Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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10 Je pris alors le petit livre
Byzlivre de la main de l’ange et je le dévorai
et il était dans ma bouche doux comme du miel
mais quand je l’eus dévoré, il me causa de l’amertume dans les entrailles.
11 Puis on me dit : — Il faut encore que tu prophétises sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois.
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse
1–11 je me disposais à écrire + je lui dis de me donner le petit livre ... Enluminure comme une bande-dessinée L'ange annonce l'imminence du châtiment final :
Deux scènes successives sont représentées de part et d'autre de l'ange au visage « comme le soleil » : Jean qui s'apprête à écrire mais à qui la voix demande d'arrêter (Ap 10,4) et Jean qui dit à l'ange de lui donner le « petit livre » (Ap 10,9). Au centre, la proclamation de cet ange nouveau.
9ss — Prends, et dévore-le ! Livre, cosmos et manducation Dans la →littérature apocalyptique, le fait d'écrire appartient à la dynamique même du dévoilement de ce qui est caché (Ap 1,3 vs Ap 10,4). Dans Ap, on écrit sur les êtres dans le cosmos : on marque d’un sceau le front des élus (Ap 7,3), il y a des écritures sur les têtes de la bête (Ap 13,1). Les écrits produits sont eux-mêmes des êtres (livres), avec leur propre puissance : on scelle ou descelle le livre (Ap 5,1-5), l’ouverture de ses sceaux rythme la narration et l’histoire (Ap 6,1.2.5.7.12 ; 8,1)...
L’écrit qui contient les révélations, le rouleau ou livre, devient lui-même une valeur dans l’histoire et dans le monde, au point même qu’on puisse le manger pour lui faire produire ses effets (Ap 10,8-11 imitant Ez 2,8-3,4).