Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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5 Si je t’oublie, Jérusalem
que ma droite se dessèche
Vsoit mise en oubli !
5 ...
6 Que ma langue colle à mon palais
si je ne me souviens pas de toi
si je ne mets pas Jérusalem
au faîte
Vprincipe de ma joie !
6 ...
6 au principe V = au premier rang
1–9 Traduction poétique at temps de la Réforme. Dans d'admirables motets, la mélodie officielle de Genève fut utilisée par Goudimel soit comme un cantus firmus, soit comme un motif donnant lieu à des imitations.
5s Si je t'oublie, Jérusalem Représentation de la Jérusalem terrestre
Cette peinture murale représente Jérusalem entourée de versets bibliques qui parlent de Jérusalem :
4–7 Comment chanterons-nous le cantique du Seigneur
4 Quomodo cantabimus canticum Domini in terra aliena ? 5 Si oblitus fuero tui, Jerusalem, oblivioni detur dextera mea. 6 Adhaereat lingua mea faucibus meis, si non meminero tui ; si non proposuero Jerusalem in principio laetitiae meae. 7 Memor esto, Domine, filiorum Edom, in die Jerusalem : qui dicunt : Exinanite, exinanite usque ad fundamentum in ea. (Ps 137,4-7)
William ; pourtant certaines autres, comme le Short Service, ont été chantées sans interruption dans les cathédrales anglaises au cours des quatre derniers siècles.
est un compositeur et organiste anglais de la Renaissance. Son œuvre pour clavier, remarquablement construite, marque le début du style baroque pour l'orgue et le virginal. Leur importance pour la musique anglaise est aussi grande que la musique d'orgue de pour la musique italienne. De la même manière, peut être considéré comme un musicien de cour anglican, quoiqu'il se soit converti et ait consacré ses dernières années à la liturgie catholique et qu'il soit mort dans une relative obscurité. Lors du déchaînement anti-catholique qui suivit l'attentat catholique contre Jacques Ier, en 1605, certaines de ses œuvres ont été interdites en Angleterre sous peine d'emprisonnement1–9
1–9 « By the rivers of Babylon »
Boney M. est un groupe jamaïco-antillais de disco-pop. Parmi leurs titres les plus célèbres, on compte : Rasputin ou Daddy cool. Et leur carton Rivers of Babylon* n’est autre que le psaume 137 Musique Ps 137,1–5 ! Pour être parfaitement exact, Boney M chante uniquement les 4 premières strophes du psaume en boucle et rajoute 2 phrases !
Au VIe avant Jésus-Christ, Nabuchodonosor, empereur de Babylonie, assiège Jérusalem. La ville sainte est pillée, détruite et la population est déportée à Babylone. Cet événement est fondamental pour comprendre nombres de textes bibliques qui évoquent l’exil du peuple juif. Les 70 ans qu'ils passèrent à l'étranger marquèrent à jamais la mémoire d'Israël.Ce Psaume 137, chanté par Boney M, fait mémoire de cet exil à Babylone et de la nostalgie du peuple élu éloigné de sa Jérusalem : « Au bord des fleuves de Babylone, là nous étions assis et nous pleurions en nous souvenant de Sion. » Sion est le nom symbolique du site de la ville de Jérusalem.
Au-delà de la destinée juive, cet exil à Babylone marque aussi la culture occidentale et la spiritualité chrétienne. En effet, il devient un symbole de l’état de l’homme éloigné de Dieu. Mais la poésie qui naît de cet exil, comme dans le psaume d'aujourd'hui, maintient la joie au coeur de la tristesse et sa solitude. Comme le dit le père Alexandre Schmemann à propos de ce psaume : « Il est devenu à jamais le chant de l’homme qui réalise son exil loin de Dieu, et, ce faisant, redevient un homme : celui que rien de ce monde déchu ne peut combler, car, par nature et par vocation, il est un pèlerin de l’Absolu. » Alexandre Schmamann, Le grand Carême, Éditions Monastiques, Spiritualité orientale n°13, Abbaye de Bellefontaine, 2011.
Dans la tradition liturgique orientale, on chante le psaume 137 les trois dimanches qui précèdent le Carême. Tel le Juif au bord des rivières de Babylone, le croyant est ainsi invité à prendre conscience de son exil sur cette Terre, loin de la Jérusalem céleste, à se souvenir des moments de joie de sa vie et à se retourner vers Celui qui en est la source. Ce retournement vers Jérusalem, vers la Patrie Céleste, c’est la metanoïa, mot grec traduit par repentir.
"Un pays lointain : telle est la définition de notre condition humaine que nous devons assumer et faire nôtre, quand nous commençons à marcher vers Dieu. L’homme qui n’a jamais fait cette expérience, ne fût-ce que très brièvement, qui n’a jamais senti qu’il est exilé de Dieu et de la vraie vie, ne comprendra jamais ce qu’est le christianisme. Et celui qui est parfaitement 'chez lui' en ce monde et dans la vie de ce monde, qui n’a jamais été blessé par le désir nostalgique d’une autre réalité, celui-là ne comprendra jamais ce qu’est le repentir." Alexandre Schmemann, Le grand Carême, Éditions Monastiques, Spiritualité orientale n°13, Abbaye de Bellefontaine, 2011, p24.
1–6 Out of exile (Hors de l'exil)
Cette Cantate est composée pour le troisième dimanche du carême sur l'exil. Le psaume 137 est le fil conducteur. La cantate se divise en trois parties:
6 V—IUXTA HEBR.
1–9 Le psaume 137 a été mis en musique à de très nombreuses reprises.