Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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10 Ayant entendu ces mots, elle ressentit une douleur violente de telle sorte qu'elle pensa à se pendre, mais elle dit :
Mon père n'a que moi, si je fais cela, je serai son opprobre
et de tristesse je conduirai sa vieillesse au tombeau.
10 Veux-tu donc me tuer aussi, comme tu as déjà tué sept maris ?
À cette parole, Sara monta dans la chambre haute de sa maison
et pendant trois jours et trois nuits, elle ne mangea ni ne but.
10 ...
11 Mais elle pria devant sa fenêtre et dit :
— Béni sois-tu Seigneur mon Dieu, béni soit ton nom glorieux et saint pour tous les siècles
que toutes tes œuvres te bénissent à jamais.
11 Mais, persévérant dans la prière, elle suppliait Dieu avec larmes
de la délivrer de cet opprobre.
11 ...
12 Et maintenant, Seigneur, je tourne vers toi mes yeux et mon visage.
12 Or il arriva que, le troisième jour, tandis qu'elle achevait sa prière en bénissant le Seigneur
12 ...
13 Elle dit : — Délivre-moi de cette terre, et que je n'entende plus jamais de tels outrages.
13 elle dit :
— Béni soit ton nom, Dieu de nos pères
qui, bien que tu sois irrité, fais miséricorde
et au temps de la tribulation, pardonnes les péchés à ceux qui t'invoquent.
13 ...
14 Tu sais, Seigneur, que je suis pure de tout péché avec un homme.
14 Vers toi, Seigneur, je tourne mon visage, vers toi j’élève mes yeux.
14 ...
15 Et je n'ai pas déshonoré mon nom, ni le nom de mon père sur la terre de ma captivité.
Je suis la seule née de mon père, et il n'a pas d'enfant qui héritera de lui, ni de frère auprès de lui, il n'a pas de fils pour que je préserve à lui pour femme.
Sept me sont déjà morts, pourquoi dois-je vivre ?
Mais s'il ne te plaît pas de me faire mourir, tourne ton regard vers moi, montre-moi ta miséricorde et que je n'entende plus l'insulte.
15 Je te demande, Seigneur, de me délivrer des liens de cet opprobre
sinon, de me retirer de cette terre.
15 ...
16 En ce moment les deux prières furent exaucées devant la gloire de Dieu, et Raphaël
16 Tu sais, Seigneur, que je n’ai jamais désiré un homme
et que j’ai conservé mon âme pure de toute concupiscence.
16 ...
17 Et il fut envoyé pour les guérir tous les deux, pour enlever les taies de Tobit
et donner en mariage Sara la fille de Raguel à son fils Tobie et pour enchaîner Asmodée le méchant démon car c'est à Tobie qu'elle devait appartenir.
Au même moment, Tobit, s'étant levé, se rendit vers sa maison et Sara, la fille de Raguel, descendit de sa chambre à coucher.
17 Jamais je n’ai fréquenté les jeux folâtres
et n’ai eu de commerce avec les hommes de conduite légère.
17 ...
1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod
Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.
(France Musique © 2018)