La Bible en ses Traditions

Isaïe 43,19

M G V
S

19 Voici, je fais une chose nouvelle, elle germe

G Vdes choses nouvelles, elles vont paraître maintenant

ne la reconnaîtrez-vous pas ?

G Vvous les connaîtrez de toute façon :

Oui, je

G Vje vais mettre un chemin dans le désert, des fleuves dans la terre aride.

19 ...

Réception

Histoire des traductions

19a Voici que je vais faire une merveille nouvelle, elle est près d'éclore

Propositions de lecture

40,1–55,13 Le « livre de la consolation d’Israël » L'incipit de ce chapitre et le thème des premiers versets inspire le titre souvent donné à cette deuxième partie du livre d'Isaïe : Is 40-55. En contraste avec les oracles pleins de menace d'Is 1-39, c'est la consolation qui est ici annoncée, par le  prophète anonyme de la fin de l'Exil qu'on appelle le « Deuxième Isaïe ».

Tradition juive

18s Dans l'attente de l'ultime attendu

  • b. Ber. 13a « "Ne rappelez plus les événements passés", c'est (la libération) de l'asservissement aux empires ; "Ne méditez pas sur les temps antiques", c'est la sortie d'Égypte. Et que signifie : "(Is 43,19)" ? Rav Yossef enseignait : "C'est la guerre de Gog et Magog" » (Levinas Nations 90).
  • Levinas Nations « Pas une guerre, mais la guerre : la guerre totale. Dépassement de tout souvenir ! Il y a de la délivrance dans les promesses d'Isaïe et la fin de l'asservissement au pouvoir politique ; à tout pouvoir politique et non pas seulement à celui de l'Égypte. Certes. Mais de la nouveauté absolue du message de rav Yossef n'aperçoit — et ne comprend positivement — que le superlatif du malheur dont la fin est prédite. Le "vive l'Éternel" [Tradition juive Jr 23,7s] de l'ultime avenir serait-il signalé par l'inhumain de la guerre qui l'aura précédé ? Pour rav Hiya bar Aba : "Tous les prophètes n'ont prédit que pour les temps messianiques ; pour ce qui est du monde futur, aucun œil ne l'a vu, sauf le Tien, ô Éternel ! Et il est fait pour ceux qui attendent." Ceux qui attendent sans prédire. Qui attendent donc dans le pâtir de la patience, dans la patience et le pâtir. Le prophète ne prédit que les temps historiques. La sagesse du docteur rabbinique ne va-t-elle pas plus loin pour mesurer le meilleur par le pire qui sera dépassé ? La sagesse ne dépasse-t-elle pas ainsi le prédire du prophète ? Ce qui est nommé par rav Yossef, ce sont des épreuves inhumaines qui précèdent l' "inouï" de l'ultime attendu. Mais les nouvelles épreuves d'Israël, dont la fin est peut-être toujours trop tôt proclamée (et qui sait si aujourd'hui même il ne faut pas s'en soucier ?), ne sont-elles pas, dans leur éventualité mystérieuse, la modalité même sans laquelle un dépassement spirituel est concrètement impossible et la mise en question du souvenir où "tout serait accompli" ? Israël — ou l'humanité de l'Humain — n'a pas encore fini de constituer ses souvenirs. La coupe des souffrances d'Israël n'est pas encore vidée. "Éventualité mystérieuse" dont le surnom populaire est peut-être "menace de l'antisémitisme". Les souvenirs d'un passé prodigieux où la mer déchirée laissait passer les tribus libérées et engloutissait les persécuteurs prennent un sens ambigu... Zékher cesse d'indiquer le sens de l'Histoire ! » (96-97).

Liturgie

62,2 ; 43,19 Sion, tu seras renouvelée - Antienne

« Sion renovaberis »

Traditionnel, Antienne - Sion renovaberis

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ap 21,5 Is 62,2.43,19

Antienne chantée aux vêpres du mercredi après le deuxième Dimanche de l'Avent.

Paroles

Sion, tu seras renouvelée, et tu verras ton juste qui va venir en toi.