella de son anneau, et on fit expédier la lettre par les secrétaires,
10 Ces mêmes missives qui étaient envoyées au nom du roi furent scellées de son anneau,
et envoyées par les courriers de l'État qui, parcourant toutes les provinces, devancèrent les anciennes lettres par de nouvelles dépêches.
11 Le roi y permettait aux Juifs, dans toute ville,
de se rassembler et de défendre leur vie,
de détruire, de tuer et d'exterminer, avec enfants et femmes, toute force du peuple et de la province qui les combattrait, et de piller leurs biens,
11 où il leur prescrivit d'user de leur lois, de se défendre et d'en user avec leurs ennemis et leurs adversaires comme ils le voudraient,
11 Le roi y enjoignit qu'on aille trouver les Juifs par toutes les villes,
et qu'on leur ordonne de se rassembler en un seul [corps], pour qu'ils défendent leur vie,
et qu'ils tuent et détruisent tous leurs ennemis, avec leurs femmes, leurs enfants et toutes leurs maisons,
12 en un seul jour, dans toutes les provinces du roi Assuérus,
le treizième [jour] du douzième mois, c'est-à-dire le mois d’Adar.
12 en un seul jour dans tout le royaume d'Artaxerxès, le treizième du douzième mois, qui est [le mois d']Adar.
12 et il fut établi, à travers toutes les provinces, un même jour de vengeance,
c'est-à-dire le treizième du douzième mois, adar.
12a
12a Ce qui suit est une copie de cette lettre :
12b
12b Artaxerxès, le grand roi, salue les gouverneurs des provinces en cent vingt-sept satrapies, de l’Inde à l’Éthiopie, et ceux qui ont à cœur nos intérêts.
12b
12c
12c Beaucoup, qui étaient sans cesse honorés par l'abondante bonté de leurs bienfaiteurs, ont eu des pensées de grandeur,
et cherchent non seulement à maltraiter nos sujets, mais ne pouvant supporter la satiété, fomentent encore des complots contre leurs bienfaiteurs.
12c
12d
12d Et non seulement ils bannissent la reconnaissance d'entre les hommes,
mais emportés par l'emphase d'[hommes] étrangers au bien,
ils supposent même qu'ils échapperont
à la justice, ennemie du mal, du Dieu qui toujours voit toutes choses.
12d
12e
12e Et souvent, beaucoup de ceux qui sont au pouvoir, amis [du roi] aux mains desquels il a confié ses affaires, une mauvaise exhortation les a rendus complices d'un sang innocent, en les impliquant dans des maux irrémédiables,
12e
12f
12f [exhortation] de gens qui, par le fallacieux mensonge de la méchanceté, et son faux raisonnement, ont trompé la prudence innocente des gouvernants.
12f
12g
12g Or on peut observer [cela] non tant dans les histoires anciennes que nous avons transmises, qu'en cherchant à vos pieds des actes impies accomplis par la peste de ceux qui sont indignement au pouvoir.
12g
12h
12h Et nous promettons d'assurer, à l’avenir, la tranquillité et la paix pour tous les hommes dans le royaume,
12h
12i
12i opérant les changements et jugeant les choses qui viennent à notre vue toujours avec une réponse très mesurée.
12i
12l
12l éprouva la bienveillance que nous avons envers tout peuple, au point qu'il fut proclamé « notre père »
et, honoré par la prosternation de tous, d'être la seconde image du trône royal.
12l
12r
12r Vous ferez donc bien de ne pas faire usage des lettres envoyées par Aman, fils d’Amadathos,
parce que celui qui a fait cela a été crucifié aux portes de Suse avec toute sa maison,
Dieu qui gouverne tout ayant bientôt rendu le jugement qui était digne de lui,
12r
12s
12s et, ayant fait une copie de cette lettre en tous lieux avec liberté,
de permettre aux Juifs de suivre leurs lois,
et de leur prêter main forte,
pour qu’au moment de détresse, ils repoussent ceux qui s'opposent à eux,
au treizième jour du douzième mois Adar, le jour même.
12s
12t
12t Car pour eux, Dieu qui a pouvoir sur toutes choses a changé ce [jour] de ruine du peuple élu en joie.
12t
12u
12u Et vous donc, célébrez parmi vos fêtes éponymes [ce] jour marqué d'un signe avec pleine réjouissance,
afin que maintenant et à l'avenir, le salut soit sur nous et sur tous les Perses de bonne volonté,
mais qu'à ceux qui complotent contre nous revienne le souvenir de [leur] ruine.
12u
12x
12x Et toute ville ou toute région, en un mot, qui n’aura pas agi ainsi, sera dévastée avec colère par la lance et par le feu,
elle sera rendue non seulement inaccessible aux hommes, mais odieuse même aux bêtes sauvages et aux oiseaux, pour tout le temps.
12x
13 Afin que le décret fût rendu dans toutes les provinces, une copie de l'écrit fut portée à la connaissance de tous les peuples,
pour que les Juifs fussent prêts, ce jour-là, à se venger de leurs ennemis.
13 Les copies furent exposées à vue d'œil dans tout le royaume, et tous les Juifs d'être prêts pour ce jour à combattre leurs opposants.
13 On fit un résumé de la lettre, pour que dans toutes les terres et dans tous les peuples qui se trouvaient sous l'autorité d'Assuérus, on sache
que les Juifs se préparaient à tirer vengeance de leurs ennemis.
14 Les courriers, montés sur des coursiers de l’État, sortirent en hâte, pressés par la parole du roi
et l'édit fut rendu à Suse, la capitale.
14 Les cavaliers sortirent donc en hâte accomplir les paroles du roi. Le décret fut exposé à Suse.
14 Les courriers rapides partirent, apportant les dépêches,
et l'édit du roi fut affiché à Suse.
15 Et Morᵉdŏkay sortit de devant le roi avec un vêtement royal
bleu et blanc,
une grande couronne d'or,
et un manteau de lin et de pourpre,
et la ville de Suse poussait des cris de joie et se réjouissait.
15 Quant à Mardokhaïos, il sortit revêtu du vêtement royal avec une couronne d'or et un bandeau de lin pourpre. À sa vue, ceux de Suse se réjouirent.
15 Or Mardochée, sortant du palais et de devant le roi, resplendissait des vêtements royaux,
d'hyacinthe et d'air,
portant sur sa tête une couronne d'or,
et vêtu d'un manteau de soie et de pourpre,
et toute la ville exultait et était en joie.
16 Pour les Juifs il y avait lumière et joie, allégresse et honneur.
16 Et il y eut lumière pour les Juifs, et allégresse ;
16 Et pour les Juifs, une nouvelle lumière sembla se lever, joie, honneur et liesse.
17 Et dans chaque province et dans chaque ville, partout où l'ordre du roi et son décret atteignaient,
joie et allégresse pour les Juifs, banquet et jours de fête,
et beaucoup de gens parmi les peuples du pays se firent Juifs,
car la crainte des Juifs était tombée sur eux.
17 et en chaque ville et province où était exposé le décret, où était exposé l'arrêt, joie et allégresse pour les Juifs, banquet et allégresse, et nombre de peuples se firent circoncire et juifs par crainte des Juifs.
17 Chez tous les peuples, villes et provinces, où les ordres du roi parvenaient,
joie prodigieuse, festins, banquets et jours de fête,
à tel point que nombre de gens d'autres nations et coutumes se joignirent à leur religion et à leurs rites,
car le nom juif les remplissait tous d'une grande terreur.
18
9,1 Au douzième mois, c'est-à-dire le mois d’Adar,
le treizième jour, où l’ordre du roi et son édit allaient être exécutés,
jour où les ennemis des Juifs avaient espéré triompher d'eux,
la situation s'inversa,
car les Juifs triomphèrent de ceux qui les haïssaient.
1 Car au douzième mois, le treizième [jour] du mois, qui est [le mois d']Adar, on présenta la lettre écrite par le roi.
1 Anisi le douxième mois qu'on appelle adar, nous l'avons déjà dit,
le treizième jour, alors que se préparait le meutre de tous les Juifs,
et que leurs ennemis étaient avides de sang,
les Juifs, au contraire, commencèrent à être plus forts,
et à triompher de leurs adversaires.
9,2 Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes et dans toutes les provinces du roi Assuérus,
pour porter la main sur ceux qui cherchaient leur malheur,
et personne ne tint devant eux, car la crainte [des Juifs] était tombée sur eux.
2 En ce même jour périrent les adversaires des Juifs ; car personne ne s'opposa par crainte d'eux.
2 Ils se rassemblèrent dans chaque ville, place forte et lieu,
pour porter la main sur leurs ennemis et persécuteurs,
et nul n'osa leur résister, car la crainte de leur grandeur avait pénétré tous les peuples.
9,3 Tous les princes des provinces, les satrapes, les gouverneurs
et les fonctionnaires du roi assistaient les Juifs,
car la crainte de Morᵉdŏkay était tombée sur eux.
3 En effet, chefs des satrapes, gouverneurs et fonctionnaires royaux honoraient les Juifs ; car la crainte de Mardokhaïos les envahissait.
3 Même les juges des provinces, les chefs et les procurateurs,
toute dignité qui était à la tête de lieux et de charges, élevaient les Juifs,
par crainte de Mardochée.
9,4 Car Mardochée était grand dans la maison du roi
et sa renommée se répandait dans toutes les provinces,
car cet homme, Mardochée, allait toujours grandissant.
4 Car le décret du roi eut des retombées sur son renom dans tout le royaume.
4 Ils savaient qu'il était prince du palais, et avait beaucoup de pouvoir,
et le bruit de son nom aussi croissait de jour en jour,
et il volait sur toutes les bouches.
9,5 Les Juifs frappèrent parmi tous leurs ennemis à coups d'épée, [ce fut] un massacre et une destruction,
ils firent selon leur gré à ceux qui les haïssaient.
5
5 Ainsi les Juifs frappèrent leurs ennemis d'un grand coup et les tuèrent,
leur rendant ce qu'ils s'étaient préparés à leur faire,
9,6 Dans Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et exterminèrent cinq cents hommes
6 Et à Suse la ville les Juifs tuèrent cinq cents hommes :
6 au point que même à Suse, ils tuèrent cinq cent hommes,
en plus de dix des fils d'Aman, l'Agagite, l'ennemi des Juifs, dont voici les noms :
9,7 Met ils tuèrent Parᵉšanᵉdātā'
VPharsandatha, Dalᵉpôn
VDelphon, 'Asᵉpātā'
VPhermestha
7 Pharsannestaïn, Delphôn, Phasga
7 ...
9,8 Pôrātā'
GPhardatha
VPhorata, 'Ădalᵉyā'
GBarea
VAdalia, 'Ărîdātā'
GSarbakha
VAridatha
8 ...
9,9 Parᵉmašᵉtā'
GMarmasima
VÉphermesta, 'Ărîsay
GArouphaïos
VArisaï, 'Ăriday
GArsaïos
VAridaï et Wayᵉzātā'
GZabouthaïthan
VVaïzatha
9 ...
9,10 les dix fils d’Hāmān, fils d’Hamᵉdātā’, adversaire des Juifs. Mais ils ne mirent pas la main sur le butin.
10 les dix fils d'Aman fils d'Amadathos Bougaïos, l'ennemi des Juifs, et les dépouillèrent.
10 et lorsqu'ils les eurent tués, ils ne voulurent pas prendre de butin sur leurs biens.
9,11 Ce jour-là
VEt aussitôt, le nombre de ceux qui avaient été tués
Gdes trépassés dans Suse, M Vla capitale, vint à la connaissance du
fut livré au
Vfut rapporté au roi.
11 ...
9,12 Et le roi dit à la reine Esther : — Dans Suse, la capitale, les Juifs ont tué et exterminé cinq cents hommes
et les dix fils d’Aman,
et dans le reste des provinces du roi, qu'ont-ils dû faire !
Quel est ton souhait ? Il te sera accordé. Quelle est encore ta demande ? Elle sera accomplie.
12 Et le roi s'adressa à Esther : — Les Juifs ont fait périr dans Suse la ville cinq cents hommes ; à la périphérie comment penses-tu en user ? Que donc requerrais-tu encore et qu'en sera-t-il pour toi ?
12 Et celui-ci dit à la reine : — Dans la ville de Suse, les Juifs ont tué cinq cent hommes
outre les dix fils d'Aman.
Quelle grandeur penses-tu qu'atteigne leur massacre, dans toutes les provinces ?
Que demandes-tu encore, et que veux-tu que j'ordonne de faire ?
9,13 Esther répondit :
— Si le roi le trouve bon, qu’il soit accordé aux Juifs qui sont à Suse de faire encore demain selon le décret d’aujourd’hui,
et les dix fils d'Aman, qu'on les pende au bois.
13 Et Esther dit au roi : — Que soit accordé aux Juifs d'en user de même demain, de sorte à pendre les dix fils d'Aman.
13 Elle répondit :
— S'il plaît au roi, qu'on donne pouvoir aux Juifs de faire encore demain ce qu'ils ont fait aujourd'hui à Suse,
et qu'on pende au gibet les dix fils d'Aman.
9,14 Le roi ordonna de faire ainsi :
un décret fut Vaussitôt affiché dans Suse,
et les dix fils d'Aman furent pendus.
14 Et on s'en remit pour qu'il en soit ainsi aux Juifs de la ville et on exposa que les corps des fils d'Aman soient pendus.
14 ...
9,15 Et les Juifs qui étaient à Suse, se rassemblèrent de nouveau
Vs'étant rassemblés, le quatorzième jour du mois d’Adar,
et tuèrent
Von tua dans Suse trois cents hommes,
mais ils ne mirent pas la main sur le butin
Vleurs biens ne furent pas pillés par eux.
15 Et les Juifs dans Suse se rassemblèrent le quatorzième [jour] d'Adar et tuèrent trois cents hommes et les dépouillèrent.
15 ...
9,16 Et le reste des Juifs qui [étaient] dans les provinces du roi
Gle royaume s'assemblèrent,
pour tenir debout pour leur vie et [obtenir]
Get ils se portèrent mutuellement secours, et prirent du repos de leurs ennemis,et pour tuer
Gcar ils avaient tué
parmi ceux qui les haïssaient soixante-quinze mille
Gquinze mille d'entre eux au treizième [jour] d'Adar
mais ils ne mirent pas leur main au pillage
Gn'avaient rien pillé.
16 Mais à travers toutes les provinces qui étaient soumises à la juridiction du roi,
les Juifs se tinrent droits pour défendre leur vie, tandis que leurs ennemis et leurs persécuteurs étaient tués,
dans une quantité telle que soixante-quinze mille morts furent comptés,
sans que nul ne touchât rien de leurs biens.
16 Et le reste des Juifs, qui [étaient] dans les provinces du roi, s'assemblèrent pour tenir debout pour leur vie et [obtenir] du repos de leurs ennemis, et pour tuer parmi ceux qui les haïssaient soixante-quinze mille [hommes], mais ils ne mirent pas leurs mains au pillage.
9,17 [Cela se passa] le treizième jour du mois d’Adar,
et le quatorzième [jour] du mois
ils se reposèrent,
et ils en firent un jour de festin et de joie.
17 Et ils reposèrent le quatorzième [jour] du même mois, et ils passaient ce jour de repos avec joie et allégresse.
17 Le treizième jour du mois d'adar
fut pour tous le premier de l'extermination,
et le quatorzième jour ils cessèrent le massacre.
Ils en firent une fête solennelle,
en sorte qu'ils passaient tout ce temps, ensuite, en festins, joie et banquets.
9,18 Et les Juifs qui étaient à Suse, se rassemblèrent
le treizième et le quatorzième jour,
se reposèrent le quinzième,
et ils en firent un jour de festin et de joie.
18 Quant aux Juifs dans Suse la ville, il se rassemblèrent le quatorzième [jour] aussi et ne se reposèrent pas ; ils passèrent le quinzième avec joie et allégresse.
18 Et ceux qui avaient perpétré le massacre dans la ville de Suse
s'appliquèrent au massacre le treizième et le quatorzième jours de ce même mois,
mais le quinzième jour, ils cessèrent de frapper,
et ils firent de ce même jour un jour sacré, de festins et de joie.
9,19 C’est pourquoi les Juifs de la campagne, qui habitent des villes ouvertes,
font du quatorzième jour du mois d’Adar [un jour] de joie, de festin et un jour de fête,
et s'envoient des portions les uns aux autres.
19 Pour cela donc les Juifs dispersés dans tout le territoire à l'extérieur, passent un heureux quatorzième jour d'Adar avec allégresse à envoyer chacun des portions au voisin, alors que les habitants des grandes villes passent aussi un heureux quinzième jour d'Adar à envoyer des portions aux voisins.
19 Mais les Juifs qui demeuraient dans des villages sans remparts et dans des maisons à la campagne
fixèrent le quatorzième jour du mois d'adar comme jour de banquets et de joie,
si bien qu'ils exultent en ce jour et s'envoient les uns aux autres des parts de festin et de nourriture.
9,20 Et ainsi, Morᵉdŏkay
VMardochée écrivit Vtout cela, et il envoya des lettres
Vaprès en avoir fait une lettre, il l'envoya à tous les Juifs
qui étaient
Vdemeuraient dans toutes les provinces du roi Assuérus
Vroi,
à ceux qui étaient près et
Vcomme à ceux qui étaient loin
20 Mardokhaïos écrivit ces paroles sur un livre pour l'expédier aux Juifs, tous ceux qui étaient dans le royaume d'Artaxerxès, à ceux près et à ceux loin,
20 ...
9,21 afin de leur prescrire de célébrer le quatorzième jour du mois d'Adar et le quinzième jour,
d'année en année,
21 qu'ils ont établis ces jours comme joyeux et qu'ils passent le quatorzième et le quinzième [jour] d'Adar
21 afin qu'ils se donnent le quatorzième et le quinzième jours du mois d'adar pour fêtes,
et qu'à chaque nouvelle année, ils les célèbrent par des honneurs solennels,
9,22 comme étant les jours où les Juifs avaient obtenu du repos de leurs ennemis
et le mois où s'étaient changés pour eux la tristesse en joie, et le deuil en jour de fête,
et de faire de ces jours, des jours de festin et de joie,
où l'on s’envoie des portions les uns aux autres
et où [l’on distribue des dons] aux pauvres.
22 car en ces jours les Juifs avaient pris du repos de leurs ennemis, et le mois (qui était [le mois d']Adar), durant lequel ils étaient passés de l'affliction à la joie, d'un jour de chagrin à un jour de joie, de passer tout entier des jours heureux de noces et d'allégresse à envoyer des portions aux amis et aux mendiants.
22 parce qu'en ces jours-mêmes, les Juifs se vengèrent de leurs ennemis,
que le deuil et la tristesse se sont changés en gaieté et en réjouissance,
pour que ceux-ci fussent des jours de festin et de joie,
et qu'ils s'envoyassent les uns aux autres des parts des nourritures, et que de petits présents fussent donnés aux pauvres.
9,23 Les Juifs confirmèrent [pour usage]
Vse donnèrent en rite solennel
Vtout ce qu’ils avaient déjà
Ven ce temps commencé de faire,
et ce que Mardochée leur avait écrit
Vavait commandé de faire dans ses lettres.
23 Et les Juifs en firent bon accueil, selon ce que leur avait écrit Mardokhaïos,
23 ...
9,24 Car Hāmān, fils d’Hamᵉdātā’, l'Agagite, adversaire de tous les Juifs,
avait tramé contre les Juifs de les exterminer,
et il avait jeté le pur, c’est-à-dire le sort, afin de les faire périr et de les exterminer.
24 comme Aman, fils d'Amadathos, le Macédonien, les avait combattu, lorsque qu'il avait pris une décision et fait un tirage au sort pour les faire disparaître,
24 Car Aman, fils d'Amadath, de la souche d'Agag, ennemi et adversaire des Juifs,
avait médité le mal contre eux pour les tuer et les détruire,
et il avait jeté phur, que l'on traduit dans notre langue par sort.
9,25 Quand [Esther] vint devant
VPuis Esther entra chez le roi,
il ordonna par lettre
V suppliant que ses entreprises soient empêchées par les lettres du roi,
que son dessein méchant,
Vet que le mal qu'il avait médité contre les Juifs, revînt
V revienne sur sa tête.
Et
VEt enfin, ils le pendirent à un bois
Vl'attachèrent sur une croix lui et ses fils.
25 Et comme il était entré devant le roi
en disant de pendre Mardokhaïos ; les si grands maux qu'il avait envisagé entreprendre contre les Juifs furent sur lui
et lui fut pendu ainsi que ses enfants.
25 Et quand Esther entra devant le roi, l'[ordre] écrit/le scribe dit : — Que les desseins mauvais retournent sur la tête de [celui] qui a eu ces desseins contre les Juifs. Et ils le pendirent, lui et ses fils, sur des arbres/poteaux.
9,26 C’est pourquoi on appela ces jours Pourim, du nom de pur.
C'est pourquoi, à cause de toutes les paroles de cette lettre
de ce qu'ils avaient vu, et à cause de ce qui leur était arrivé,
26 Pour cela ces jours furent appelés Phrourai à cause des sorts, parce que dans leur langue on les appelle Phrourai, à cause de toutes les paroles de cette lettre, de tout ce qu'ils ont subi à cause de cela, et de tout ce qui leur est arrivé.
26 Et depuis ce temps-là, ces jours sont appelés Purim, c'est-à-dire, jours des Sorts
parce que le phur, c'est-à-dire le sort, avait été jeté dans l'urne
et tout ce qui s'est passé est conservé dans le rouleau d'une lettre, c'est-à-dire de ce livre.
9,27 les Juifs se prescrivirent
et acceptèrent pour eux, pour leurs descendants et pour tous ceux qui se joindraient à eux,
de ne pas négliger de célébrer ces deux jours,
selon [ce qui est] écrit et le temps [fixé]
d'année en année.
27 Et les Juifs l'établirent et le reçurent pour eux, pour leur semence et pour ceux qui se joindraient à eux, et n'en usent pas autrement ; les jours [sont] une commémoration imposée de génération en génération, et pour chaque ville, patrie et province.
27 Ils l'acceptèrent, et cela devint ensuite immuable.
Les Juifs se prescrivirent, pour eux et pour leur semence,
et pour tous ceux qui voudraient s'attacher à leur religion
de ne permettre à personne de passer ces deux jours sans la fête solennelle
que l'écriture atteste, et que demandent les temps fixés,
dans les années qui se suivent à l'infini.
9,28 Et ces jours seraient commémorés et célébrés,
de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province
et dans chaque ville, et ces jours des Pourim ne seraient jamais négligés au milieu des Juifs
ni leur mémoire effacée dans leur postérité.
28 Ces jours de Phrourai sont célébrés de tout temps, et leur commémoration ne saurait être délaissée des générations
28 Ce sont là des jours que nul oubli ne détruira,
et que dans les générations successives célébreront toutes les provinces, sur toute la terre,
et il n'y a pas une seule ville où les jours des Purim, c'est-à-dire des Sorts, ne soient pas observés des Juifs
et de leur descendance, qui est liée par ces rites.
9,29 Et la reine Esther, fille d'Ăbîḥaîl
VAbiaïl, et le juif Morᵉdŏkay
VMardochée écrivirent Vencore une seconde missive
en toute puissance, pour confirmer une seconde fois cette lettre sur les Pourim
Vpour qu'avec un entier dévouement, ce jour soit, à l'avenir, consacré par des fêtes solennelles.
29 Et Esther la reine, fille d'Aminadab, et Mardokhaïos le Juif écrivirent tout ce qu'ils avaient fait et la confirmation de la lettre des Phrourai
29 ...
9,30 On envoya des lettres
VIls l'envoyèrent à tous les JuifsV qui vivaient dans les cent vingt-sept provinces du royaume d’Assuérus,
Vroi Assuérus,
paroles de paix et de loyauté,
Vpour qu'ils aient la paix et reçoivent la vérité
30 Ø
30 ...
9,31 pour prescrire ces jours des Pourim aux temps fixés,
comme les avaient prescrits pour eux le juif Mardochée et la reine Esther,
et comme ils les avaient prescrits pour eux-mêmes et pour leurs descendants
à l'occasion des jeûnes et de leurs lamentations.
31 Mardokhaïos et Esther l'avaient établis pour eux et pour les leurs, ayant établi aussi alors leur volonté sur leur jeûne ;
31 en observant les jours des Sorts, et pour qu'ils les célèbrent avec joie, en leur temps,
comme l'avaient établi Mardochée et Esther,
et comme ils leur avaient prescrit, à eux et à leur semence,
d'observer les jeûnes, les cris, et les jours des Sorts,
9,32 Et l’ordre d’Esther prescrivit cette institution des Pourim, et cela fut écrit dans le livre.
32 et Esther l'établit en parole pour l'éternité, et l'écrivit en souvenir.
32 et tout ce qui est contenu dans l'histoire du livre qui est appelé Esther.
10,1 Le roi M VAssuérus établit un tribut sur la terre
V la terre entière et sur les îles de la mer.
Gsur la mer.
Vsur toutes les îles de la mer,
1 ...
10,2 Tous les faits concernant sa puissance et ses exploits, et les détails sur la grandeur à laquelle le roi éleva Mardochée
GTant sa puissance que son audace, tant la richesse que la gloire de sa royauté,
cela n’est-il pas écrit dans le livre des Chroniques des rois de Médie et de Perse ?
G cela fut écrit dans le livre des rois des Perses et des Mèdes en mémorial.
2 lui dont la puissance et le pouvoir et la dignité et la sublimité auxquelles il éleva Mardochée
sont écrits dans les livres des Mèdes et des Perses,
2 ...
10,3 Car le Juif Mardochée était le premier ministre du roi Assuérus
G Mardochée succéda au roi Artaxerxès et fut grand dans la royauté
V ainsi que la manière dont Mardochée devint second après le roi Assuérus
considéré en même temps parmi
Gglorifié par
Vet grand parmi les Juifs, aimé M Vde la multitude de ses frères
recherchant le bien de son peuple et parlant pour le bonheur de toute sa semence.
Gil consuma sa vie pour le peuple entier.
VJ'AI TRADUIT FIDÈLEMENT CE QUI SE TROUVE DANS LE TEXTE HÉBREU. MAIS CE QUI SUIT, JE L'AI TROUVÉ ÉCRIT DANS L'ÉDITION COURANTE, OÙ IL EST CONTENU EN LANGUE GRECQUE ET EN CARACTÈRES GRECS. CEPENDANT IL Y AVAIT, APRÈS LA FIN DU LIVRE, LE CHAPITRE QUI SUIT, QUE NOUS AVONS MARQUÉ SELON NOTRE COUTUME D'UN OBÈLE, C'EST-A-DIRE D'UNE PETITE BROCHE.
3 ...
10,3a
3a GAlors Mardochée dit : — C’est Dieu qui a fait toutes ces choses !
10,3b
3b GJe me souviens en effet du songe que j’ai eu à ce sujet ; aucun trait de la vision n’est resté sans accomplissement :
10,3c
3c Gla petite source qui devint un fleuve, et la lumière qui se fit, et le soleil et la masse d’eau. Le fleuve, c’est Esther, que le roi a prise pour femme et qu’il a faite reine.
10,3d
3d GLes deux dragons, c’est moi et Aman.
10,3e
3e GLes peuples, sont ceux qui s’étaient réunis pour détruire le nom des Juifs ;
10,3f
3f Get mon peuple, c’est Israël qui a crié vers Dieu et qui a été sauvé. Ainsi le Seigneur a sauvé son peuple, et il nous a délivrés de tous ces maux ; Dieu a fait des miracles et de grands prodiges, comme il n’en est point arrivé parmi les peuples.
10,3g
3g GA cet effet, il a préparé deux sorts ; un pour le peuple de Dieu et un pour tous les peuples.
10,3h
3h GEt ces deux sorts sont venus à l’heure, au temps et au jour du jugement, marqués devant Dieu pour tous les peuples.
10,3i
3i GEt Dieu s’est souvenu de son peuple, et il a rendu justice à son héritage.
10,3k
3k GEt ces jours du mois d’Adar, le quatorzième et le quinzième de ce mois, seront célébrés par eux en assemblée, avec joie et allégresse devant Dieu, durant les générations à perpétuité, dans Israël son peuple.
10,3l GLa quatrième année du règne de Ptolémée et de Cléopâtre, Dosithée, qui se disait prêtre et de la race de Lévi, ainsi que Ptolémée son fils, apporta cette lettre des Phrouraï, qu’ils dirent être authentique et avoir été traduite par Lysimaque fils de Ptolémée, résidant à Jérusalem.
3l ∅
10,4 ...
4 ÷ Alors Mardochée dit : — C’est Dieu qui a fait toutes ces choses !
10,5 ...
5 ÷ Je me souviens en effet du songe que j’ai eu à ce sujet
÷ rien de tout cela n’est resté sans accomplissement :
10,6 ...
6 ÷ la petite source qui devint un fleuve,
÷ et la lumière qui se fit, et le soleil et la masse d’eau.
÷ Le fleuve, c’est Esther, que le roi a prise pour femme et qu’il a faite reine.
10,7 ...
7 ÷ Les deux dragons, c’est moi et Aman.
10,8 ...
8 ÷ Les peuples qui s’étaient réunis, ce sont ceux qui s'efforcèrent de détruire le nom des Juifs
10,9 ...
9 ÷ et mon peuple, c’est Israël qui a crié vers Dieu et le Seigneur sauva son peuple
÷ et nous délivrera de tous nos malheurs ;
÷ il a fait de grands signes et des prodiges parmi les nations
10,10 ...
10 ÷ et il a préparé deux sorts :
÷ l'un pour le peuple de Dieu et l'autre pour toutes les nations.
10,11 ...
11 ÷ Chacun des deux sorts est arrivé, au jour marqué devant Dieu depuis ce temps-là, pour l'ensemble des peuples
10,12 ...
12 ÷ et le Seigneur s’est souvenu de son peuple, il a fait miséricorde à son héritage !
10,13 ÷ Et l'on observera ces jours au mois d’Adar
Vadar, le quatorzième et le quinzième jour de ce même mois,
÷ rassemblés avec beaucoup de zèle et de joie en un unique concours de peuple
÷ pour toutes les générations à venir du peuple d'Israël !
11.1 ÷ La quatrième année du règne de Ptolémée et de Cléopâtre, Dosithée, qui se disait prêtre et de la race de Lévi, ainsi que Ptolémée son fils, apporta cette lettre des Phurim, qu’ils dirent être authentique et avoir été traduite par Lysimaque fils de Ptolémée, résidant à Jérusalem.
CE QUI SUIT ÉTAIT LE COMMENCEMENT DE L'ÉDITION COURANTE MAIS NE SE TROUVE NI DANS L'HÉBREU NI CHEZ AUCUN INTERPRÈTE
11.2. ÷ La deuxième année du règne d'Artaxerxès le Grand, le premier jour du mois de Nisan, Mardochée, fils de Jaïr, fils de Séméi, fils de Quis, de la tribu de Benjamin vit en songe
11.3. ÷ un Juif qui habitait la ville de Suse, grand homme, et parmi les premiers de la cour du roi.
11.4. ÷ Il était du nombre des captifs que Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait emmenés de Jérusalem avec Jéconias, roi de Juda ;
11.5. ÷ et voici quel fut son songe : des voix, des tumultes, des tonnerres, des tremblements de terre et des perturbations se répandirent sur la terre.
11.6. ÷ Voici deux grands dragons prêts à se battre l'un contre l'autre,
11.7. ÷ et à leur clameur, toutes les nations s'excitèrent pour combattre la race des justes.
11.8. ÷ Et ce fut un jour de ténèbres et de séparation, de tribulation et de détresse, et de crainte sur la terre.
11.9. ÷ Et la race des justes était troublée par la peur de ses propres maux, et se préparait à la mort.
11.10. ÷ Ils clamèrent à Dieu, et comme ils criaient, une petite fontaine devint un très grand fleuve, et déborda en de nombreuses eaux.
11.11. ÷ La lumière et le soleil se levèrent, et les humbles furent exaltés, et ils dévorèrent les glorieux.
11.12. ÷ Lorsque Mardochée eut vu cela, et qu'il se leva de sa couche, il pensa à ce que Dieu ferait, et il le fixa dans son âme, désireux de savoir ce que ce songe devait signifier.
12.1 ÷ En ce temps-là, il demeurait à la cour du roi avec Gabatha et Thara, eunuques du roi, qui étaient portiers du palais.
12.2 ÷ Et comme il comprenait leurs desseins, et qu'il avait diligemment examiné leurs projets, il apprit qu'ils se préparaient à porter la main sur le roi Artaxerxès, et il en fit part au roi
12.3 ÷ qui les fit interroger tous les deux, et après qu'ils eurent confessé, il ordonna qu'ils soient mis à mort.
12.4 ÷ Le roi dressa un procès-verbal de ce qui s'était passé, et Mardochée mit aussi la mémoire de la chose par écrit.
12.5 ÷ Le roi lui ordonna de demeurer dans la cour du palais, et lui donna des présents pour cette information.
12.6 ÷ Mais Aman, fils d'Amadath le Bugite, était en grand honneur auprès du roi, et voulait nuire à Mardochée et à son peuple, à cause des deux eunuques du roi qui avaient été exécutés.
JUSQU'ICI L'AVANT-PROPOS
CE QUI SUIT AVAIT ÉTÉ MIS À L'ENDROIT DU ROULEAU OÙ IL EST ÉCRIT Et ils pillèrent leurs biens OU leurs richesses CE QUE NOUS AVONS TROUVÉ DANS LA SEULE ÉDITION COURANTE
13.1 ÷ Et voici un exemplaire de la lettre : Artaxerxès, grand roi qui règne de l'Inde à l'Éthiopie, aux princes et aux gouverneurs des cent vingt-sept provinces qui sont soumises à son empire, salut.
13.2 ÷ Alors que je régnais sur de nombreuses nations et que j'avais placé le monde entier sous ma domination, je n'ai pas voulu abuser de la grandeur de mon pouvoir, mais j'ai gouverné mes sujets avec clémence et indulgence, afin qu'ils puissent vivre dans le repos, sans aucune terreur, et jouir de la paix, qui est désirée par tous les hommes.
13.3 ÷ Mais lorsque j'interrogeai mes conseillers sur la manière d'y parvenir, l'un d'eux, qui surpassait les autres en sagesse et en fidélité, et qui était le second après le roi, du nom d'Aman,
13.4 ÷ m'indiqua qu'il y avait un peuple dispersé dans le monde entier, qui usait de lois nouvelles, agissait contre les coutumes de toutes les nations, méprisait les commandements du roi, et violait par son opposition la concorde de toutes les nations.
13.5 ÷ C'est pourquoi, ayant appris cela, et voyant une nation se révolte contre tout le genre humain en usant de lois perverses, en allant contre nos commandements, et en troublant la paix et la concorde des provinces qui nous sont soumises,
13.6 ÷ nous avons ordonné que tous ceux qu'Aman, qui est chef de toutes les provinces, qui est second après le roi, et que nous honorons comme un père, aura désignés, soient exterminés par leurs ennemis, avec leurs femmes et leurs enfants, et que personne n'ait pitié d'eux, le quatorzième jour d'Adar
Vadar, du douzième mois de cette année, sans que personne en ait compassion ;
13.7 ÷ pour que ces néfastes hommes, descendant en enfer en un jour, puissent rendre à notre empire la paix qu'ils avaient troublée.
JUSQU'ICI L'EXEMPLAIRE DE LA LETTRE
CE QUI SUIT JE L'AI TROUVÉ ÉCRIT APRÈS L'ENDROIT OÙ SE LIT et Mardochée, s'en allant, fit tout ce que lui avait mandé Esther TOUTEFOIS CELA NE SE TROUVE NI DANS L'HÉBREU NI CHEZ AUCUN INTERPRÈTE
13.8. ÷ Mais Mardochée implora le Seigneur, se souvenant de toutes ses œuvres,
13.9 ÷ et dit : — Seigneur, Seigneur, roi tout-puissant, toutes choses sont en ton pouvoir, et nul ne peut résister à ta volonté, si tu décides de sauver Israël.
13.10 ÷ Tu as fait le ciel et la terre, et tout ce qui est sous la voûte céleste.
13.11 ÷ Tu es le Seigneur de toutes choses, et nul ne peut résister à ta majesté.
13.12 ÷ Tu connais tout, et tu sais que ce n'est ni par orgueil, ni par mépris, ni par désir de gloire, que j'ai refusé d'adorer l'orgueilleux Aman,
13.13 ÷ (car j'aurais volontiers, pour le salut d'Israël, embrassé les traces de ses pieds),
13.14 ÷ mais j'ai craint de transférer l'honneur de mon Dieu à un homme, et d'adorer quelqu'un d'autre que mon Dieu.
13.15 ÷ Maintenant donc, Seigneur, roi, Dieu d'Abraham, aie pitié de ton peuple, car nos ennemis veulent nous détruire et anéantir ton héritage.
13.16 ÷ Ne méprise pas ta part, que tu as rachetée d'Égypte pour toi.
13.17 ÷ Exauce ma supplication, et sois propice envers ton lot et ton héritage, et change notre deuil en joie, pour que, de notre vivant, nous louions ton nom, Seigneur, et ne ferme pas la bouche de ceux qui te louent.
13.18 ÷ Et tout Israël, dans un même esprit et une même supplication, cria au Seigneur, parce qu'une mort certaine les menaçait.
14.1 ÷ La reine Esther eut aussi recours au Seigneur, craignant le danger qui se présentait ;
14.2 ÷ et après avoir déposé ses vêtements royaux, elle revêtit des habits de pleurs et de deuil ; au lieu de divers onguents précieux, elle se couvrit la tête de cendres et de fumier, et elle humilia son corps par des jeûnes ; et tous les endroits où elle avait l'habitude de se réjouir auparavant, elle les remplit de ses cheveux arrachés.
14.3 ÷ Et elle suppliait le Seigneur, Dieu d'Israël, disant : — Mon Seigneur, qui seul es notre roi, aide-moi, moi qui suis abandonnée, et qui n'ai d'autre secours que toi.
14.4 ÷ Mon danger est dans mes mains.
14.5 ÷ J'ai appris de mon père que toi, Seigneur, tu as pris Israël d'entre toutes les nations, et nos pères d’entre tous leurs ancêtres, pour les posséder comme un héritage éternel, et tu leur as fait ce que tu avais promis.
14.6 ÷ Nous avons péché sous tes yeux, et c'est pourquoi tu nous as livrés entre les mains de nos ennemis ;
14.7 ÷ car nous avons honoré leurs dieux. Tu es juste, Seigneur.
14.8 ÷ Et maintenant ils ne se contentent pas de nous opprimer par une servitude des plus dures, mais attribuant la force de leurs mains à la puissance de leurs idoles,
14.9 ÷ ils veulent changer tes promesses, détruire ton héritage, fermer la bouche de ceux qui te louent, et éteindre la gloire de ton temple et de ton autel,
14.10 ÷ pour ouvrir la bouche des nations, pour louer la force des idoles, et pour glorifier à jamais un roi charnel.
14.11 ÷ Ne donne pas, Seigneur, ton sceptre à ceux qui ne sont rien, de peur qu'ils ne rient de notre ruine ; mais retourne leur conseil contre eux-mêmes, et détruis celui qui a commencé à se déchaîner contre nous.
14.12 ÷ Souviens-toi, Seigneur, et montre-toi à nous au temps de notre tribulation, et donne-moi la confiance, Seigneur, roi des dieux et de toute puissance :
14.13 ÷ mets dans ma bouche des paroles habiles en présence du lion, et dirige son cœur vers la haine de notre ennemi, pour que lui-même périsse, et tous les autres qui consentent à lui.
14.14 ÷ Mais délivre-nous par ta main, et aide-moi, moi qui n'ai pas d'autre secours que toi, Seigneur, qui as la connaissance de toutes choses.
14.15 ÷ et tu sais que je hais la gloire des impies, et que je déteste la couche des incirconcis et de tout étranger.
14.16 ÷ Tu connais ma nécessité : j'abhorre le signe de mon orgueil et de ma gloire, qui est sur ma tête aux jours de mon ostentation, et je le déteste comme un haillon menstruel, et je ne le porte pas aux jours de mon silence ;
14.17 ÷ et que je n'ai pas mangé à la table d'Aman, ni n’ai pris plaisir au banquet du roi, et je n'ai pas bu le vin des libations,
14.18 ÷ et que ta servante ne s'est jamais réjouie, depuis que j'ai été amenée ici jusqu'à ce jour, qu'en toi, Seigneur, Dieu d'Abraham.
14.19 ÷ Dieu, puissant entre tous, exauce la voix de ceux qui n'ont pas d'autre espoir, délivre-nous de la main des méchants, et délivre-moi de ma crainte.
CECI AUSSI, JE L'AI TROUVÉ AJOUTÉ DANS L'ÉDITION COURANTE
15.1 ÷ Et il lui commanda (sans doute, c'était Mardochée à Esther) d'aller auprès du roi, et de prier pour son peuple et pour sa patrie.
15.2 ÷ — Rappelle-toi, dit-il, les jours de ton humiliation, comment tu as été nourrie par ma main, parce qu'Aman, le second après le roi, a parlé contre nous jusqu'à la mort.
15.3 ÷ Invoque le Seigneur, parle pour nous au roi, et délivre-nous de la mort.
ET CELA AUSSI, QUI ÉTAIT PLACÉ AU-DESSOUS
15.4 ÷ Et le troisième jour, elle déposa les vêtements qu'elle portait, et s'entoura de sa gloire.
15.5 ÷ Et comme elle resplendissait dans ses habits royaux, après avoir invoqué Dieu, le guide et le sauveur de tous, elle prit avec elle deux servantes ;
15.6 ÷ et elle s'appuyait sur l'une d'elles, comme si, par délicatesse et par excès de tendresse, elle ne pouvait supporter son propre corps.
15.7 ÷ Et l'autre servante suivait sa maîtresse, portant sa traîne qui traînait par terre.
15.8 ÷ Elle cependant, avec son visage rose et ses yeux gracieux et brillants, cachait une âme pleine d'angoisse et une très grande crainte.
15.9 ÷ Elle entra, franchit toutes les portes en bon ordre, et se présenta devant le roi, assis sur son trône royal, couvert de ses vêtements royaux, étincelant d'or et de pierres précieuses, et terrible à voir.
15.10 ÷ Et quand il eut relevé son visage, et que de ses yeux brûlants il eut manifesté la colère de son cœur, la reine s'affaissa, son teint devint pâle, et elle reposa sa tête fatiguée sur sa servante.
15.11 ÷ Et Dieu changea l'esprit du roi en douceur, et tout en hâte et avec crainte, il sauta de son trône, et la tenant dans ses bras, jusqu'à ce qu'elle revienne à elle, il la caressa avec ces mots :
15.12 ÷ — Qu'y a-t-il, Esther ? Moi, je suis ton frère, ne crains rien.
15.13 ÷ Tu ne mourras pas, car cette loi n'est pas faite pour toi, mais pour tous les autres.
15.14 ÷ Approche donc, et touche le sceptre.
15.15 ÷ Et comme elle se taisait, il prit le sceptre d'or, le posa sur son cou, l'embrassa et dit : — Pourquoi ne me parles-tu pas ?
15.16 ÷ Elle répondit : — Je t'ai vu, mon seigneur, comme un ange de Dieu, et mon cœur a été troublé par la crainte de ta gloire
15.17 ÷ car toi, seigneur, tu es très admirable, et ton visage est plein de grâces !
15.18 ÷ Et comme elle parlait, elle tomba de nouveau, et fut presque évanouie.
15.19 ÷ Mais le roi fut troublé, et tous ses serviteurs la consolèrent.
EXEMPLAIRE DE LA LETTRE QUE LE ROI ARTAXERXÈS ENVOYA EN FAVEUR DES JUDÉENS À TOUTES LES PROVINCES DE SON ROYAUME, LEQUEL NE SE TROUVE PAS NON PLUS DANS LE ROULEAU EN HÉBREU
16.1 ÷ Le grand roi Artaxerxès, de l'Inde à l'Éthiopie, envoie ses salutations aux gouverneurs et aux princes de cent vingt-sept provinces qui obéissent à nos ordres.
16.2 ÷ Plusieurs ont abusé jusqu'à l'orgueil de la bonté des princes, et de l'honneur qui leur a été rendu ;
16.3 ÷ et non seulement s'efforcent-ils d'opprimer les sujets du roi, mais, ne supportant pas la gloire qui leur est donnée, ils tendent des pièges à ceux mêmes qui le leur ont accordée.
16.4 ÷ Ils ne se contentent pas de ne pas rendre grâce pour les bienfaits, et de violer en eux-mêmes les lois de l'humanité, mais ils pensent aussi pouvoir échapper à la justice de Dieu qui voit tout.
16.5 ÷ Et ils entrent dans une folie si grande qu'ils s'efforcent de miner par des mensonges ceux qui observent avec soin les fonctions qui leur sont confiées, et font toutes choses de manière à être dignes de la louange de tous les hommes,
16.6 ÷ tandis que, par une fraude astucieuse, ils trompent l'oreille des princes bien intentionnés, et jugent les autres d'après leur propre nature.
16.7 ÷ C'est ce que prouvent les récits anciens et les faits quotidiens, comment les bons desseins des rois sont corrompus par les mauvaises suggestions de certains hommes.
16.8 ÷ C'est pourquoi nous devons veiller à la paix de toutes les provinces.
16.9 ÷ Ne croyez pas non plus que, si nous ordonnons des choses différentes, ce soit par légèreté de notre âme, mais que nous prononçons des sentences selon la qualité et la nécessité des temps, comme l'exige le bien de la communauté.
16.10 ÷ Pour que vous compreniez mieux ce que nous disons, Aman, fils d'Amadath, Macédonien d'esprit et de pays, n'ayant rien du sang perse, mais dont la cruauté entache notre bonté, a été reçu par nous comme un étranger ;
16.11 ÷ et nous avons trouvé notre humanité si grande à son égard, qu'il a été appelé notre père, et que tous l'ont adoré comme le prochain homme après le roi :
16.12 ÷ Mais il s'est tellement enflé d'arrogance, qu'il a voulu nous priver de notre royaume et de notre vie.
16.13 ÷ Car, par des machinations nouvelles et inouïes, il a cherché à faire disparaître Mardochée, par la fidélité et les bons services duquel notre vie a été sauvée, et Esther, la compagne de notre royaume, avec toute leur nation
16.14 ÷ pensant qu'une fois qu'ils auraient été tués, il nous aurait tendu un piège dans notre solitude, et qu'il aurait transféré le royaume des Perses aux Macédoniens.
16.15 ÷ Mais nous avons constaté que les Judéens, qui ont été désignés pour être tués par le plus méchant des hommes, ne sont nullement coupables, et qu'au contraire, ils usent de lois justes,
16.16 ÷ et qu'ils sont les fils du Dieu le plus élevé et le plus grand, le Dieu toujours vivant, au bénéfice duquel le royaume a été donné à nos pères et à nous, et est conservé jusqu'à ce jour.
16.17 ÷ Sachez donc que les lettres qu'il a envoyées en notre nom sont nulles et inopérantes.
16.18 ÷ À cause de ce crime dont il a été l'instigateur, il a été pendu à des gibets devant les portes de cette ville, c'est-à-dire de Suse ; non pas nous, mais Dieu l'ayant traité comme il l'a mérité.
16.19 ÷ Cet édit, que nous envoyons maintenant, sera affiché dans toutes les villes, afin que les Juifs puissent suivre librement leurs propres lois.
16.20 ÷ Vous devrez leur prêter secours, afin qu'ils puissent tuer ceux qui se sont préparés à les tuer le treizième jour du douzième mois, appelé « Adar
Vadar ».
16.21 ÷ Car le Dieu tout-puissant a tourné pour eux ce jour de tristesse et de deuil en joie.
16.22 ÷ C'est pourquoi vous compterez aussi ce jour parmi les autres jours de fête, et vous le célébrerez avec toute la joie possible, afin qu'il soit aussi connu dans les temps à venir,
16.23 ÷ que tous ceux qui obéissent fidèlement aux Perses reçoivent une digne récompense pour leur fidélité, mais que ceux qui tendent des pièges contre le royaume périssent pour leurs crimes.
16.24 ÷ Et que toutes les provinces et les cités qui ne veulent pas participer à cette solennité périssent par le glaive et par le feu, et soient détruites de manière à être inaccessibles non seulement aux hommes, mais aussi aux bêtes, comme exemple de mépris et de désobéissance.
ICI FINIT LE LIVRE D'ESTHER
11,1 La quatrième année du règne de Ptolémée et de Cléopâtre, Dosithée, qui se disait prêtre et de la race de Lévi, ainsi que Ptolémée, son fils, apportèrent cette lettre des Phrouraï, qu’ils dirent être authentique et avoir été traduite par Lysimaque, fils de Ptolémée, résidant à Jérusalem.
11,2 La seconde année du règne d’Assuérus, le grand roi, le premier jour du mois de Nisan, Mardochée, fils de Jaïr, fils de Séméi, fils de Cis, de la tribu de Benjamin, eut un songe.
11,3 C’était un Juif qui demeurait dans la ville de Suse, homme illustre et attaché à la cour du roi.
11,4 Il était du nombre des captifs que Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait transporté de Jérusalem avec Jéchonias, roi de Juda.
11,5 Voici quel fut son songe : Soudain on entendit des voix, un grand bruit et des tonnerres ; la terre trembla et fut bouleversée.
11,6 Puis soudain deux grands dragons s’avancèrent, tous deux prêts à combattre.
11,7 Ils firent entendre un grand cri et, à leur voix, toutes les nations se préparèrent à la lutte, pour combattre le peuple des justes.
11,8 Puis soudain, ce fut un jour de ténèbres et d’obscurité ; il y eut angoisse, détresse, tribulation et grande épouvante sur la terre.
11,9 Le peuple entier des justes, craignant pour lui tous les maux, était dans le trouble et se préparait à périr.
11,10 Ils crièrent vers Dieu et, à leurs cris, il y eut comme une petite source d’où sortit un grand fleuve, une masse d’eau.
11,11 La lumière et le soleil brillèrent ; ceux qui étaient dans l’humiliation furent élevés, et ils dévorèrent ceux qui étaient dans les honneurs.
11,12 S’étant réveille après avoir vu ce songe et ce que Dieu avait résolu de faire, Mardochée le retint gravé dans son esprit et, jusqu’à la nuit, il fit tous ses efforts pour le comprendre.
12,1 Puis Mardochée demeura à la cour avec Bagatha et Tharès, les deux eunuques du roi, gardiens de la porte du palais.
12,2 Ayant connu leurs pensées et pénétré leurs desseins, il découvrit qu’ils s’étaient proposés de porter la main sur le roi Assuérus, et il en donna avis au roi.
12,3 Celui-ci fit mettre à la question les deux eunuques et, sur leur aveu, les envoya au supplice.
12,4 Le roi fit écrire dans les Chroniques ce qui s’était passé, et Mardochée en consigna aussi par écrit le souvenir.
12,5 Et le roi ordonna qu’il exercerait un office dans le palais, et il lui donna des présents pour sa dénonciation.
12,6 Mais Aman, fils d’Amadatha, l’Agagite, était en grand honneur auprès du roi, et il chercha à perdre Mardochée et son peuple à cause des deux eunuques du roi.
13,1 Voici la copie de cette lettre : « Assuérus, le grand roi, aux satrapes et aux gouverneurs des cent vingt-sept provinces, de l’Inde à l’Ethiopie, lesquels sont soumis à ses ordres, mande ce qui suit :
13,2 « Quoique je commande à un très grand nombre de nations et que j’aie soumis tout l’univers, je veux, non pas abuser de ma puissance pour m’enorgueillir, mais, par un gouvernement toujours clément et doux, assurer continuellement à mes sujets une vie sans trouble ; et, procurant à mon royaume le calme et la sécurité jusqu’à ses extrêmes frontières, faire refleurir la paix chère à tous les mortels.
13,3 Ayant donc demandé à mes conseillers de quelle manière mes intentions pouvaient être réalisées, l’un d’eux, nommé Aman, qui excelle parmi nous en sagesse, qui est connu pour son dévouement inaltérable et sa fidélité constante, et qui occupe la seconde place dans le royaume,
13,4 m’a fait connaître qu’il y a un peuple mal intentionné, mêlé à toutes les tribus qui sont sur la terre, en opposition avec tous les peuples au nom de ses lois, méprisant continuellement les commandements des rois, de façon à empêcher la parfaite harmonie de l’empire que nous dirigeons.
13,5 Ayant donc appris que ce seul peuple, en contradiction perpétuelle avec tout le genre humain, s’en séparant par le caractère étrange de ses lois, et mal affectionné à nos intérêts, commet les derniers excès et empêche ainsi la prospérité du royaume,
13,6 nous avons ordonné que ceux qui vous sont désignés dans les lettres d’Aman, lequel est à la tête des affaires et honoré comme notre second père, soient tous, avec femmes et enfants, radicalement exterminés par le glaive de leurs ennemis, sans aucune miséricorde ni clémence, le quatorzième jour du douzième mois, le mois d’Adar, de la présente année ;
13,7 afin que ces hommes, autrefois et maintenant encore hostiles, descendant le même jour, par mort violente, aux enfers, rendent pour les temps à venir à nos affaires une prospérité et une paix parfaites ».
13,8 Et Mardochée pria le Seigneur, se souvenant de toutes ses œuvres.
13,9 Il dit : « Seigneur, Seigneur, Roi tout-puissant, toutes choses sont soumises à votre pouvoir, et il n’est personne qui puisse Vous faire obstacle, si Vous avez résolu de sauver Israël.
13,10 C’est Vous qui avez fait le ciel et la terre, et toutes les merveilles qui sont sous le ciel.
13,11 Vous êtes le Seigneur de toutes choses et nul ne peut Vous résister, à Vous le Seigneur !
13,12 Vous connaissez toutes choses et Vous savez que ce n’est ni par insolence, ni par orgueil, ni par quelque désir de gloire que j’ai agi en ne me prosternant pas devant le superbe Aman,
13,13 car volontiers, pour le salut d’Israël, je serais prêt à baiser les traces mêmes de se pas.
13,14 Mais je l’ai fait pour ne pas mettre l’honneur d’un homme au-dessus de l’honneur dû à mon Dieu ; et jamais je ne me prosternerai devant un autre que Vous, mon Seigneur, et ce n’est pas par orgueil que j’agirai de la sorte.
13,15 Maintenant donc, Seigneur mon Dieu et mon Roi, Dieu d’Abraham, ayez pitié de votre peuple, parce que nos ennemis jettent les yeux sur nous pour nous perdre et veulent détruire votre antique héritage.
13,16 Ne méprisez pas votre lot, que Vous avez racheté pour Vous de la terre d’Egypte. Exaucez ma prière !
13,17 Soyez favorable à votre part d’héritage et changez notre deuil en joie, afin que, conservant la vie, nous célébrions votre nom, Seigneur, et ne fermez pas la bouche de ceux qui vous louent. »
13,18 Tout Israël cria aussi vers le Seigneur de toutes ses forces ; car ils avaient la mort devant les yeux.
14,1 La reine Esther aussi, se sentant placée en un extrême péril de mort, eut recours au Seigneur.
14,2 Quittant ses vêtements splendides, elle prit ses habits d’angoisse et de deuil ; à la place de ses parfums précieux, elle se couvrit la tête de cendre et de poussière, affligea durement son corps et, s’arrachant les cheveux, elle en remplissait tous les lieux où elle avait coutume de se livrer à la joie.
14,3 Et elle adressa cette prière au Seigneur, Dieu d’Israël « Mon Seigneur, qui êtes seul notre Roi, assistez-moi dans mon délaissement, moi qui n’ai, pas d’autre secours que Vous ;
14,4 car le danger qui me menace, je le touche déjà de mes mains.
14,5 J’ai appris dès mon bas âge, au sein de ma tribu paternelle, que Vous, Seigneur, avez pris Israël de préférence à toutes les nations, et nos pères de préférence à tous leurs ancêtres, pour votre héritage éternel, et que Vous avez accompli en leur faveur toutes vos promesses.
14,6 Et maintenant, nous avons péché en votre présence, et Vous nous avez livrés aux mains de nos ennemis,
14,7 parce que nous avons rendu hommage à leurs dieux. Vous êtes juste, Seigneur !
14,8 Et maintenant, il ne leur suffit plus de faire peser sur nous une amère servitude, mais ils ont mis leurs mains dans les mains de leurs idoles,
14,9 pour faire serment d’abolir les décrets de votre bouche, d’anéantir votre héritage, de fermer la bouche de ceux qui Vous louent, et d’éteindre la gloire de votre temple et de votre autel,
14,10 afin que s’ouvre la bouche des nations, pour louer la puissance des idoles et célébrer à jamais un roi de chair.
14,11 Ne livrez pas, Seigneur, votre sceptre à ceux qui ne sont rien, afin qu’ils ne se rient pas de notre ruine ; mais faites retomber sur eux leur dessein et faites un exemple de celui qui le premier s’est déchaîné contre nous.
14,12 Souvenez-Vous de nous, Seigneur ; faites-Vous connaître dans ce temps de notre affliction et donnez-moi du courage, Roi des Dieux et Dominateur de toute puissance !
14,13 Mettez de sages paroles sur mes lèvres en présence du lion, et faites passer son cœur à la haine de notre ennemi, afin qu’il périsse, lui et tous ceux qui ont les mêmes sentiments.
14,14 Mais nous, délivrez-nous par votre main, et assistez-moi, moi qui suis seule et n’ai que Vous, Seigneur ! Vous connaissez toutes choses,
14,15 et Vous savez que je hais la splendeur des méchants, que j’ai horreur de la couche des incirconcis et de tout étranger.
14,16 Vous savez la contrainte que je subis, vous savez que j’ai en horreur l’insigne de mon élévation, qui est posé sur ma tête aux jours où je dois me laisser voir ; je l’ai en horreur comme un linge souillé, et je ne le porte point aux jours que je puis passer dans la retraite.
14,17 Votre servante n’a jamais mangé à la table d’Aman, ni fait grand cas des festins du roi, ni bu le vin des libations.
14,18 Jamais, depuis le jour où j’ai été amenée ici jusqu’à maintenant, votre servante n’a goûté la joie, si ce n’est en Vous, Seigneur Dieu, Dieu d’Abraham.
14,19 O Dieu, qui l’emportez sur tous en puissance, exaucez la prière de ceux qui n’ont aucun autre espoir ; délivrez-nous des mains des méchants et tirez-moi de mon angoisse ! »
15,1 Il fit mander à Esther d’entrer chez le roi, afin de lui adresser une supplication pour son peuple et sa patrie.
15,2 « Rappelle-toi, lui dit-il, les jours de ton abaissement, et comment tu as été nourrie de ma main ; car Aman, le premier après le roi, a parlé contre nous pour notre perte.
15,3 Mais toi, invoque le Seigneur et parle pour nous au roi ; sauve-nous de la mort ! »
15,4 Le troisième jour, ayant fini sa prière, Esther quitta ses habits de pénitence, et revêtit les ornements de sa dignité.
15,5 Dans tout l’éclat de sa parure, après avoir invoqué Dieu, l’arbitre et le sauveur de tous, elle prit avec elle les deux suivantes d’usage.
15,6 Elle s’appuyait sur l’une comme pouvant à peine soutenir son corps délicat ;
15,7 l’autre suivait, relevant la longue robe de sa maîtresse.
15,8 Celle-ci, tout empourprée du puissant éclat de sa beauté, avait le visage joyeux et l’air aimable ; mais la crainte lui serrait le cœur.
15,9 Ayant donc franchi toutes les portes, elle se présenta devant le roi. Assuérus était assis sur son trône royal, revêtu de tous les insignes de sa majesté, tout brillant d’or et de pierres précieuses ; son aspect était terrible.
15,10 Lorsqu’il eut relevé sa tête rayonnante de gloire et lancé un regard étincelant de colère, la reine tomba en défaillance, changeant de couleur et s’inclinant sur l’épaule de la servante qui marchait devant elle.
15,11 Alors Dieu changea la colère du roi en douceur ; inquiet, il s’élança de son trône et soutint Esther dans ses bras, jusqu’à ce qu’elle eût repris ses sens, calmant sa frayeur par des paroles amicales :
15,12 « Qu’es-tu donc, Esther ? lui disait-il, je suis ton frère, aie confiance ;
15,13 tu ne mourras point, car notre ordonnance est pour le commun de nos sujets.
15,14 Approche ! »
15,15 Et levant le sceptre d’or, il le lui posa sur le cou et lui donna un baiser, en disant : « Parle-moi. »
15,16 Elle répondit : « Je vous ai vu, seigneur, comme un ange de Dieu, et mon cœur a été troublé par la crainte de votre majesté ;
15,17 car vous êtes digne d’admiration, seigneur, et votre visage est plein d’amabilité. »
15,18 Comme elle parlait, elle s’affaissa de nouveau, prête à s’évanouir.
9,20ss Mordechaï écrivit ces paroles sur un livre. L'institution de la fête de Pourim, ne figurant pas dans la Tora de Moïse. La fête de Pourim (en hébreu pûrîm) est aussi appelée « fête des sorts ».
On fait mémoire du sauvetage in extremis des Juifs de Perse du massacre décrété par Aman, grand vizir du roi Assuérus. On identifie ce dernier avec le roi Xerxès (486 à 465 av. notre ère) mais aucune autre source ne vient corroborer les événements rapportés dans le récit biblique.
Le style du livre d’Esther est plus proche du conte que du récit historique.
L’institution de la fête de Pourim est rapportée seulement dans le traité talmudique Meguila. Les rabbins insistent sur l’importance du rouleau d’Esther auquel ils accordent une autorité pratiquement semblable à celle de la Tora de Moïse. Le fait est cependant que Mardochée « écrivit ces choses » (Est 9,20) comme Moïse, puis décréta la fête de Pourim. Comment recevoir le décret de Mordechaï et le concilier avec Dt 4,2, qui interdit de rajouter quoi que ce soit à la Loi de Moïse ? Voici un passage illustrant le contexte de la discussion sur la légitimité, et donc la canonicité, du livre d’Esther :
On finit par considérer Esther et Mardochée comme (plus que) des prophètes :
La fête de Pourim est célébrée les 14 et/ou 15 du mois d'Adar (février ou mars).
Dans les villes de rempart, comme Jérusalem, la fête a lieu le 15 Adar, sous le nom de « Shoushan Pourim », c'est-à-dire le « Pourim de Suse », selon les événements relatés en Est 9,13-18 : le roi Assuérus avait accordé sa protection aux Juifs pendant un jour supplémentaire, lors des combats qui eurent lieu à Suse entre les partisans d’Aman et les Juifs. C'est donc en mémoire des combats de Suse que l'on célèbre la fête un jour plus tard dans les villes fortifiées.
Pendant les années embolismiques (comportant deux mois de Adar), Pourim est fêté le second mois de Adar (Adar sheni) de manière à tomber un mois précisément avant la Pâque (Pessah). Ces années-là, le 13 du premier mois de Adar est appelé « Pourim qatan », soit le « petit Pourim ». On doit s’abstenir de jeûner ce jour-là, tandis que la veille de la fête, on observe un jeûne en souvenir du jeûne d’Esther (Est 4,16).
(Vidéo numérique,17 mars 2022)
Selon l’incipit choisi pour la proclamation, l’accent est placé sur l’un ou l’autre des protagonistes ou des événements. Les alternatives sont consignées dans le traité Meguila du Talmud de Babylone :
La pratique la plus importante de la fête est la lecture du rouleau d’Esther aux deux offices de la veille au soir et du matin.
La méguila d’Esther doit être écrite sur un rouleau de parchemin selon les mêmes règles scrupuleuses qu’un Sefer Tora, et lue avec la psalmodie traditionnelle. Chaque mot doit être entendu distinctement. On prononce une prière particulière avant et après la lecture.
Pendant la lecture, l’assemblée et les officiants sont déguisés. Chaque fois que le nom d’« Aman » est prononcé, on agite des crécelles, ou l'on frappe des mains pour « effacer la mémoire d’Amaleq » selon l’injonction de Dt 25,19. Aman est en effet un descendant d’Agag l’Amalécite (Est 3,1 ; 1S 15,8). Mardochée est benjaminite, fils de Qich (Est 2,5) comme le roi Saül.
L’institution des trois autres commandements trouve sa source dans le texte même de la Meguila. Il s’agit :
, Pourim 2016 à Bnei Brak — agglomération de Tel Aviv (Vidéo numérique, 2016)
La tradition veut que l'on mange des « oreilles d'Aman » (Hamantashen).
, Pâtisseries dites « oreilles d'Aman »
(Photographie numérique, 2017)
La fête de Pourim est comparée à celle du don de la Tora (Shavouoth, Pentecôte) :
Cette insistance des rabbins est due en partie au fait que le nom de Dieu n’apparaît pas dans le livre d’Esther :
Bien que le nom d’« Esther » soit d’origine perse (« Astar » ou « Astarée »), les rabbins voient dans son nom une allusion au verbe « aster » qui veut dire « voiler », « occulter ». Le thème du ester panim, voilement de la face de Dieu, est classique dans la cabale.
Enfin, Pourim, comme le jour de Kippour, a acquis une dimension messianique, avec l’idée que dans le monde à venir seules ces deux fêtes continueront à être célébrées :
Le philosophe Maïmonide souligne aussi cette importance de la fête :
Outre des œuvres célèbres comme
la fête de Pourim a fait naître un genre littéraire. De nombreuses œuvres (notamment des pièces de théâtre) rapportent les événements du livre d’Esther et sont fréquemment mises en scène pendant la fête. Depuis le 16e siècle, les communautés ashkénazes désignent ces compositions sous le nom de « Pourim-Shpil » ;
, Pourim Pourim Lanou
(Meguila d'Esther & Chants de Pourim, Disque audio, 2009)
, Purim Song
(Vidéo numérique, 2011) Paroles de David Block et Immanuel Shalev, UriFilms
Paroles en français : Levez-vous pour cette histoire si grandiose – Shushan est l'endroit où tout a commencé – Le miracle caché – Un homme, commandant en second – Tuer tous les Juifs était son plan diabolique – Un plan si misérable – Il a choisi une date pour le désastre – Ce qui s'est passé après est ironique – Il ne savait pas qu'une fille nommée Esther – Le retournerait – Alors levez votre verre si vous voyez le sens caché, il est juste devant vous – Nous ne serons jamais rien d'autre que fiers de raconter l'histoire – v'nahafoch hu [C'était à l'envers] – Ne viendrez-vous pas et venez et levez votre verre – Venez et levez votre verre, venez et levez votre verre – Esther est devenue reine – Parce que Dieu tirait les ficelles dans les coulisses – Elle a porté la couronne royale – Pendant 3 jours, les Juifs ont prié – La reine Esther a risqué sa vie pour sauver la situation – Elle a fait tomber Haman – Les rues étaient remplies de célébrations – Tout le monde a mangé des Hamantashen [oreilles d'Haman] – Jubilation pour la nation – Ken tihiyeh lanu... [Il devrait en être de même pour nous] – Levez votre verre si vous voyez le sens caché, il est juste devant vous – Nous ne serons jamais rien d'autre que fiers de raconter l'histoire – v'nahafoch hu – Ne viendrez-vous pas et venez et levez votre verre – Venez et venez et levez votre verre – Mettez vos costumes – Faites du bruit et noyez Haman – Ne buvez pas comme des imbéciles – Et rappelez-vous et rappelez-vous – Le but de la journée... – Alors levez votre verre si vous voyez Dieu dans des lieux secrets – Il est juste devant vous – Nous ne serons jamais rien d'autre que fiers de raconter notre histoire – v'nahafoch hu (notre trad.)
, Encanto Purim - (We Don't Talk About Haman)
(Vidéo numérique, 2022) Paroles de Spencer Garfield, Plaid Productions
Paroles en français : Nous ne parlons pas d'Haman – Mais ! – En l'an 12 du roi – Au pouvoir depuis peu, il jette les sorts pour choisir chaque date – (Aucun juif n'est autorisé dans le pays) – Le sort tombe sur Adar, les Juifs proches et lointains : dans le viseur – Est-ce la fin pour la tribu ? (Ha'ir shushan navocha) – Haman dit : « Hé, roi, regarde ici » (Qu'est-ce qu'il lui a dit ?) – « Ils nous désobéissent sans crainte » (Quel misérable criminel !) – Il a le sourire jusqu'aux oreilles (Quel ennemi odieux, il faut le savoir) – Nous ne parlons pas d'Haman – Hé, Haman est vraiment intelligent, malveillant et rusé – Il a dépensé beaucoup d'argent pour mener à bien sa mission – Nous l'associons au son du tirage au sort – La rage au cœur, Mordechai ne veut pas s'incliner – Le jeu d'échecs commence : manipuler la couronne – Le roi est le pion et Haman mène la danse – C'est Haman qui mène la danse ! – Debout à la porte, l'idole autour du cou – Si tu ne te prosternes pas, tu pourrais être le prochain – Il hante vos rêves, son nom vous fait hurler – Nous ne parlons pas d'Haman – Il construit des potences de 50 coudées – Pour ma tête – J'ai déchiré toutes mes chemises et mes robes à ses paroles – Ils ont écrit dans toutes les écritures et dans toutes les langues qu'il voulait nous voir morts – Nous avons regardé la défaite en face à la lecture des édits – Ne parlez pas d'Haman (Pourquoi avons-nous parlé d'Haman ?) – Pas un mot sur Haman (Chaque année, nous parlons d'Haman) — Elle est la nouvelle reine à votre service – Et ils ne peuvent pas savoir qu'elle n'est pas Perse – Elle a des tours, elle a des perchoirs – Elle doit montrer qu'elle connaît sa valeur – Elle ne demande pas si le travail est dur – Elle a une surface calme et infaillible – Les diamants et le platine, les rois les ont (elle les a) – Elle aime ce qu'on lui donne, elle suit les commandements – Mais... – Elle se sent nerveuse – Elle ne sait pas si ses efforts nous sauveront ou s'ils nous feront du mal – Elle se sent nerveuse – Son peuple a besoin d'aide, je ne saurais dire si elle se demande : « Suis-je digne, ai-je mérité cela ? » – Elle se sent nerveuse – Tout ce qu'elle a vécu ne valait-il rien ? Comment peut-elle être utile ? – La loi est insensée – Notre peuple revêt le sac – Et s'habille tout en noir – Elle veut retrouver sa nation ! – Elle est Esther, elle a été choisie, choisie, choisie pour la couronne perse – Esther mais elle va trébucher, trébucher, trébucher si elle ne regarde pas en bas – Elle doit faire face à ses peurs et à ce lourd fardeau – Si elle ne veut pas voir le rideau final de son peuple – Comment décide-t-elle ? Quel coup doit-elle jouer ? Après tout, elle est – Esther avec une poigne, poigne, poigne qui ne passera jamais – Esther et elle s'en tiendra, s'en tiendra, s'en tiendra au plan qu'elle a fait – Elle marchera jusqu'au trône, espérant le sceptre – « Suis-je Hadassah ou suis-je Esther ? » – Elle est là, je sais qu'elle a ce qu'il faut – Pas de fissure, pas de rupture – Pas d'erreur, c'est Esther (notre trad.)
, HAPPY (PURIM)!
(d'après la chanson originale Happy de ; Vidéo numérique, 2014)
Paroles en français : Ce que je suis sur le point de dire peut paraître insensé – Rayon de soleil, elle est là, tu peux faire une pause – Je suis une montgolfière qui pourrait aller dans l'espace – Avec l'air, comme si je m'en fichais, babe, au passage – Huh – (Car je suis heureux) Tape dans tes mains si tu te sens comme une chambre à ciel ouvert – (Car je suis heureux) Tape dans tes mains si tu sens que le bonheur est la vérité – (Car je suis heureux) Tape dans tes mains si tu sais ce qu'est le bonheur pour toi – (Car je suis heureux) Tape dans tes mains si tu sens que tu en as envie –– Voilà les mauvaises nouvelles, à parler de ci et ça (Ouais) – Eh bien! donne-moi tout ce que tu as, ne retiens rien (Ouais) – Eh bien! Je devrais probablement t'avertir que tout ira bien pour toi (Ouais) – Sauf ton respect, ne perds pas ton temps – Voici pourquoi – Huh, me faire tomber – Rien ne peut me faire tomber – Je suis trop haut pour tomber – J'ai dit : rien ne peut me faire tomber (notre trad.)
, Pourim : le Premier Iranien
(Vidéo numérique, 2012) extrait de la série « Grand Pays »
10,3 G « Addition F » = V—Est 10,4-11,1. Additions de l'explication du songe de Mardochée et de la conclusion Parce que notre édition numérique est fondée sur la versification →massorétique, les chapitres 11 à 16 du livre d'Esther apparaissent comme des ajouts même sur le plan technologique, les numéros de chapitre et de versets étant comme ajoutés « à la main ».
Les sept passages qui suivent, absents du texte massorétique, sont des suppléments de la Septante. Appelés habituellement « additions grecques à Esther », ils ont été traduits par Jérôme en appendice de la Vulgate. Relégués en fin de livre, ils sont numérotés comme des chapitres supplémentaires à l’aide d’obèles, de Est 10,4 à 16,24.
Il existe des témoignages antiques sur ces additions. Flavius Josèphe, par exemple, paraphrase quatre d’entre elles dans sa récriture de l’histoire d’Esther au livre XI des Antiquités Juives. Origène pour sa part, signale dans les Lettres à Julien l’Africain qu’Esther fait partie, avec Daniel et Isaïe, des livres qui contiennent des passages n’existant qu’en grec :
Pour sa part, dans son prologue du livre d’Esther, Jérôme déplore les ajouts faits au texte massorétique :
Un scribe juif à l'œuvre, Massada, Israël, 2012 (photographie numérique)
© photo: Spaceboyjosh CC-BY-SA-4.0→